Selon un petit groupe d’activistes profitant d’une certaine visibilité (du moins sur le web), le soja serait comparable à des kilos d’aspartame pur et pire encore. D’après eux, la consommation de soja ferait chuter le taux de testostérone des hommes, par exemple. C’est pour le moins une déclaration étonnante ! De là, le gouvernement britannique a décidé de financer une expérience où des hommes, qui présentaient déjà un faible taux de testostérone, ont reçu chaque jour pendant trois mois du soja avec d’autres substances perturbatrices du système hormonal.
L’étude britannique sur le soja
Les endocrinologues de la faculté de médecine de Hull York ont divisé en deux groupes 200 hommes atteints de diabète de type 2. Ils avaient un taux de testostérone inférieur à 12 nanomoles par litre. Un groupe a reçu 15 grammes de protéines de soja avec 66 milligrammes d’isoflavones [SPI] chaque jour. L’autre moitié du groupe a reçu cette protéine végétale sans isoflavones [SP]. Cette concentration d’isoflavones est élevée. Si vous mangiez des produits contenant du soja, vous devriez consommer 20 à 30 grammes de cette protéine pour obtenir autant d’isoflavones.
Les isoflavones du soja présentent un effet anti-œstrogène mais selon ces mouvements sojaphobes, elles féminiseraient les hommes. Oui, c’est bizarre mais dans le monde fantastique des phobies du soja, une telle pensée n’est pas invraisemblable.
Les résultats de l’étude sur l’influence du soja
Au bout de trois mois, le taux de testostérone des hommes n’avait pas changé. Cependant, leur sensibilité à l’insuline avait augmenté et la concentration du facteur inflammatoire CRP avait diminué.
Sur la base de ces valeurs sanguines changeantes, les chercheurs ont pu calculer que la supplémentation en protéines de soja à haute teneur en isoflavones diminuait le risque de maladies cardiovasculaires.
La supplémentation en protéines de soja riches en isoflavones a amélioré la santé cardiovasculaire des hommes. D’autre part, la concentration de l’hormone thyroïdienne T4 inactive dans le sang des hommes avait diminué. Cela n’a pas eu de conséquences métaboliques car la concentration de l’hormone thyroïdienne active T3 est restée stable. Mais les hommes dont la glande thyroïde fonctionnerait mal pourraient peut-être éviter ces protéines végétales à teneur élevée en isoflavones.
Conclusion de l’étude sur l’influence des isoflavones du soya
« En conclusion, la protéine de soja avec et sans 66 mg d’isoflavone par jour pendant 3 mois n’a pas eu d’effet sur le taux de testostérone chez les hommes atteints de diabète de type 2, ce qui confirme sa sécurité », écrivent les chercheurs. « En outre, nous avons constaté des améliorations substantielles du contrôle de la glycémie et des marqueurs de risque cardiovasculaire, notamment […] les triglycérides et la hsCRP. Celles-ci se sont traduites par une amélioration significative du risque calculé de maladies coronariennes avec la protéine de soja et supplément en isoflavones. A l’opposé, aucun changement n’a été observé avec la protéine de soja sans supplémentation en isoflavones ».
« Cependant, nous avons constaté une augmentation importante de la TSH avec une réduction de la T4 libre après une forte dose d’isoflavones en combinaison avec de la protéine de soja sans supplémentation en isoflavones. Ceci suggère un effet négatif potentiel de la forte dose d’isoflavones de soja sur la thyroïde ».
Source de l’article: Soya protein makes men healthier, not less masculine
Source Ergo-log: J Clin Endocrinol Metab. 2017 Feb 1;102(2):425-33.
Note EM: Voilà encore une imbécilité de démontée mais en attendant l’article de vendredi, pensez à vous inscrire à la newsletter du groupe. Ainsi, vous serez informé des nouvelles mise en ligne d’articles. Rappelez-vous aussi que les 780 articles présents sur Espace Corps Esprit Forme présentent des études isolées. Cela veut dire que vous devez faire appel à votre esprit de synthèse, avec du recul par rapport aux faits présentés. Mais dans tous les cas, prenez soin de développer votre culture physique !
Eric Mallet
La protéine de soja améliore la santé de l’homme sans le rendre moins homme pour autant
29 - 01
2020
Selon un petit groupe d’activistes profitant d’une certaine visibilité (du moins sur le web), le soja serait comparable à des kilos d’aspartame pur et pire encore. D’après eux, la consommation de soja ferait chuter le taux de testostérone des hommes, par exemple. C’est pour le moins une déclaration étonnante ! De là, le gouvernement britannique a décidé de financer une expérience où des hommes, qui présentaient déjà un faible taux de testostérone, ont reçu chaque jour pendant trois mois du soja avec d’autres substances perturbatrices du système hormonal.
L’étude britannique sur le soja
Les endocrinologues de la faculté de médecine de Hull York ont divisé en deux groupes 200 hommes atteints de diabète de type 2. Ils avaient un taux de testostérone inférieur à 12 nanomoles par litre. Un groupe a reçu 15 grammes de protéines de soja avec 66 milligrammes d’isoflavones [SPI] chaque jour. L’autre moitié du groupe a reçu cette protéine végétale sans isoflavones [SP]. Cette concentration d’isoflavones est élevée. Si vous mangiez des produits contenant du soja, vous devriez consommer 20 à 30 grammes de cette protéine pour obtenir autant d’isoflavones.
Les isoflavones du soja présentent un effet anti-œstrogène mais selon ces mouvements sojaphobes, elles féminiseraient les hommes. Oui, c’est bizarre mais dans le monde fantastique des phobies du soja, une telle pensée n’est pas invraisemblable.
Les résultats de l’étude sur l’influence du soja
Au bout de trois mois, le taux de testostérone des hommes n’avait pas changé. Cependant, leur sensibilité à l’insuline avait augmenté et la concentration du facteur inflammatoire CRP avait diminué.
Sur la base de ces valeurs sanguines changeantes, les chercheurs ont pu calculer que la supplémentation en protéines de soja à haute teneur en isoflavones diminuait le risque de maladies cardiovasculaires.
La supplémentation en protéines de soja riches en isoflavones a amélioré la santé cardiovasculaire des hommes. D’autre part, la concentration de l’hormone thyroïdienne T4 inactive dans le sang des hommes avait diminué. Cela n’a pas eu de conséquences métaboliques car la concentration de l’hormone thyroïdienne active T3 est restée stable. Mais les hommes dont la glande thyroïde fonctionnerait mal pourraient peut-être éviter ces protéines végétales à teneur élevée en isoflavones.
Conclusion de l’étude sur l’influence des isoflavones du soya
« En conclusion, la protéine de soja avec et sans 66 mg d’isoflavone par jour pendant 3 mois n’a pas eu d’effet sur le taux de testostérone chez les hommes atteints de diabète de type 2, ce qui confirme sa sécurité », écrivent les chercheurs. « En outre, nous avons constaté des améliorations substantielles du contrôle de la glycémie et des marqueurs de risque cardiovasculaire, notamment […] les triglycérides et la hsCRP. Celles-ci se sont traduites par une amélioration significative du risque calculé de maladies coronariennes avec la protéine de soja et supplément en isoflavones. A l’opposé, aucun changement n’a été observé avec la protéine de soja sans supplémentation en isoflavones ».
« Cependant, nous avons constaté une augmentation importante de la TSH avec une réduction de la T4 libre après une forte dose d’isoflavones en combinaison avec de la protéine de soja sans supplémentation en isoflavones. Ceci suggère un effet négatif potentiel de la forte dose d’isoflavones de soja sur la thyroïde ».
Source de l’article: Soya protein makes men healthier, not less masculine
Source Ergo-log: J Clin Endocrinol Metab. 2017 Feb 1;102(2):425-33.
Note EM: Voilà encore une imbécilité de démontée mais en attendant l’article de vendredi, pensez à vous inscrire à la newsletter du groupe. Ainsi, vous serez informé des nouvelles mise en ligne d’articles. Rappelez-vous aussi que les 780 articles présents sur Espace Corps Esprit Forme présentent des études isolées. Cela veut dire que vous devez faire appel à votre esprit de synthèse, avec du recul par rapport aux faits présentés. Mais dans tous les cas, prenez soin de développer votre culture physique !
Eric Mallet