02 - 06
2018
Depuis des années, les suppléments contenant des stéroïdes synthétiques ont été retirés du marché. A cette date, un nombre croissant de compléments alimentaires contenant des extraits végétaux exotiques se sont retrouvés sur les étagères des boutiques. L’un de ces extraits végétaux est le Brassaiopsis glomerulata. Une étude scientifique réalisée par des chercheurs spécialisés dans la recherche contre le cancer suggère que ce végétal pourrait bloquer l’enzyme aromatase.
Triazole de Driven Sport contiendrait un végétal connu pour ses propriétés d’anti-œstrogènes naturel
Des extraits de Brassaiopsis glomerulata ont été retrouvés dans Triazole, un complément « pro-testostérone » et « anti-œstrogène » développé par Driven Sports. Le Brassaiopsis glomerulata n’est pas le seul ingrédient du Triazole mais c’est celui dont le fabricant parle le plus dans ses publicités. D’autres ingrédients font également partie de la formule comme des extraits de Prunella vulgaris [nom commun Brunelle commune], de la propolis et du curcuma.
Le fabricant a demandé à 7 cobayes humain d’utiliser Triazole. Selon ce qu’affirme la publicité, les niveaux de testostérone libre des sujets ont augmenté de 146% et leur niveau d’estradiol a chuté de 45%. Le Brassaiopsis glomerulata est un arbuste retrouvé en Extrême-Orient. Les guérisseurs locaux l’utilisent pour guérir toutes sortes de troubles de santé – du rhumatisme au mal de dos en passant par la constipation. Les guérisseurs en Chine utilisent la plante pour stimuler la production d’urine.
Le Brassaiopsis glomerulata n’est pas très connu en Europe
En raison des connaissances limitées sur les composants du Brassaiopsis glomerulata, les chercheurs américains sur le cancer l’ont soumis à un examen. Ils étaient à la recherche de composants naturels qui inhibent la conversion de l’androsténédione et de la testostérone en estradiol. De là, les pharmacologues pourraient être en mesure d’utiliser de tels molécules pour élaborer de nouveaux médicaments contre les cancers hormonosensibles.
Les chercheurs ont découvert que les extraits de feuilles de Brassaiopsis glomerulata présentent un effet d’anti-œstrogène. Ils ont isolé les molécules de l’extrait et déterminé l’effet anti-œstrogénique de chacun. Les chercheurs ont voulu savoir si les composants de ce végétal étaient capables d’inhiber l’enzyme aromatase qui convertit l’androsténédione en hormones femelles dans les tubes à essai [non-cellular] et si elles inhibaient la conversion dans les cellules humaines vivantes [cellular]. Les chercheurs ont testé les molécules végétales à une concentration de 20 microgrammes par millilitre. Ils ont comparé leur effet anti-œstrogénique à celui de Cytadren [AG] [50 microgrammes] et de Létrozole [LET – 20 nanomoles].
Les molécules qui inhibent l’aromatisation en bloquant l’aromatase dans les cellules vivantes sont les plus intéressantes. C’est pourquoi le composant 10 – acide linoléique ordinaire – n’offre pas vraiment d’intérêt alors que les composants 5, 9 et 12 valent la peine d’être examinés.
Le composant 5 est un triterpène. Le composant 9 est un ester méthylique de la N-benzoyl-L-Phénylalanine qui n’avait jamais été retrouvé dans une plante auparavant. Mais le composant le plus performant est le numéro 12: (-) le déshydrololiolide. Cette molécule fonctionne aussi bien que le Létrozole. Le composant 12 n’est pas nouveau. On le retrouve également dans les raisins, un fait connu depuis 1989. [Austr. J. Chem., 1989, 42, 2071.]. Des extraits de pépins de raisins ont montré, du moins dans des tests réalisés en tubes à essais, de fortes propriétés d’anti-œstrogène.
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Source de l’article: Strong natural anti-oestrogens in Brassaiopsis glomerulata
Source Ergo-log: Phytochem Lett. 2009 Feb 19;2(1): 29-33
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
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