Les doping hunters de l’Université allemande du sport de Cologne sont en train de développer un type de test de dopage totalement nouveau. Le nouveau test ne nécessite pas de prélèvements de sueur, de sang, d’urine, de poils ou de salive mais il permettra de détecter l’utilisation de stéroïdes anabolisants et d’autres substances dopantes interdites en analysant le souffle des athlètes.
L’étude sur le processus en question…
Le biochimiste et chasseur de dopage allemand Mario Thevis a publié une étude humaine dans Rapid Communications in Mass Spectrometry, qui fournit une preuve de principe et montre que la détection de substances interdites par l’analyse de l’haleine est possible. Dans la publication, Thevis raconte, entre autres choses, qu’il avait rassemblé un groupe de sujets de test utilisant des substances dopantes, puis qu’il avait analysé leur respiration avec la chromatographie en phase liquide et la spectrométrie de masse associées (LC/MS/MS).
Les sujets étaient « des patients […] utilisant les médicaments en question dans des contextes thérapeutiques normaux ou des personnes […] participant à des études d’élimination portant sur la même substance classée en tant qu’agents dopants ». Thevis avait besoin que les sujets expirent 20 litres d’air pour ses mesures. Lorsqu’un adulte expire, il produirait environ un demi-litre d’air.
Les résultats sur la détection espérée de stéroïdes anabolisants
Thevis et ses collègues ont été en mesure de détecter le meldonium, le DMAA, le turinabol par voie orale et la pseudoéphédrine dans le souffle des sujets.


Conclusion sur la détection orales des stéroïdes anabolisants et substances dopantes
« Les résultats de cette étude pilote et les données de la littérature scientifique dans le domaine du suivi thérapeutique et des analyses médico-légales indiquent que des médicaments de nature physico-chimique assez différente sont traçables dans l’haleine », résument les Allemands.
« En conséquence, un nombre considérable de molécules pertinentes pour les contrôles anti-dopage pourraient être contrôlées via un échantillonnage de l’haleine exhalée dans le cadre de futurs programmes de dépistage de drogues sportives pouvant utiliser cette approche de prélèvement non invasif d’échantillons par haleine exhalée. »
« À ce jour, les informations sur les concentrations analytiques dans l’haleine expirée, les temps de détection, etc., sont encore limitées à un petit nombre de composés pertinents. Des études de suivi sont donc nécessaires pour évaluer le potentiel complet de l’haleine expirée en tant que matrice de substitution pour le contrôle du dopage. Une extension considérable du spectre des composés pouvant être contrôlés à partir de l’haleine expirée est nécessaire. »
« Ces derniers nécessitent une sensibilité analytique maximale compte tenu des quantités infimes de molécules cibles susceptibles d’être éliminées via la respiration des athlètes. »
Source de l’article: It’s coming: a breathalyzer for anabolic steroids
Source Ergo-log: Rapid Commun Mass Spectrom. 2017 Aug 15;31(15):1290-6.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Note EM: Hein, hum, hein, hum, hum… (rire de Fantomas) !
Ça arrive… l’analyse de l’haleine pour détecter les stéroïdes anabolisants est en cours
20 - 11
2018
L’étude sur le processus en question…
Le biochimiste et chasseur de dopage allemand Mario Thevis a publié une étude humaine dans Rapid Communications in Mass Spectrometry, qui fournit une preuve de principe et montre que la détection de substances interdites par l’analyse de l’haleine est possible. Dans la publication, Thevis raconte, entre autres choses, qu’il avait rassemblé un groupe de sujets de test utilisant des substances dopantes, puis qu’il avait analysé leur respiration avec la chromatographie en phase liquide et la spectrométrie de masse associées (LC/MS/MS).
Les sujets étaient « des patients […] utilisant les médicaments en question dans des contextes thérapeutiques normaux ou des personnes […] participant à des études d’élimination portant sur la même substance classée en tant qu’agents dopants ». Thevis avait besoin que les sujets expirent 20 litres d’air pour ses mesures. Lorsqu’un adulte expire, il produirait environ un demi-litre d’air.
Les résultats sur la détection espérée de stéroïdes anabolisants
Thevis et ses collègues ont été en mesure de détecter le meldonium, le DMAA, le turinabol par voie orale et la pseudoéphédrine dans le souffle des sujets.
Conclusion sur la détection orales des stéroïdes anabolisants et substances dopantes
« Les résultats de cette étude pilote et les données de la littérature scientifique dans le domaine du suivi thérapeutique et des analyses médico-légales indiquent que des médicaments de nature physico-chimique assez différente sont traçables dans l’haleine », résument les Allemands.
« En conséquence, un nombre considérable de molécules pertinentes pour les contrôles anti-dopage pourraient être contrôlées via un échantillonnage de l’haleine exhalée dans le cadre de futurs programmes de dépistage de drogues sportives pouvant utiliser cette approche de prélèvement non invasif d’échantillons par haleine exhalée. »
« À ce jour, les informations sur les concentrations analytiques dans l’haleine expirée, les temps de détection, etc., sont encore limitées à un petit nombre de composés pertinents. Des études de suivi sont donc nécessaires pour évaluer le potentiel complet de l’haleine expirée en tant que matrice de substitution pour le contrôle du dopage. Une extension considérable du spectre des composés pouvant être contrôlés à partir de l’haleine expirée est nécessaire. »
« Ces derniers nécessitent une sensibilité analytique maximale compte tenu des quantités infimes de molécules cibles susceptibles d’être éliminées via la respiration des athlètes. »
Source de l’article: It’s coming: a breathalyzer for anabolic steroids
Source Ergo-log: Rapid Commun Mass Spectrom. 2017 Aug 15;31(15):1290-6.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Note EM: Hein, hum, hein, hum, hum… (rire de Fantomas) !