Image Element5 Digital – Pexels.com
La synthèse des protéines musculaires des athlètes de force n’est pas seulement stimulée par la consommation de protéines supplémentaires avant, pendant et juste après une séance d’entraînement. Jusqu’à 24 heures après l’entraînement en salle de musculation, les muscles réagissent positivement à l’apport de protéines. C’est du moins le cas des muscles des jeunes hommes pour cette étude en particulier.
L’étude sur l’effet des protéines alimentaires sur la synthèse des protéines musculaires
Des chercheurs de l’université McMaster au Canada sont arrivés à cette conclusion après avoir fait des expériences sur 15 étudiants dont l’âge moyen était de 21 ans. Les étudiants étaient familiarisés avec la musculation. Pour l’étude, ils ont effectué des séances de laboratoire consistant en 4 séries d’extensions de jambes. À chaque fois, les hommes n’entraînaient qu’une seule jambe.
À une occasion, les hommes ont entraîné leur seule jambe avec des séries utilisant 90 % de leur 1RM, et se sont entraînés jusqu’à l’échec. [90FAIL] À une autre occasion, les hommes ont effectué des séries avec 30 % de leur 1RM et ont effectué le nombre de répétitions requis pour correspondre à la quantité d’effort qu’ils avaient déployé pendant la session 90FAIL. [30WM] Une autre fois encore, les hommes ont effectué des séries avec 30 % de leur 1RM, mais se sont ensuite entraînés jusqu’à l’échec [30FAIL]. Avant chaque séance d’entraînement, les sujets ont reçu en laboratoire un petit-déjeuner liquide contenant 520 calories. La boisson était composée de 61 % d’énergie provenant des glucides, 15 % de protéines et 24 % de graisses. Cela signifie qu’ils ont consommé 20 g de protéines, dont 15 g de lactosérum. [Le produit utilisé était Ensure Plus, des Laboratoires Abbot.
24 heures exactement après l’entraînement, les sujets sont retournés au laboratoire et ont reçu un autre repas liquide. Les chercheurs ont ensuite mesuré dans quelle mesure ce repas avait stimulé la synthèse des fibres musculaires par rapport aux hommes entraînés qui n’avaient pas pris de repas. Les chercheurs ont également mesuré la synthèse de la protéine musculaire sarcoplasmique et celle de l’ensemble des protéines musculaires, mais ils n’ont constaté aucun effet – ou aucun effet significatif.
FED = Effet du repas liquide sur la cuisse non-entraîné ; EXFED = Effet du repas liquide plus entraînement.
Résultats de l’étude sur la synthèse des protéines après l’entrainement
Le tableau ci-dessus montre que 24 heures après l’entraînement à l’échec, la présence des molécules de signalisation protéique telles que AKT, mTOR et 4E-BP1 était encore élevée. Cela signifie que les processus anaboliques des cellules musculaires travaillaient davantage.
L’entraînement jusqu’à l’échec avec 90 % de l’effort maximal stimule l’anabolisme d’une manière différente de l’entraînement jusqu’à l’échec avec 30 % de l’effort maximal. Ceci suggère que l’entraînement avec des poids lourds et l’entraînement avec des charges plus légères se complètent. Le message à retenir pour les athlètes de force est clair. Les fabricants de protéines vont apprécier cette étude.
Note EM: A vrai dire, cette étude me semble assez intéressante même si elle enfonce un peu des portes ouvertes. Certaines personnes qui parlent pour ne rien dire diront que le nombre de sujets n’est pas assez élevé mais dans ce cas, il est inutile de recruter 2000 sujets pour prouver ce qui est déjà démontré, surtout chez des sujets jeunes. A ce sujet, il est fort probable que les résultats auraient été différents avec des sujets moins jeunes. Nous pouvons par contre regretter que le taux de protéines soit resté fixe mais ce n’était pas l’objet de cette étude. Il s’agissait plutôt de vérifier l’influence d’un entraînement donné (90 ou 30% de la 1RM) sur la réponse anabolisante que de présenter des évidences déjà connues depuis des décennies, sans y apporter d’éléments significatifs sur le plan scientifique.
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Source de l’article: Protein helps muscles grow faster up to 24 hours after strength training
Source Ergo-log: J Nutr. 2011 Apr 1; 141(4): 568-73.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Des protéines pendant et après l’entraînement stimuleraient la synthèse des protéines plus de 24 heures après l’exercice
25 - 07
2022
Image Element5 Digital – Pexels.com
La synthèse des protéines musculaires des athlètes de force n’est pas seulement stimulée par la consommation de protéines supplémentaires avant, pendant et juste après une séance d’entraînement. Jusqu’à 24 heures après l’entraînement en salle de musculation, les muscles réagissent positivement à l’apport de protéines. C’est du moins le cas des muscles des jeunes hommes pour cette étude en particulier.
L’étude sur l’effet des protéines alimentaires sur la synthèse des protéines musculaires
Des chercheurs de l’université McMaster au Canada sont arrivés à cette conclusion après avoir fait des expériences sur 15 étudiants dont l’âge moyen était de 21 ans. Les étudiants étaient familiarisés avec la musculation. Pour l’étude, ils ont effectué des séances de laboratoire consistant en 4 séries d’extensions de jambes. À chaque fois, les hommes n’entraînaient qu’une seule jambe.
À une occasion, les hommes ont entraîné leur seule jambe avec des séries utilisant 90 % de leur 1RM, et se sont entraînés jusqu’à l’échec. [90FAIL] À une autre occasion, les hommes ont effectué des séries avec 30 % de leur 1RM et ont effectué le nombre de répétitions requis pour correspondre à la quantité d’effort qu’ils avaient déployé pendant la session 90FAIL. [30WM] Une autre fois encore, les hommes ont effectué des séries avec 30 % de leur 1RM, mais se sont ensuite entraînés jusqu’à l’échec [30FAIL]. Avant chaque séance d’entraînement, les sujets ont reçu en laboratoire un petit-déjeuner liquide contenant 520 calories. La boisson était composée de 61 % d’énergie provenant des glucides, 15 % de protéines et 24 % de graisses. Cela signifie qu’ils ont consommé 20 g de protéines, dont 15 g de lactosérum. [Le produit utilisé était Ensure Plus, des Laboratoires Abbot.
24 heures exactement après l’entraînement, les sujets sont retournés au laboratoire et ont reçu un autre repas liquide. Les chercheurs ont ensuite mesuré dans quelle mesure ce repas avait stimulé la synthèse des fibres musculaires par rapport aux hommes entraînés qui n’avaient pas pris de repas. Les chercheurs ont également mesuré la synthèse de la protéine musculaire sarcoplasmique et celle de l’ensemble des protéines musculaires, mais ils n’ont constaté aucun effet – ou aucun effet significatif.
FED = Effet du repas liquide sur la cuisse non-entraîné ; EXFED = Effet du repas liquide plus entraînement.
Résultats de l’étude sur la synthèse des protéines après l’entrainement
Le tableau ci-dessus montre que 24 heures après l’entraînement à l’échec, la présence des molécules de signalisation protéique telles que AKT, mTOR et 4E-BP1 était encore élevée. Cela signifie que les processus anaboliques des cellules musculaires travaillaient davantage.
L’entraînement jusqu’à l’échec avec 90 % de l’effort maximal stimule l’anabolisme d’une manière différente de l’entraînement jusqu’à l’échec avec 30 % de l’effort maximal. Ceci suggère que l’entraînement avec des poids lourds et l’entraînement avec des charges plus légères se complètent. Le message à retenir pour les athlètes de force est clair. Les fabricants de protéines vont apprécier cette étude.
Note EM: A vrai dire, cette étude me semble assez intéressante même si elle enfonce un peu des portes ouvertes. Certaines personnes qui parlent pour ne rien dire diront que le nombre de sujets n’est pas assez élevé mais dans ce cas, il est inutile de recruter 2000 sujets pour prouver ce qui est déjà démontré, surtout chez des sujets jeunes. A ce sujet, il est fort probable que les résultats auraient été différents avec des sujets moins jeunes. Nous pouvons par contre regretter que le taux de protéines soit resté fixe mais ce n’était pas l’objet de cette étude. Il s’agissait plutôt de vérifier l’influence d’un entraînement donné (90 ou 30% de la 1RM) sur la réponse anabolisante que de présenter des évidences déjà connues depuis des décennies, sans y apporter d’éléments significatifs sur le plan scientifique.
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Source de l’article: Protein helps muscles grow faster up to 24 hours after strength training
Source Ergo-log: J Nutr. 2011 Apr 1; 141(4): 568-73.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet