Un apport chroniquement faible en zinc désactiverait tellement d’enzymes protectrices après seulement deux semaines que le matériel héréditaire de vos cellules pourrait être endommagé. Les meilleures sources alimentaires de zinc sont la viande, les crustacés et autres aliments d’origine animale. Cela étant, le zinc se retrouve également dans les végétaux sous une forme moins facilement absorbable. Si vous consommez peu ou pas de produits d’origine animale et que vous n’utilisez pas de suppléments, votre apport pour ce micronutriment pourrait peut-être s’avérer insuffisant.
L’étude sur la quantité nécessaire de zinc
Des chercheurs du Children’s Hospital Oakland Research Institute aux États-Unis ont publié en 2017 dans l’American Journal of Clinical Nutrition une petite étude d’intervention à laquelle ont participé 18 hommes en bonne santé âgés de 19 à 45 ans. Les chercheurs américains ont donné à leurs sujets, pendant une période de 2 semaines, un régime alimentaire qui n’apportait que 6 milligrammes de zinc par jour [Low Zinc]. Selon les connaissances actuelles de la recherche scientifique, les hommes adultes auraient besoin d’environ 10 milligrammes de cet oligoélément par jour. D’ailleurs, selon ces mêmes données, l’apport maximal en zinc serait de 25 milligrammes par jour.
Les sujets ont ensuite été soumis à un régime alimentaire apportant 10 milligrammes de zinc par jour [Moderate Zinc] pendant 4 semaines. L’intervention a duré 6 semaines au total. Juste avant le début de l’intervention, le dernier jour de la période à faible teneur en zinc et le dernier jour de la période à teneur modérée en zinc, les chercheurs ont analysé le sang des sujets.
Résultats de l’étude
Les chercheurs ont étudié les cellules sanguines des sujets à l’aide du test alcalin des comètes [barres noires dans le tableau ci-dessous] et du test des comètes FPG. Ces deux méthodes de recherche mesurent les dommages causés au matériel héréditaire des cellules. Plus les valeurs sont élevées, plus l’ADN des cellules a été endommagé. Après la période de faible teneur en zinc, les dommages ont augmenté. Après les semaines de consommation modérée de zinc, les dommages ont diminué.
Le tableau ci-dessous explique comment un faible apport en zinc alimentaire peut endommager la partie la plus cruciale des cellules. Un faible apport pour cet oligoélément réduit la concentration des enzymes qui réparent l’ADN endommagé, des enzymes qui neutralisent les antioxydants ainsi que des enzymes qui inhibent l’inflammation. Ces enzymes en ont besoin pour fonctionner correctement et accomplir leur tâches. En revanche, la concentration des enzymes qui stimulent l’inflammation a augmenté. Pendant la période de consommation modérée de zinc, la situation s’est normalisée.
Conclusion de l’étude
« En conclusion, nous montrons qu’une augmentation modérée du zinc alimentaire […] réduit les cassures de brins d’ADN et modifie les concentrations circulantes de protéines plasmatiques impliquées dans la réparation de l’ADN, le stress oxydatif et l’inflammation », écrivent les chercheurs.
« Les dommages à l’ADN ne sont pas un bio-indicateur spécifique de la nutrition en zinc. Néanmoins, les lésions de l’ADN peuvent servir de bio-indicateur de la micronutrition pour cet oligoélément lorsque les mesures des protéines sensibles au zinc telles que la peroxiredoxine-1, la ferritine, le fibrinogène et la résistine sont également prises en considération. »
Note EM: Merci de vous abonner à la newsletter afin de vous tenir au courant de la mise en ligne des nouveaux articles. Même s’ils sont publiés de manière moins fréquente qu’auparavant, les mises en ligne continuent en fonction de mon temps libre. D’autres articles passionnants viendront enrichir le blog au fil des semaines…
Source de l’article: Your body will last longer if you provide enough zinc
Source Ergo-log: Am J Clin Nutr. 2017 Feb;105(2):343-51.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Une quantité journalière suffisante de zinc préserverait votre organisme
28 - 01
2024
Un apport chroniquement faible en zinc désactiverait tellement d’enzymes protectrices après seulement deux semaines que le matériel héréditaire de vos cellules pourrait être endommagé. Les meilleures sources alimentaires de zinc sont la viande, les crustacés et autres aliments d’origine animale. Cela étant, le zinc se retrouve également dans les végétaux sous une forme moins facilement absorbable. Si vous consommez peu ou pas de produits d’origine animale et que vous n’utilisez pas de suppléments, votre apport pour ce micronutriment pourrait peut-être s’avérer insuffisant.
L’étude sur la quantité nécessaire de zinc
Des chercheurs du Children’s Hospital Oakland Research Institute aux États-Unis ont publié en 2017 dans l’American Journal of Clinical Nutrition une petite étude d’intervention à laquelle ont participé 18 hommes en bonne santé âgés de 19 à 45 ans. Les chercheurs américains ont donné à leurs sujets, pendant une période de 2 semaines, un régime alimentaire qui n’apportait que 6 milligrammes de zinc par jour [Low Zinc]. Selon les connaissances actuelles de la recherche scientifique, les hommes adultes auraient besoin d’environ 10 milligrammes de cet oligoélément par jour. D’ailleurs, selon ces mêmes données, l’apport maximal en zinc serait de 25 milligrammes par jour.
Les sujets ont ensuite été soumis à un régime alimentaire apportant 10 milligrammes de zinc par jour [Moderate Zinc] pendant 4 semaines. L’intervention a duré 6 semaines au total. Juste avant le début de l’intervention, le dernier jour de la période à faible teneur en zinc et le dernier jour de la période à teneur modérée en zinc, les chercheurs ont analysé le sang des sujets.
Résultats de l’étude
Les chercheurs ont étudié les cellules sanguines des sujets à l’aide du test alcalin des comètes [barres noires dans le tableau ci-dessous] et du test des comètes FPG. Ces deux méthodes de recherche mesurent les dommages causés au matériel héréditaire des cellules. Plus les valeurs sont élevées, plus l’ADN des cellules a été endommagé. Après la période de faible teneur en zinc, les dommages ont augmenté. Après les semaines de consommation modérée de zinc, les dommages ont diminué.
Le tableau ci-dessous explique comment un faible apport en zinc alimentaire peut endommager la partie la plus cruciale des cellules. Un faible apport pour cet oligoélément réduit la concentration des enzymes qui réparent l’ADN endommagé, des enzymes qui neutralisent les antioxydants ainsi que des enzymes qui inhibent l’inflammation. Ces enzymes en ont besoin pour fonctionner correctement et accomplir leur tâches. En revanche, la concentration des enzymes qui stimulent l’inflammation a augmenté. Pendant la période de consommation modérée de zinc, la situation s’est normalisée.
Conclusion de l’étude
« En conclusion, nous montrons qu’une augmentation modérée du zinc alimentaire […] réduit les cassures de brins d’ADN et modifie les concentrations circulantes de protéines plasmatiques impliquées dans la réparation de l’ADN, le stress oxydatif et l’inflammation », écrivent les chercheurs.
« Les dommages à l’ADN ne sont pas un bio-indicateur spécifique de la nutrition en zinc. Néanmoins, les lésions de l’ADN peuvent servir de bio-indicateur de la micronutrition pour cet oligoélément lorsque les mesures des protéines sensibles au zinc telles que la peroxiredoxine-1, la ferritine, le fibrinogène et la résistine sont également prises en considération. »
Note EM: Merci de vous abonner à la newsletter afin de vous tenir au courant de la mise en ligne des nouveaux articles. Même s’ils sont publiés de manière moins fréquente qu’auparavant, les mises en ligne continuent en fonction de mon temps libre. D’autres articles passionnants viendront enrichir le blog au fil des semaines…
Source de l’article: Your body will last longer if you provide enough zinc
Source Ergo-log: Am J Clin Nutr. 2017 Feb;105(2):343-51.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet