Image Alexandre Zvir Pexels.com
Le poisson serait bon pour la santé, mais il ne l’est pas toujours. Le poisson est une source d’acides gras oméga 3, de sélénium et de taurine. Tout ceci est bon pour la santé. Mais à cause de la façon cavalière dont nous traitons la planète, le poisson est aussi une source de mercure et d’autres métaux lourds, ce qui n’est pas très bon pour la santé. Alors, faut-il manger du poisson ou non ? Des chercheurs de l’université de Purdue auraient trouvé une bonne solution : mangez du poisson et buvez une tasse de thé en même temps. Ainsi, votre corps n’absorberait pas le mercure contenu dans le poisson.
Le mercure
Même de petites quantités de mercure sont mauvaises pour le cœur et les vaisseaux sanguins. Le poisson lui-même serait bon pour le cœur car il contient des protéines riches en taurine et des acides gras oméga 3. Mais certaines études ont montré qu’en raison de la contamination par le mercure, le poisson n’a pas toujours des effets positifs sur le système cardiovasculaire.
L’étude
Les chercheurs ont voulu savoir s’il était possible de remédier à cette situation en consommant du poisson en combinaison avec des fibres végétales ou des polyphénols. Il est connu que ces derniers inhibent l’absorption par l’organisme de métaux lourds tels que le cadmium. Dans Food Chemistry, les chercheurs décrivent des expériences au cours desquelles ils ont digéré du maquereau pollué – 1 ppm de mercure – dans un système digestif artificiel, avec toutes les enzymes et tous les fluides que l’on retrouve dans le système digestif humain. Ils ont ensuite mesuré la quantité de mercure convertie en une forme que les cellules de l’intestin pouvaient absorber.
Résultats
Les résultats ont donné le tableau ci-dessous, qui indique que les protéines de soja inhibent la conversion du mercure en une forme absorbable. La ligne indique la quantité de mercure, les barres indiquent la quantité de mercure absorbable.
Bien entendu, un tel système n’est qu’une approximation de la réalité. Les chercheurs en sont conscients. « D’autres études, combinant un modèle cellulaire intestinal humain et des tests dans un système in vivo, sont nécessaires », écrivent-ils.
Lorsque des chercheurs écrivent quelque chose comme cela, cela signifie généralement qu’ils ont déjà effectué la recherche. Souvent, ils l’ont même déjà soumise à une revue. Et c’est le cas ici. Les résultats de la recherche ont déjà été publiés sous la forme d’un poster sur le site web Fish4Health (site hors ligne). Les chercheurs ont ajouté des cellules intestinales humaines à leur système et ont ensuite examiné la quantité de mercure qu’elles absorbaient.
Les résultats montrent que le thé noir est le meilleur inhibiteur de mercure. Le thé vert arrive en deuxième position. Le son de blé serait assez efficace, le son d’avoine l’est un peu et le supplément de fibres de psyllium ne fonctionne pas du tout.
Si vous voulez être absolument sûr que votre poisson ne contient pas de mercure fixé par l’organisme, prenez une tranche de pain complet en même temps que votre tasse de thé. Note EM: A vrai dire, je serais peut-être un peu moins optimiste que les rédacteurs d’Ergo-log. Prenez en compte qu’il ne s’agit que d’une étude et que d’autres preuves cliniques seraient les bienvenues. D’autre part, le thé pourrait aussi contenir des métaux lourds. Pour ma part, je me suis toujours méfié des soit-disant chélateurs naturels des métaux lourds. A mon sens, les seuls chélateurs dont l’efficacité a été démontrée ne sont pas naturels. Il s’agit plutôt de l’EDTA et du DMSA mais il s’agit de substances pharmaceutiques et non pas de compléments alimentaires.
Source de l’article: Cup of tea inhibits uptake of mercury from fish
Source Ergo-log: Food Chemistry 112 (2009) 46–50.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Une tasse de thé pour inhiber l’absorption du mercure contenu dans le poisson ?
30 - 09
2024
Image Alexandre Zvir Pexels.com
Le poisson serait bon pour la santé, mais il ne l’est pas toujours. Le poisson est une source d’acides gras oméga 3, de sélénium et de taurine. Tout ceci est bon pour la santé. Mais à cause de la façon cavalière dont nous traitons la planète, le poisson est aussi une source de mercure et d’autres métaux lourds, ce qui n’est pas très bon pour la santé. Alors, faut-il manger du poisson ou non ? Des chercheurs de l’université de Purdue auraient trouvé une bonne solution : mangez du poisson et buvez une tasse de thé en même temps. Ainsi, votre corps n’absorberait pas le mercure contenu dans le poisson.
Le mercure
Même de petites quantités de mercure sont mauvaises pour le cœur et les vaisseaux sanguins. Le poisson lui-même serait bon pour le cœur car il contient des protéines riches en taurine et des acides gras oméga 3. Mais certaines études ont montré qu’en raison de la contamination par le mercure, le poisson n’a pas toujours des effets positifs sur le système cardiovasculaire.
L’étude
Les chercheurs ont voulu savoir s’il était possible de remédier à cette situation en consommant du poisson en combinaison avec des fibres végétales ou des polyphénols. Il est connu que ces derniers inhibent l’absorption par l’organisme de métaux lourds tels que le cadmium. Dans Food Chemistry, les chercheurs décrivent des expériences au cours desquelles ils ont digéré du maquereau pollué – 1 ppm de mercure – dans un système digestif artificiel, avec toutes les enzymes et tous les fluides que l’on retrouve dans le système digestif humain. Ils ont ensuite mesuré la quantité de mercure convertie en une forme que les cellules de l’intestin pouvaient absorber.
Résultats
Les résultats ont donné le tableau ci-dessous, qui indique que les protéines de soja inhibent la conversion du mercure en une forme absorbable. La ligne indique la quantité de mercure, les barres indiquent la quantité de mercure absorbable.
Bien entendu, un tel système n’est qu’une approximation de la réalité. Les chercheurs en sont conscients. « D’autres études, combinant un modèle cellulaire intestinal humain et des tests dans un système in vivo, sont nécessaires », écrivent-ils.
Lorsque des chercheurs écrivent quelque chose comme cela, cela signifie généralement qu’ils ont déjà effectué la recherche. Souvent, ils l’ont même déjà soumise à une revue. Et c’est le cas ici. Les résultats de la recherche ont déjà été publiés sous la forme d’un poster sur le site web Fish4Health (site hors ligne). Les chercheurs ont ajouté des cellules intestinales humaines à leur système et ont ensuite examiné la quantité de mercure qu’elles absorbaient.
Les résultats montrent que le thé noir est le meilleur inhibiteur de mercure. Le thé vert arrive en deuxième position. Le son de blé serait assez efficace, le son d’avoine l’est un peu et le supplément de fibres de psyllium ne fonctionne pas du tout.
Si vous voulez être absolument sûr que votre poisson ne contient pas de mercure fixé par l’organisme, prenez une tranche de pain complet en même temps que votre tasse de thé. Note EM: A vrai dire, je serais peut-être un peu moins optimiste que les rédacteurs d’Ergo-log. Prenez en compte qu’il ne s’agit que d’une étude et que d’autres preuves cliniques seraient les bienvenues. D’autre part, le thé pourrait aussi contenir des métaux lourds. Pour ma part, je me suis toujours méfié des soit-disant chélateurs naturels des métaux lourds. A mon sens, les seuls chélateurs dont l’efficacité a été démontrée ne sont pas naturels. Il s’agit plutôt de l’EDTA et du DMSA mais il s’agit de substances pharmaceutiques et non pas de compléments alimentaires.
Source de l’article: Cup of tea inhibits uptake of mercury from fish
Source Ergo-log: Food Chemistry 112 (2009) 46–50.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet