Tout comme les personnes âgées, les rats âgés perdent de la masse musculaire parce que leurs corps synthétise moins de protéines musculaires. Les chercheurs de l’INRA en France ont découvert que les antioxydants peuvent être un moyen de faire quelque chose à ce sujet. Les rats âgés qui prennent de la rutine [formule développée ci-contre], de la vitamine E, de la vitamine A, du zinc et du sélénium dans leur nourriture synthétisent la même quantité de protéines musculaires que des rats jeunes, selon l’INRA.
Les antioxydants pourraient-ils faciliter l’assimilation des protéines et acides aminés en protégeant l’organisme du stress oxydatif ?
Les chercheurs ont voulu savoir si le corps des personnes âgées traitent les protéines et les acides aminés de manière moins efficace. En effet, un corps plus âgé subira aussi plus de stress oxydatif et plus de réactions inflammatoires. Si c’est le cas, alors il devrait être possible de faire quelque chose à ce sujet à l’aide des simples antioxydants que l’on retrouve dans les aliments. Ainsi, les chercheurs ont ajouté un cocktail antioxydant à l’alimentation de rats vieux de huit et de vingt mois. Les rats ont reçu des suppléments sur une période de sept semaines.
Le seul ingrédient dans le mélange antioxydant que vous pourriez ne pas connaître est la rutine. La rutine appartient à la famille des glycosides, plus précisément un analogue de la quercétine, qui se retrouve dans le sarrasin, les agrumes, le noni, le thé noir et la pelure de pomme. A vrai dire, ce n’est pas une substance très spéciale, la rutine pourrait bien être le flavonol le plus commun des fruits et légumes. Des études ont montré que la rutine possède une action « antibactérienne, antivirale, antioxydante, anti-proliférative, anti-inflammatoire et des effets anticancéreux« , écrivent les chercheurs.
Un cocktail d’antioxydants, de vitamines et d’oligo-éléments pour confirmer une hypothèse sur l’assimilation des acides aminés
La vitamine E et la vitamine A sont des antioxydants alors que le corps utilise le zinc et le sélénium en tant que cofacteurs pour produire des antioxydants endogènes, tels que l’enzyme superoxyde–dismutase (SOD) et le glutathion peroxydase. A la fin des sept semaines d’expérience, les chercheurs ont mesuré la quantité de protéines musculaires qui avait été fabriquée dans un muscle de la patte des rats, en associant le tissu musculaire avec l’acide aminé L-Phénylalanine dans un tube à essai. Les chercheurs ont ensuite enregistré la vitesse à laquelle les muscles ont absorbé l’acide aminé. Ils supposèrent que les muscles absorbent l’acide aminé afin qu’ils puissent l’utiliser pour la fabrication des protéines. Les chercheurs ont ensuite donné au tissu musculaire un autre acide aminé, la L-Leucine, de sorte qu’ils commencent à se développer.
Légende: AAox- = Jeunes rats adultes sans supplément; AAox + = Jeunes rats adultes avec supplément; OAox- = Rats sans supplément; OAox + = Rats avec supplément.
Le supplément n’a eu aucun effet sur les jeunes animaux, mais a eu un effet sur les rats âgés. Les muscles des rats ont absorbé autant de phénylalanine que les muscles des jeunes adultes. La Leucine a retardé la dégradation des protéines dans les muscles. Concernant les vieux rats, le mélange antioxydant a renforcé cet effet.
L’effet de ces métabolites secondaires n’était pas assez significatif sur le plan statistique
Les muscles des rats qui avaient consommé le mélange antioxydant étaient généralement plus grands et plus lourds mais l’effet n’était pas statistiquement significatif. « On peut postuler qu’une période de supplémentation plus longue aurait été nécessaire pour produire un effet plus important sur la masse musculaire« , spéculent les chercheurs.
Si d’autres études confirment les conclusions de l’INRA, les athlètes âgés pourraient être en mesure de tirer le meilleur parti de leur régime alimentaire riche en protéines en augmentant leur consommation d’antioxydants. Les fabricants de suppléments pourraient enrichir leurs poudres et barres de protéines en vitamine C, en vitamine E, en extraits de fruits ou en resvératrol.
Source de l’article: Anti-oxydants stimulate muscle protein synthesis in elderly
Source Ergo-log: J Nutr. 2008 Nov;138(11):2205-11.
Traduction Eric Mallet
Espace Corps Esprit Forme
Les antioxydants stimulent la synthèse des protéines musculaires chez les personnes veillissantes
12 - 10
2014
Tout comme les personnes âgées, les rats âgés perdent de la masse musculaire parce que leurs corps synthétise moins de protéines musculaires. Les chercheurs de l’INRA en France ont découvert que les antioxydants peuvent être un moyen de faire quelque chose à ce sujet. Les rats âgés qui prennent de la rutine [formule développée ci-contre], de la vitamine E, de la vitamine A, du zinc et du sélénium dans leur nourriture synthétisent la même quantité de protéines musculaires que des rats jeunes, selon l’INRA.
Les antioxydants pourraient-ils faciliter l’assimilation des protéines et acides aminés en protégeant l’organisme du stress oxydatif ?
Les chercheurs ont voulu savoir si le corps des personnes âgées traitent les protéines et les acides aminés de manière moins efficace. En effet, un corps plus âgé subira aussi plus de stress oxydatif et plus de réactions inflammatoires. Si c’est le cas, alors il devrait être possible de faire quelque chose à ce sujet à l’aide des simples antioxydants que l’on retrouve dans les aliments. Ainsi, les chercheurs ont ajouté un cocktail antioxydant à l’alimentation de rats vieux de huit et de vingt mois. Les rats ont reçu des suppléments sur une période de sept semaines.
Le seul ingrédient dans le mélange antioxydant que vous pourriez ne pas connaître est la rutine. La rutine appartient à la famille des glycosides, plus précisément un analogue de la quercétine, qui se retrouve dans le sarrasin, les agrumes, le noni, le thé noir et la pelure de pomme. A vrai dire, ce n’est pas une substance très spéciale, la rutine pourrait bien être le flavonol le plus commun des fruits et légumes. Des études ont montré que la rutine possède une action « antibactérienne, antivirale, antioxydante, anti-proliférative, anti-inflammatoire et des effets anticancéreux« , écrivent les chercheurs.
Un cocktail d’antioxydants, de vitamines et d’oligo-éléments pour confirmer une hypothèse sur l’assimilation des acides aminés
La vitamine E et la vitamine A sont des antioxydants alors que le corps utilise le zinc et le sélénium en tant que cofacteurs pour produire des antioxydants endogènes, tels que l’enzyme superoxyde–dismutase (SOD) et le glutathion peroxydase. A la fin des sept semaines d’expérience, les chercheurs ont mesuré la quantité de protéines musculaires qui avait été fabriquée dans un muscle de la patte des rats, en associant le tissu musculaire avec l’acide aminé L-Phénylalanine dans un tube à essai. Les chercheurs ont ensuite enregistré la vitesse à laquelle les muscles ont absorbé l’acide aminé. Ils supposèrent que les muscles absorbent l’acide aminé afin qu’ils puissent l’utiliser pour la fabrication des protéines. Les chercheurs ont ensuite donné au tissu musculaire un autre acide aminé, la L-Leucine, de sorte qu’ils commencent à se développer.
Légende: AAox- = Jeunes rats adultes sans supplément; AAox + = Jeunes rats adultes avec supplément; OAox- = Rats sans supplément; OAox + = Rats avec supplément.
Le supplément n’a eu aucun effet sur les jeunes animaux, mais a eu un effet sur les rats âgés. Les muscles des rats ont absorbé autant de phénylalanine que les muscles des jeunes adultes. La Leucine a retardé la dégradation des protéines dans les muscles. Concernant les vieux rats, le mélange antioxydant a renforcé cet effet.
L’effet de ces métabolites secondaires n’était pas assez significatif sur le plan statistique
Les muscles des rats qui avaient consommé le mélange antioxydant étaient généralement plus grands et plus lourds mais l’effet n’était pas statistiquement significatif. « On peut postuler qu’une période de supplémentation plus longue aurait été nécessaire pour produire un effet plus important sur la masse musculaire« , spéculent les chercheurs.
Si d’autres études confirment les conclusions de l’INRA, les athlètes âgés pourraient être en mesure de tirer le meilleur parti de leur régime alimentaire riche en protéines en augmentant leur consommation d’antioxydants. Les fabricants de suppléments pourraient enrichir leurs poudres et barres de protéines en vitamine C, en vitamine E, en extraits de fruits ou en resvératrol.
Source de l’article: Anti-oxydants stimulate muscle protein synthesis in elderly
Source Ergo-log: J Nutr. 2008 Nov;138(11):2205-11.
Traduction Eric Mallet
Espace Corps Esprit Forme