Les reins et le cerveau sécrèteraient une protéine qui retarderait le vieillissement, allongerait l’espérance de vie, réduirait le risque de maladies liées au vieillissement et de maladies cardiovasculaires. Elle maintiendrait la force musculaire. Cette « protéine de longévité » qui travaille comme une hormone s’appelle Klotho. Des psychologues de l’Université de Californie à San Francisco ont découvert que le stress chronique réduirait la concentration de Klotho dans le corps.
La protéine nommée Klotho
Le gène (et la protéine séquencée par le gène) Klotho a été découvert par des chercheurs japonais dans les années 1990. Les souris japonaises génétiquement modifiées par les chercheurs ne pouvaient plus produire cette protéine. Ils ont observé que quelques mois après la naissance, elles commençaient à développer des maladies liées à l’âge, telles que la sarcopénie, l’ostéoporose, le durcissement des artères et l’emphysème des poumons dont elles mourraient. Ces résultats ont amené les Japonais à penser que Klotho était une protéine « anti-âge » (Note EM: ou du moins, liée au vieillissement).
En 2005, des biologistes moléculaires de l’Université du Texas ont publié les résultats d’une étude effectuée sur l’animal qui confirmait les soupçons des Japonais. Les Texans ont modifié génétiquement des souris de deux manières afin de produire de plus grandes quantités de la protéine Klotho (souris EFmKL46 et EFmKL48). Ils ont observé que 20 à 30% d’entre elles vivaient plus longtemps que les souris ordinaires [WT].

Des études épidémiologiques suggèrent que Klotho présente le même effet chez l’homme. Des personnes âgées de plus de 65 ans de l’étude italienne InChianti (Invecchiare in Chianti : « Vieillir dons la région de Chianti ») avaient plus de force dans leurs mains et leurs cuisses en fonction de leur concentration de Klotho dans leur sang. En plus, un niveau élevé de Klotho réduirait les probabilités de contracter des maladies cardiovasculaires ainsi que certains symptômes liés à l’âge comme les trous de mémoire. Les personnes âgées présentant un niveau relativement élevé de ce facteur protéique dans le sang bénéficieraient d’une meilleure santé et nécessiterait moins d’assistance.
Une longévité plus élevée
En effet, au cours de l’étude InChianti, les personnes âgées présentant des taux relativement élevés de Klotho dans le sang ont vécu plus longtemps que celles dont la concentration était plus faible.

Nous ne savons pas exactement comment cette protéine retarderait le vieillissement mais il semblerait qu’elle le fasse de la même manière que le font l’insuline et les FGF (Facteur de Croissance des Fibroblastes).
Klotho et le stress
La quantité de cette molécule que vous fabriquez dépend non seulement de vos gènes mais aussi de votre style de vie. Selon un article publié à l’été 2015 par des psychologues de l’Université de Californie à San Francisco en psychiatrie translationnelle, des niveaux de stress quotidiens élevés feront baisser votre niveau de Klotho. Les chercheurs ont comparé le niveau de cette protéine chez 90 mères qui s’occupaient d’un enfant autiste [stress élevé] à celui de 88 mères ayant un enfant normal [stress faible].
Le tableau ci-dessous à gauche montre que de s’occuper d’un enfant autiste réduisait le niveau de cette protéine. Le tableau ci-dessous à droite suggère que la réduction de la concentration de cette protéine à cause du stress augmente à mesure que les années passent.

Pour résumer, un style de vie qui implique peu de stress pourrait influencer favorablement la longévité, selon ces études mais ça, nous le savions déjà !
Source de l’article: More stress, less longevity hormone
Source Ergo-log: Transl Psychiatry. 2015 Jun 16;5:e585.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Références bibliographiques
- Kuro-o M. et al., Mutation of the mouse klotho gene leads to a syndrome resembling ageing, Nature 1997, Nov 6;390(6655):45-51.
- Kurosu H. et al. Suppression of Aging in Mice by the Hormone Klotho, Science. 2005 Sep 16; 309(5742): 1829–1833.
- Semba RD et al., Relationship of low plasma klotho with poor grip strength in older community-dwelling adults: the InCHIANTI study, Eur J Appl Physiol. 2012 Apr;112(4):1215-20.
- Semba RD et al., Plasma Klotho and cardiovascular disease in adults, J Am Geriatr Soc.2011 Sep;59(9):1596-601.
Plus de stress, moins d’hormones de longévité
23 - 10
2018
La protéine nommée Klotho
Le gène (et la protéine séquencée par le gène) Klotho a été découvert par des chercheurs japonais dans les années 1990. Les souris japonaises génétiquement modifiées par les chercheurs ne pouvaient plus produire cette protéine. Ils ont observé que quelques mois après la naissance, elles commençaient à développer des maladies liées à l’âge, telles que la sarcopénie, l’ostéoporose, le durcissement des artères et l’emphysème des poumons dont elles mourraient. Ces résultats ont amené les Japonais à penser que Klotho était une protéine « anti-âge » (Note EM: ou du moins, liée au vieillissement).
En 2005, des biologistes moléculaires de l’Université du Texas ont publié les résultats d’une étude effectuée sur l’animal qui confirmait les soupçons des Japonais. Les Texans ont modifié génétiquement des souris de deux manières afin de produire de plus grandes quantités de la protéine Klotho (souris EFmKL46 et EFmKL48). Ils ont observé que 20 à 30% d’entre elles vivaient plus longtemps que les souris ordinaires [WT].
Des études épidémiologiques suggèrent que Klotho présente le même effet chez l’homme. Des personnes âgées de plus de 65 ans de l’étude italienne InChianti (Invecchiare in Chianti : « Vieillir dons la région de Chianti ») avaient plus de force dans leurs mains et leurs cuisses en fonction de leur concentration de Klotho dans leur sang. En plus, un niveau élevé de Klotho réduirait les probabilités de contracter des maladies cardiovasculaires ainsi que certains symptômes liés à l’âge comme les trous de mémoire. Les personnes âgées présentant un niveau relativement élevé de ce facteur protéique dans le sang bénéficieraient d’une meilleure santé et nécessiterait moins d’assistance.
Une longévité plus élevée
En effet, au cours de l’étude InChianti, les personnes âgées présentant des taux relativement élevés de Klotho dans le sang ont vécu plus longtemps que celles dont la concentration était plus faible.
Nous ne savons pas exactement comment cette protéine retarderait le vieillissement mais il semblerait qu’elle le fasse de la même manière que le font l’insuline et les FGF (Facteur de Croissance des Fibroblastes).
Klotho et le stress
La quantité de cette molécule que vous fabriquez dépend non seulement de vos gènes mais aussi de votre style de vie. Selon un article publié à l’été 2015 par des psychologues de l’Université de Californie à San Francisco en psychiatrie translationnelle, des niveaux de stress quotidiens élevés feront baisser votre niveau de Klotho. Les chercheurs ont comparé le niveau de cette protéine chez 90 mères qui s’occupaient d’un enfant autiste [stress élevé] à celui de 88 mères ayant un enfant normal [stress faible].
Le tableau ci-dessous à gauche montre que de s’occuper d’un enfant autiste réduisait le niveau de cette protéine. Le tableau ci-dessous à droite suggère que la réduction de la concentration de cette protéine à cause du stress augmente à mesure que les années passent.
Pour résumer, un style de vie qui implique peu de stress pourrait influencer favorablement la longévité, selon ces études mais ça, nous le savions déjà !
Source de l’article: More stress, less longevity hormone
Source Ergo-log: Transl Psychiatry. 2015 Jun 16;5:e585.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Références bibliographiques