Si vous êtes sérieusement décidé à vivre plus longtemps et que vous ne voulait pas investir dans une stratégie de longévité qui pourrait finalement ne pas payer, vous feriez mieux de consacrer votre énergie et votre argent à augmenter votre consommation de légumes au lieu de ne compter que sur les suppléments seuls. C’est la conclusion que nous tirons après la lecture de l’étude épidémiologique que les chercheurs de l’University College of London vont publier prochainement dans le Journal of Epidemiology and Community Health.
Les nutritionnistes nous conseillent de manger 5 portions de légumes par jour. C’est ce qu’ils appellent la règle des 5 par jour. Certains partisans de la longévité disent cela ne suffit pas: ils ajoutent des suppléments parce qu’ils croient que cela va retarder le vieillissement.
Des biochimistes de l’Université de Californie à Riverside ont publiés dans AGE en Avril 2014 les résultats d’une étude sur l’animal où ils donnèrent un certain nombre de ces suppléments – y compris Juvenon, Life Extension Mix et Ortho Core – à leurs souris, mais avec peu d’effets. [Age (Dordr). 2014 avril; 36 (2) :705-18. ]. Ces mêmes chercheurs ont rapporté en 2013 qu’ils ont essayé et testé des suppléments tels que la myrtille, la grenade, le Pycnogénol et la curcumine qui eux aussi n’ont rien fait pour aider à prolonger la durée de vie des souris. [Rejuvenation Res. 2013 avril; 16. (2) :143-51]
C’est peut-être parce que les chercheurs ont utilisé un type particulièrement robuste de souris de laboratoire. Après tout, il y a beaucoup d’études qui montrent que les suppléments étendent la durée de vie des animaux de laboratoire. Mais peut-être devrions nous conclure qu’il n’y a pas 100% de certitude que les suppléments prolongent la durée de vie.
Les légumes et leurs antioxydants participent grandement à la longévité de l’être humain
L’étude qui est sur le point d’être publié dans le Journal of Epidemiology and Community Health, donne du poids au fait qu’un régime alimentaire entrainant l’augmentation de la consommation de légumes est une stratégie qui étend l’espérance de vie. Si vous suivez déjà la règle des 5 par jour à la lettre, suivre ce conseil est susceptible de se révéler payant. Au plus vous mangez de légumes au mieux cela sera.
Les chercheurs ont suivi un groupe de 65 226 Britanniques âgés de plus de 35 ans pendant près de huit années en examinant la relation entre leur alimentation et la mortalité. Le tableau ci-dessous montre la relation entre la mortalité et la consommation quotidienne moyenne de fruits. Les participants qui ont mangé plus de 4 morceaux de fruits par jour avaient un taux de mortalité de 14% inférieur à celui des participants qui n’ont pas mangé de fruits du tout. Ce n’est pas une quantité énorme.
L’effet produit par la consommation des légumes s’est avérée plus important. Manger plus de trois portions de légumes par jour réduisait le risque de mortalité par 32% en comparaison aux participants de l’étude qui ne mangeaient pas de légumes du tout.
L’effet associé des légumes et des fruits n’était pas beaucoup plus élevé que pour ceux qui ne mangeaient que des légumes, comme le montre le schéma ci-dessous (population). Les participants qui mangeaient des légumes et/ou des fruits plus de sept fois par jour présentait un taux de mortalité 33% plus bas que ceux qui ne mangeaient ni fruits ni légumes.
Ces mêmes tableaux montrent aussi que les variables du « style de vie » peuvent renforcer les effets positifs de la consommation de légumes. Parmi les participants qui pratiquent énormément d’exercices et ceux qui présentent un poids de corps sain, une consommation élevée de légumes divise presque par deux le risque de mortalité. A considérer, il s’agit vraiment d’un avantage certain.
Les chercheurs ont aussi été amenés à considérer différents fruits et légumes. Ils ont découvert que les effets positifs des jus de fruits étaient minimaux. Les fruits en bouteille présentaient en réalité un effet négatif sur la santé.
Article Ergo-log: Live longer? Don’t take pills, eat more vegetables…
Source Ergo-log: J Epidemiol Community Health. 2014 Mar 31.
Note EM : Par honnêteté intellectuelle, il faut quand même ajouter que la conclusion des rédacteurs de l’article est singulièrement faussée dans le sens où ils affirment que des suppléments (haut de gamme et chers de surcroît) n’ont donné aucun résultats sur des souris ce qui jusque là est parfaitement admissible et compréhensible par tout un chacun. Le problème vient de leur comparaison d’études qui d’une part a été effectuée sur des souris et d’autre part sur des hommes. Cette comparaison leur permet d’affirmer que les suppléments n’ont pas d’intérêt sur l’homme, hors, il existe d’autres études qui ont prouvé le contraire. Pour rester totalement intègre sur le plan scientifique, il aurait fallu ajouter le facteur « supplément » à l’étude effectuée sur l’homme et non pas de se contenter de comparer deux études distinctes et effectuées sur des sujets différents d’un point de vue génétique et donc, difficilement comparable.
Plus grave encore, un nombre grandissant de chercheurs insistent pour dire que des études effectuées sur des souris ne peuvent pas être extrapolées sur l’homme pour différentes raisons scientifiques. Dans ce cas, nous émettrons un doute, non pas sur la validité des études effectuées, mais sur la conclusion un peu hâtive des rédacteurs d’Ergo-log. Rappelons également que l’objet de la science est de rechercher la vérité à partir d’éléments comparables, et non pas de déterminer une « vérité » qui arrangeraient certains et pas d’autres. En outre, je n’ai aucun intérêt à inciter qui que ce soit à prendre tel ou tel supplément, ce n’est pas l’objet d’Espace Corps Esprit Forme. J’aurais plutôt tendance à sortir de ma neutralité et à conseiller une forte consommation de fruits et légumes mais cela ne m’empêche pas de prendre des suppléments si j’en éprouve le besoin.
Mais d’ici le prochain article, n’oubliez pas de développer votre culture physique !
Eric Mallet
Vivre plus vieux ? Évitez les pilules, mangez plus de légumes !
25 - 05
2014
Si vous êtes sérieusement décidé à vivre plus longtemps et que vous ne voulait pas investir dans une stratégie de longévité qui pourrait finalement ne pas payer, vous feriez mieux de consacrer votre énergie et votre argent à augmenter votre consommation de légumes au lieu de ne compter que sur les suppléments seuls. C’est la conclusion que nous tirons après la lecture de l’étude épidémiologique que les chercheurs de l’University College of London vont publier prochainement dans le Journal of Epidemiology and Community Health.
Les nutritionnistes nous conseillent de manger 5 portions de légumes par jour. C’est ce qu’ils appellent la règle des 5 par jour. Certains partisans de la longévité disent cela ne suffit pas: ils ajoutent des suppléments parce qu’ils croient que cela va retarder le vieillissement.
Des biochimistes de l’Université de Californie à Riverside ont publiés dans AGE en Avril 2014 les résultats d’une étude sur l’animal où ils donnèrent un certain nombre de ces suppléments – y compris Juvenon, Life Extension Mix et Ortho Core – à leurs souris, mais avec peu d’effets. [Age (Dordr). 2014 avril; 36 (2) :705-18. ]. Ces mêmes chercheurs ont rapporté en 2013 qu’ils ont essayé et testé des suppléments tels que la myrtille, la grenade, le Pycnogénol et la curcumine qui eux aussi n’ont rien fait pour aider à prolonger la durée de vie des souris. [Rejuvenation Res. 2013 avril; 16. (2) :143-51]
C’est peut-être parce que les chercheurs ont utilisé un type particulièrement robuste de souris de laboratoire. Après tout, il y a beaucoup d’études qui montrent que les suppléments étendent la durée de vie des animaux de laboratoire. Mais peut-être devrions nous conclure qu’il n’y a pas 100% de certitude que les suppléments prolongent la durée de vie.
Les légumes et leurs antioxydants participent grandement à la longévité de l’être humain
L’étude qui est sur le point d’être publié dans le Journal of Epidemiology and Community Health, donne du poids au fait qu’un régime alimentaire entrainant l’augmentation de la consommation de légumes est une stratégie qui étend l’espérance de vie. Si vous suivez déjà la règle des 5 par jour à la lettre, suivre ce conseil est susceptible de se révéler payant. Au plus vous mangez de légumes au mieux cela sera.
Les chercheurs ont suivi un groupe de 65 226 Britanniques âgés de plus de 35 ans pendant près de huit années en examinant la relation entre leur alimentation et la mortalité. Le tableau ci-dessous montre la relation entre la mortalité et la consommation quotidienne moyenne de fruits. Les participants qui ont mangé plus de 4 morceaux de fruits par jour avaient un taux de mortalité de 14% inférieur à celui des participants qui n’ont pas mangé de fruits du tout. Ce n’est pas une quantité énorme.
L’effet produit par la consommation des légumes s’est avérée plus important. Manger plus de trois portions de légumes par jour réduisait le risque de mortalité par 32% en comparaison aux participants de l’étude qui ne mangeaient pas de légumes du tout.
L’effet associé des légumes et des fruits n’était pas beaucoup plus élevé que pour ceux qui ne mangeaient que des légumes, comme le montre le schéma ci-dessous (population). Les participants qui mangeaient des légumes et/ou des fruits plus de sept fois par jour présentait un taux de mortalité 33% plus bas que ceux qui ne mangeaient ni fruits ni légumes.
Ces mêmes tableaux montrent aussi que les variables du « style de vie » peuvent renforcer les effets positifs de la consommation de légumes. Parmi les participants qui pratiquent énormément d’exercices et ceux qui présentent un poids de corps sain, une consommation élevée de légumes divise presque par deux le risque de mortalité. A considérer, il s’agit vraiment d’un avantage certain.
Les chercheurs ont aussi été amenés à considérer différents fruits et légumes. Ils ont découvert que les effets positifs des jus de fruits étaient minimaux. Les fruits en bouteille présentaient en réalité un effet négatif sur la santé.
Article Ergo-log: Live longer? Don’t take pills, eat more vegetables…
Source Ergo-log: J Epidemiol Community Health. 2014 Mar 31.
Note EM : Par honnêteté intellectuelle, il faut quand même ajouter que la conclusion des rédacteurs de l’article est singulièrement faussée dans le sens où ils affirment que des suppléments (haut de gamme et chers de surcroît) n’ont donné aucun résultats sur des souris ce qui jusque là est parfaitement admissible et compréhensible par tout un chacun. Le problème vient de leur comparaison d’études qui d’une part a été effectuée sur des souris et d’autre part sur des hommes. Cette comparaison leur permet d’affirmer que les suppléments n’ont pas d’intérêt sur l’homme, hors, il existe d’autres études qui ont prouvé le contraire. Pour rester totalement intègre sur le plan scientifique, il aurait fallu ajouter le facteur « supplément » à l’étude effectuée sur l’homme et non pas de se contenter de comparer deux études distinctes et effectuées sur des sujets différents d’un point de vue génétique et donc, difficilement comparable.
Plus grave encore, un nombre grandissant de chercheurs insistent pour dire que des études effectuées sur des souris ne peuvent pas être extrapolées sur l’homme pour différentes raisons scientifiques. Dans ce cas, nous émettrons un doute, non pas sur la validité des études effectuées, mais sur la conclusion un peu hâtive des rédacteurs d’Ergo-log. Rappelons également que l’objet de la science est de rechercher la vérité à partir d’éléments comparables, et non pas de déterminer une « vérité » qui arrangeraient certains et pas d’autres. En outre, je n’ai aucun intérêt à inciter qui que ce soit à prendre tel ou tel supplément, ce n’est pas l’objet d’Espace Corps Esprit Forme. J’aurais plutôt tendance à sortir de ma neutralité et à conseiller une forte consommation de fruits et légumes mais cela ne m’empêche pas de prendre des suppléments si j’en éprouve le besoin.
Mais d’ici le prochain article, n’oubliez pas de développer votre culture physique !
Eric Mallet