Tomatidine
Sujet d’étude qui pourrait nous sembler un peu curieux sinon fantaisiste, les recherches scientifiques récentes sur la tomatidine, une molécule à structure stéroïde et végétale ainsi que l’acide ursolique, extrait du thym, du romarin, de la pomme ou des pruneaux viennent d’être comparés. Dotés de réels effets de recomposition corporelle, contrairement à certains acides gras comme le CLA dont le potentiel est beaucoup plus faible, il s’agit sans aucun doute de molécules extraites des végétaux qui n’ont pas fini de faire parler d’elles. En fonction des découvertes récentes, le sujet n’a plus grand chose à voir avec une fantaisie.
Les marques américaines ont d’ailleurs lancé les premiers suppléments associant ces deux molécules naturelles sur le marché. Aujourd’hui, il existe pourtant peu de marques de compléments alimentaires qui se basent sur ces deux molécules malheureusement. C’est surtout le cas pour les extraits de tomate car leur concentration par kilo de tomate est extrêmement faible.
Eric Mallet
Acide ursolique
Nous avions récemment écrit sur la tomatidine, une molécule présente dans les plants de tomates qui ressemble à un stéroïde anabolisant. Aujourd’hui, une autre publication évoque ce sujet fascinant. Il semblerait que la tomatidine travaille de la même manière que l’acide ursolique, une substance similaire et présente dans les peaux de pommes, qui a démontré (dans une étude humaine) sa capacité à réduire la masse grasse, à augmenter légèrement la masse maigre et à renforcer la force musculaire. Selon la recherche scientifique, la dose à partir de laquelle ces effets ont lieu serait cinq fois plus faible avec la tomatidine qu’avec l’acide ursolique…
L’étude sur l’acide ursolique et la tomatidine
Au cours d’une période de deux mois, des chercheurs de l’Université de l’Iowa ont donné à des souris prématurément âgées soit une alimentation standard, soit une alimentation qui se composait de 0,27% d’acide ursolique, soit un régime alimentaire composé de 0,05% de tomatidine. Les souris en étaient à un âge où elles commençaient à perdre de la masse musculaire.
Les résultats de l’étude scientifique
Tant la tomatidine que l’acide ursolique ont permis une augmentation de la masse musculaire des animaux de laboratoire, ainsi que de leur force.
Aucune des molécules à structure stéroïde de la plante n’a conduit à une augmentation du poids corporel, comme le montrent les chiffres ci-dessus. Cela suggère que la tomatidine et l’acide ursolique réduiraient la masse grasse. C’est exactement ce que les chercheurs ont observé sur leurs animaux de laboratoire.
Les deux molécules avaient pratiquement le même effet sur les cellules des souris. En premier lieu, les deux substances ont diminué l’activité du gène ATF4. L’ATF4 régule le fonctionnement d’un groupe d’autres gènes qui contrôlent la décomposition musculaire.
Cependant, la tomatidine et l’acide ursolique ont non seulement un effet anti-catabolique mais aussi un effet anabolisant direct, ont expliqué les chercheurs. «Les effets pro-croissance de l’acide ursolique et de la tomatidine dans le muscle squelettique de jeunes adultes – à savoir l’hypertrophie et la récupération après atrophie – sont associés à l’activation des mTORC1, un médiateur bien établi de la croissance musculaire», ont-ils écrit.
Conclusion
« À la lumière des résultats actuels, l’acide ursolique et la tomatidine représentent des agents potentiels et/ou des composants d’importante valeur pour le traitement médical de la faiblesse musculaire liée à l’âge ainsi que l’atrophie », ont écrit les chercheurs. En outre, parce que l’acide ursolique et la tomatidine se retrouvent dans les aliments, ils pourraient potentiellement constituer ou contribuer à élaborer des produits nutritionnels visant à préserver la force et la masse musculaire pendant le vieillissement. »
« Si les approches basées sur l’acide ursolique et la tomatidine se révèlent être sûres et efficaces chez l’homme, elles pourraient éventuellement être utilisées seules, ensemble ou en combinaison avec la physiothérapie et d’autres approches nutritionnelles et pharmaceutiques. »
Source de l’article: The anabolic effect of tomatidine versus of ursolic acid
Source Ergo-log: J Biol Chem. 2015 Oct 16;290(42):25497-511.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
L’effet anabolisant de la tomatidine contre celui de l’acide ursolique
19 - 03
2017
Tomatidine
Sujet d’étude qui pourrait nous sembler un peu curieux sinon fantaisiste, les recherches scientifiques récentes sur la tomatidine, une molécule à structure stéroïde et végétale ainsi que l’acide ursolique, extrait du thym, du romarin, de la pomme ou des pruneaux viennent d’être comparés. Dotés de réels effets de recomposition corporelle, contrairement à certains acides gras comme le CLA dont le potentiel est beaucoup plus faible, il s’agit sans aucun doute de molécules extraites des végétaux qui n’ont pas fini de faire parler d’elles. En fonction des découvertes récentes, le sujet n’a plus grand chose à voir avec une fantaisie.
Les marques américaines ont d’ailleurs lancé les premiers suppléments associant ces deux molécules naturelles sur le marché. Aujourd’hui, il existe pourtant peu de marques de compléments alimentaires qui se basent sur ces deux molécules malheureusement. C’est surtout le cas pour les extraits de tomate car leur concentration par kilo de tomate est extrêmement faible.
Eric Mallet
Acide ursolique
Nous avions récemment écrit sur la tomatidine, une molécule présente dans les plants de tomates qui ressemble à un stéroïde anabolisant. Aujourd’hui, une autre publication évoque ce sujet fascinant. Il semblerait que la tomatidine travaille de la même manière que l’acide ursolique, une substance similaire et présente dans les peaux de pommes, qui a démontré (dans une étude humaine) sa capacité à réduire la masse grasse, à augmenter légèrement la masse maigre et à renforcer la force musculaire. Selon la recherche scientifique, la dose à partir de laquelle ces effets ont lieu serait cinq fois plus faible avec la tomatidine qu’avec l’acide ursolique…
L’étude sur l’acide ursolique et la tomatidine
Au cours d’une période de deux mois, des chercheurs de l’Université de l’Iowa ont donné à des souris prématurément âgées soit une alimentation standard, soit une alimentation qui se composait de 0,27% d’acide ursolique, soit un régime alimentaire composé de 0,05% de tomatidine. Les souris en étaient à un âge où elles commençaient à perdre de la masse musculaire.
Les résultats de l’étude scientifique
Tant la tomatidine que l’acide ursolique ont permis une augmentation de la masse musculaire des animaux de laboratoire, ainsi que de leur force.
Aucune des molécules à structure stéroïde de la plante n’a conduit à une augmentation du poids corporel, comme le montrent les chiffres ci-dessus. Cela suggère que la tomatidine et l’acide ursolique réduiraient la masse grasse. C’est exactement ce que les chercheurs ont observé sur leurs animaux de laboratoire.
Les deux molécules avaient pratiquement le même effet sur les cellules des souris. En premier lieu, les deux substances ont diminué l’activité du gène ATF4. L’ATF4 régule le fonctionnement d’un groupe d’autres gènes qui contrôlent la décomposition musculaire.
Cependant, la tomatidine et l’acide ursolique ont non seulement un effet anti-catabolique mais aussi un effet anabolisant direct, ont expliqué les chercheurs. «Les effets pro-croissance de l’acide ursolique et de la tomatidine dans le muscle squelettique de jeunes adultes – à savoir l’hypertrophie et la récupération après atrophie – sont associés à l’activation des mTORC1, un médiateur bien établi de la croissance musculaire», ont-ils écrit.
Conclusion
« À la lumière des résultats actuels, l’acide ursolique et la tomatidine représentent des agents potentiels et/ou des composants d’importante valeur pour le traitement médical de la faiblesse musculaire liée à l’âge ainsi que l’atrophie », ont écrit les chercheurs. En outre, parce que l’acide ursolique et la tomatidine se retrouvent dans les aliments, ils pourraient potentiellement constituer ou contribuer à élaborer des produits nutritionnels visant à préserver la force et la masse musculaire pendant le vieillissement. »
« Si les approches basées sur l’acide ursolique et la tomatidine se révèlent être sûres et efficaces chez l’homme, elles pourraient éventuellement être utilisées seules, ensemble ou en combinaison avec la physiothérapie et d’autres approches nutritionnelles et pharmaceutiques. »
Source de l’article: The anabolic effect of tomatidine versus of ursolic acid
Source Ergo-log: J Biol Chem. 2015 Oct 16;290(42):25497-511.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet