Le Néflier du Japon, une source d’acide ursolique…
Prendre quelques capsules de Leucine ou d’acide ursolique après une séance d’entraînement et rien d’autre ne changera sans doute pas grand chose pour les bodybuilders et autres athlètes de force. Du moins, c’est ce que les scientifiques du sport américains ont écrit dans le Journal of American College of Nutrition. Leurs études chez l’homme suggèrent que ces stratégies de supplémentation ne conduisent pas à une plus grande croissance musculaire, même si l’administration de leucine conduit à une augmentation spectaculaire de l’IGF-1 intramusculaire dans les cellules musculaires.
L’expérience scientifique sur la Leucine et l’acide ursolique
Les chercheurs ont demandé à neuf hommes, qui avaient tous de l’expérience en musculation, d’entraîner leurs jambes à trois occasions différentes. Immédiatement après la séance d’entraînement, les hommes ont pris un placebo, un supplément contenant 3 grammes de leucine ou un supplément contenant 3 grammes d’acide ursolique.
Les hommes n’ont pas mangé avant l’entraînement. Une heure après la séance d’entraînement, les hommes ont reçu une barre Atkins contenant 13 g de matières grasses, 8 g de protéines et 3 g de glucides. C’est le seul aliment que les participants de l’expérience ont mangé. Les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang et de muscle, plusieurs fois au cours des six premières heures après l’entraînement.
Les résultats de l’étude, ses effets sur l’IGF-1 et l’insuline
La supplémentation n’a eu aucun effet sur la concentration d’insuline ou d’IGF-1 dans le sang des participants. Les chercheurs ont observé une légère augmentation de l’activité de la protéine mTOR dans les cellules musculaires des hommes pour le groupe placebo mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives.
L’acide ursolique a stimulé l’activité du récepteur de l’IGF-1 dans les cellules musculaires six heures après l’ingestion mais cet effet n’était pas significatif non plus. Nous nous demandons toutefois si cela pouvait être le cas si les chercheurs avaient eu plus de participants pour leur expérience. Donc, ce qui était recherché ici concernait l’effet de la supplémentation en Leucine sur la concentration d’IGF-1 dans les cellules musculaires.
Conclusion sur la Leucine et l’IGF-1
Ces découvertes ne sont pas une surprise complète. Nous savions déjà que la supplémentation en Leucine n’était efficace que combinée aux autres acides aminés.
Quelques suggestions et pistes de réflexion
Le récepteur de l’IGF-1 des cellules musculaires devient plus actif six heures après la consommation d’acide ursolique. Deux heures après la consommation de Leucine, la concentration d’IGF-1 dans les cellules musculaires augmente. Que se passerait-il si les athlètes de force prenaient de l’acide ursolique trois heures avant de commencer une séance d’entraînement et de la Leucine après avoir terminé l’entraînement ? Et cela en combinaison avec d’autres acides aminés ?
Source de l’article: Taking Leucine after strength training boost IGF-1 concentration in muscle cells
Source Ergo-log: J Am Coll Nutr. 2016 Sep-Oct;35(7):627-38.
Note EM: J’ajouterais que l’apport nutritionnel, même si jugé comme significatif par les chercheurs pour la bonne conduite de leur expérience, aurait pu être augmenté, ce qui aurait certainement conduit à d’autres résultats, peut-être plus parlants. Consciemment ou non, le risque de chercher à prouver ce que l’on veut constater, indépendamment de toute objectivité, est toujours grand en termes d’expérimentation. Surtout lorsque l’évidence scientifique nous suggère qu’un apport nutritionnel suffisant est impératif pour stimuler la croissance musculaire. Cependant, la réflexion des rédacteurs d’Ergo-log représente peut-être une stratégie alimentaire intéressante sur la croissance musculaire. Toujours est-il que cette expérience ne prouve pas grand chose et me laisse un peu sur ma faim…
Eric Mallet
De la Leucine après l’entraînement pourrait-elle augmenter la concentration d’IGF-1 dans les cellules musculaires ?
17 - 11
2017
Le Néflier du Japon, une source d’acide ursolique…
Prendre quelques capsules de Leucine ou d’acide ursolique après une séance d’entraînement et rien d’autre ne changera sans doute pas grand chose pour les bodybuilders et autres athlètes de force. Du moins, c’est ce que les scientifiques du sport américains ont écrit dans le Journal of American College of Nutrition. Leurs études chez l’homme suggèrent que ces stratégies de supplémentation ne conduisent pas à une plus grande croissance musculaire, même si l’administration de leucine conduit à une augmentation spectaculaire de l’IGF-1 intramusculaire dans les cellules musculaires.
L’expérience scientifique sur la Leucine et l’acide ursolique
Les chercheurs ont demandé à neuf hommes, qui avaient tous de l’expérience en musculation, d’entraîner leurs jambes à trois occasions différentes. Immédiatement après la séance d’entraînement, les hommes ont pris un placebo, un supplément contenant 3 grammes de leucine ou un supplément contenant 3 grammes d’acide ursolique.
Les hommes n’ont pas mangé avant l’entraînement. Une heure après la séance d’entraînement, les hommes ont reçu une barre Atkins contenant 13 g de matières grasses, 8 g de protéines et 3 g de glucides. C’est le seul aliment que les participants de l’expérience ont mangé. Les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang et de muscle, plusieurs fois au cours des six premières heures après l’entraînement.
Les résultats de l’étude, ses effets sur l’IGF-1 et l’insuline
La supplémentation n’a eu aucun effet sur la concentration d’insuline ou d’IGF-1 dans le sang des participants. Les chercheurs ont observé une légère augmentation de l’activité de la protéine mTOR dans les cellules musculaires des hommes pour le groupe placebo mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives.
L’acide ursolique a stimulé l’activité du récepteur de l’IGF-1 dans les cellules musculaires six heures après l’ingestion mais cet effet n’était pas significatif non plus. Nous nous demandons toutefois si cela pouvait être le cas si les chercheurs avaient eu plus de participants pour leur expérience. Donc, ce qui était recherché ici concernait l’effet de la supplémentation en Leucine sur la concentration d’IGF-1 dans les cellules musculaires.
Conclusion sur la Leucine et l’IGF-1
Ces découvertes ne sont pas une surprise complète. Nous savions déjà que la supplémentation en Leucine n’était efficace que combinée aux autres acides aminés.
Quelques suggestions et pistes de réflexion
Le récepteur de l’IGF-1 des cellules musculaires devient plus actif six heures après la consommation d’acide ursolique. Deux heures après la consommation de Leucine, la concentration d’IGF-1 dans les cellules musculaires augmente. Que se passerait-il si les athlètes de force prenaient de l’acide ursolique trois heures avant de commencer une séance d’entraînement et de la Leucine après avoir terminé l’entraînement ? Et cela en combinaison avec d’autres acides aminés ?
Source de l’article: Taking Leucine after strength training boost IGF-1 concentration in muscle cells
Source Ergo-log: J Am Coll Nutr. 2016 Sep-Oct;35(7):627-38.
Note EM: J’ajouterais que l’apport nutritionnel, même si jugé comme significatif par les chercheurs pour la bonne conduite de leur expérience, aurait pu être augmenté, ce qui aurait certainement conduit à d’autres résultats, peut-être plus parlants. Consciemment ou non, le risque de chercher à prouver ce que l’on veut constater, indépendamment de toute objectivité, est toujours grand en termes d’expérimentation. Surtout lorsque l’évidence scientifique nous suggère qu’un apport nutritionnel suffisant est impératif pour stimuler la croissance musculaire. Cependant, la réflexion des rédacteurs d’Ergo-log représente peut-être une stratégie alimentaire intéressante sur la croissance musculaire. Toujours est-il que cette expérience ne prouve pas grand chose et me laisse un peu sur ma faim…
Eric Mallet