Les médecins se sentent de plus en plus préoccupés par le nombre croissant d’hommes et de femmes qui auront besoin de soins médicaux pendant leur vieillesse. Nous vivons tous plus longtemps et par conséquent, la maladie d’Alzheimer, la sarcopénie, le diabète et l’ostéoporose prennent des proportions épidémiques. Des chercheurs du Joslin Diabetes Center aux États-Unis ont publié une étude sur les animaux qui suggère que le nombre de personnes âgées présentant des muscles faibles est susceptible de croître plus que nous l’avions prévu. Le rapport entre différents types d’alimentation et le fait de devenir obèse est naturellement évoqué.
L’étude scientifique sur l’impact des graisses dans le régime alimentaire
Les chercheurs ont effectué des expériences avec des souris. Ils ont donné à certaines femelles enceintes une nourriture normale [Control] alors que d’autres étaient sous-alimentées [UN]. Après la naissance et le sevrage, les jeunes ont reçu soit de la nourriture ordinaire contenant environ 20% d’énergie provenant de la graisse, soit une alimentation riche en matières grasses qui contenait 60% d’énergie dérivée de la graisse. Les souris étaient donc devenues grasses lorsqu’elles étaient nourries avec un régime gras.
Après trois semaines, les chercheurs ont compté le nombre de cellules souches dans les muscles des souris. Les cellules souches ne font pas partie du tissu musculaire mais elles sont capables de se diviser. Ensuite, elles forment des cellules musculaires qui deviennent alors une partie du tissu musculaire. L’exercice physique, les hormones anabolisantes et les dommages graves aux tissus musculaires stimulent tous la division des cellules souches.
Les résultats de l’étude sur l’animal, l’obésité et le rapport à la suralimentation
Les chercheurs ont découvert que les descendants des femelles sous-alimentées présentaient moins de cellules souches. Ce n’était pas inattendu. Cependant, les chercheurs ont également découvert que la suralimentation après la naissance avait eu le même effet – et c’était inattendu. Les souris suralimentées et obèses possédaient 27% moins de cellules souches dans leurs muscles que les animaux qui avaient reçu un repas classique.
Les chercheurs ont endommagé le tissu musculaire de leurs animaux de laboratoire en les exposant à des températures extrêmement basses. Ils ont ensuite examiné les tissus trois jours plus tard pour voir comment ils avaient récupérés. Pour les souris dont les mères avaient eu plus qu’assez à manger, la suralimentation avait réduit la capacité de récupération de 42%. La capacité de récupération de la descendance des mères sous-alimentées était de 64% plus basse.
Conclusion de l’expérience en extrapolant sur la personne obèse
«Des réductions importantes du nombre et de la fonction des cellules souches musculaires peuvent contribuer à des altérations de la masse musculaire et de la composition corporelle, associées au risque de maladie chez les adultes», écrivent les chercheurs. Il est clair qu’ils font référence au nombre croissant d’enfants qui sont trop gros, voire obèses. Il semble probable de dire que ces enfants à un âge plus avancé pourront perdre de la masse musculaire et de la force plus rapidement, et qu’ils auront donc besoin de plus d’aides médicales.
Dans de nombreux pays en développement, le surpoids et l’obésité sont également en augmentation. Dans ces pays, la sous-alimentation et la suralimentation vont de pair – et concernant ces pays, les relations que les Américains ont découvert sur la personne obèse ou sous-alimentés sont encore plus inquiétantes.
Source de l’article: Animal Study: Fat in childhood? Weak muscles for life, says animal study
Source Ergo-log: Stem Cells Dev. 2011 Oct;20(10):1763-9.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Obèse pendant l’enfance, une faible musculature pour la vie
12 - 11
2016
Les médecins se sentent de plus en plus préoccupés par le nombre croissant d’hommes et de femmes qui auront besoin de soins médicaux pendant leur vieillesse. Nous vivons tous plus longtemps et par conséquent, la maladie d’Alzheimer, la sarcopénie, le diabète et l’ostéoporose prennent des proportions épidémiques. Des chercheurs du Joslin Diabetes Center aux États-Unis ont publié une étude sur les animaux qui suggère que le nombre de personnes âgées présentant des muscles faibles est susceptible de croître plus que nous l’avions prévu. Le rapport entre différents types d’alimentation et le fait de devenir obèse est naturellement évoqué.
L’étude scientifique sur l’impact des graisses dans le régime alimentaire
Les chercheurs ont effectué des expériences avec des souris. Ils ont donné à certaines femelles enceintes une nourriture normale [Control] alors que d’autres étaient sous-alimentées [UN]. Après la naissance et le sevrage, les jeunes ont reçu soit de la nourriture ordinaire contenant environ 20% d’énergie provenant de la graisse, soit une alimentation riche en matières grasses qui contenait 60% d’énergie dérivée de la graisse. Les souris étaient donc devenues grasses lorsqu’elles étaient nourries avec un régime gras.
Après trois semaines, les chercheurs ont compté le nombre de cellules souches dans les muscles des souris. Les cellules souches ne font pas partie du tissu musculaire mais elles sont capables de se diviser. Ensuite, elles forment des cellules musculaires qui deviennent alors une partie du tissu musculaire. L’exercice physique, les hormones anabolisantes et les dommages graves aux tissus musculaires stimulent tous la division des cellules souches.
Les résultats de l’étude sur l’animal, l’obésité et le rapport à la suralimentation
Les chercheurs ont découvert que les descendants des femelles sous-alimentées présentaient moins de cellules souches. Ce n’était pas inattendu. Cependant, les chercheurs ont également découvert que la suralimentation après la naissance avait eu le même effet – et c’était inattendu. Les souris suralimentées et obèses possédaient 27% moins de cellules souches dans leurs muscles que les animaux qui avaient reçu un repas classique.
Les chercheurs ont endommagé le tissu musculaire de leurs animaux de laboratoire en les exposant à des températures extrêmement basses. Ils ont ensuite examiné les tissus trois jours plus tard pour voir comment ils avaient récupérés. Pour les souris dont les mères avaient eu plus qu’assez à manger, la suralimentation avait réduit la capacité de récupération de 42%. La capacité de récupération de la descendance des mères sous-alimentées était de 64% plus basse.
Conclusion de l’expérience en extrapolant sur la personne obèse
«Des réductions importantes du nombre et de la fonction des cellules souches musculaires peuvent contribuer à des altérations de la masse musculaire et de la composition corporelle, associées au risque de maladie chez les adultes», écrivent les chercheurs. Il est clair qu’ils font référence au nombre croissant d’enfants qui sont trop gros, voire obèses. Il semble probable de dire que ces enfants à un âge plus avancé pourront perdre de la masse musculaire et de la force plus rapidement, et qu’ils auront donc besoin de plus d’aides médicales.
Dans de nombreux pays en développement, le surpoids et l’obésité sont également en augmentation. Dans ces pays, la sous-alimentation et la suralimentation vont de pair – et concernant ces pays, les relations que les Américains ont découvert sur la personne obèse ou sous-alimentés sont encore plus inquiétantes.
Source de l’article: Animal Study: Fat in childhood? Weak muscles for life, says animal study
Source Ergo-log: Stem Cells Dev. 2011 Oct;20(10):1763-9.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet