22 - 05
2019
En 2017, le scientifique sportif brésilien Ricardo Viana a publié une étude de cas. Il a suivi un culturiste anonyme sur une période de 11 semaines en période de pré-compétition en bodybuilding. Ricardo Viana a noté ce que l’homme mangeait, comment il s’entraînait, quels moyens pharmacologiques il prenait – et comment sa composition corporelle changeait. Pour perdre un kilo de graisse corporelle, l’homme a dû sacrifier près de quatre kilos de masse maigre…
Une étude sur la période de pré-compétition en bodybuilding
Viana a donc suivi ce culturiste amateur de 28 ans pendant 11 semaines. À la fin de cette période, l’homme a participé à une compétition de bodybuilding. Le culturiste n’était pas naturel. Il prenait habituellement plus d’un gramme de stéroïdes anabolisants par semaine.
De plus, l’homme a pris de l’éphédrine et de la théophylline. Au début, il utilisait 15 milligrammes de sulfate d’éphédrine et 120 milligrammes de théophylline par jour. Mais au cours de la dernière semaine, il prenait 35 milligrammes d’éphédrine et 240 milligrammes de théophylline. Le culturiste prenait ces stimulants avec une tasse de café juste avant ses séances d’entraînement.
Le culturiste s’entraînait 6 fois par semaine, suivant une routine d’entraînement à volume élevé. Des informations plus précises sur son programme d’entraînement sont indiquées ci-dessous:
Régime alimentaire en période de pré-compétition
Pendant la période de sèche, ce dernier a réduit son apport calorique. A la onzième semaine, il consommait près de 60 % moins d’énergie qu’au cours de la première semaine.
Composition corporelle
Malgré le soutien pharmacologique, l’homme a perdu 3,7 kilos de masse corporelle maigre. Sur la même période de temps, l’homme n’a perdu que 1,1 kilo de graisse corporelle.
Pas assez de protéine entraîne une perte de masse musculaire
La plupart des initiés dans le culturisme pharmacologique reconnaîtront que ce cas n’est pas si spécial. Dans le culturisme moderne, ces cas sont à l’ordre du jour. Cependant, Ricardo Viana ne tire pas cette conclusion générale. Selon lui, le culturiste a fait des « erreurs de préparation ». Son volume d’entraînement était trop élevé et son apport en protéines trop faible. Jusqu’à la neuvième semaine inclusivement, l’apport en protéines de l’homme était bon, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Par la suite, ce n’était plus le cas.
Source de l’article: The pre-competitive period in bodybuilding, there must be a better way
Source Ergo-log: J. Funct. Morphol. Kinesiol. 2017, 2, 37; doi:10.3390/jfmk2040037.
Note EM: Soit dit en passant, cet article pourrait certainement s’avérer utile pour ceux qui préparent une compétition, dopage ou pas, je n’en ai absolument rien à faire. Retenez simplement que l’on ne peut pas, même si certains voudraient encore le croire, que l’on peut tromper la nature. A un autre niveau, Francis Benfatto insistait d’ailleurs pour me dire de ne jamais couper l’eau avant une compétition. Le volume musculaire qu’il afficha à sa dernière compétition lui donna d’ailleurs raison sur ce point. Ici, il s’agit plutôt d’admettre que vous ne pouvez pas vous passer de protéine, quelle que soit votre préparation de compétition. Cela étant, je n’ai jamais fait moi-même de compétitions de bodybuilding, cela ne m’intéresse pas.
Quant à moi, je vous retrouve vendredi ou samedi (en fonction de mon emploi du temps) pour faire le point sur le Vitafoods 2019 de Genève. Mais d’ici vendredi, n’oubliez pas de développer votre culture physique !
Eric Mallet
2 Commentaires
1g de protéines les deux dernières semaines ?! C’est bien la peine de faire appel à la pharmacie !
merci pour l’article.
> Incidemment, cela est dû à la restriction calorique. Il est donc logique de ne retrouver qu’un gramme de protéine/kilo de poids de corps. En effet, ce genre de préparation ne rime pas à grand chose !
@ bientôt,
Eric