Habituellement, vous ne pouvez pas simplement extrapoler les résultats d’études sur les animaux et les appliquer à l’homme, c’est pareil pour la recherche effectuée par Masanori Mitsuishi sur l’effet des protéines alimentaires sur les performances d’endurance. Néanmoins, nous pensons que c’est une étude intéressante pour ces athlètes. Selon Mitsuishi, un régime contenant trop de protéines conduit à une baisse à long terme de la performance chez les athlètes d’endurance.
Les régimes riches en protéines restent populaires dans le monde du sport. C’est logique: les muscles sont primordiaux à l’activité sportive et une alimentation riche en protéines facilite la récupération musculaire.
Donc, Mitsuishi donna à des souris âgées de 8 semaines une alimentation qui contenait 10 20, 30 ou 50% de protéines.
Lorsque les souris eurent atteint 20 semaines [l’équivalent de 18 ans chez l’homme] et à 50 semaines [40 ans en termes humains] Mitsuishi les a fait courir à la limite de l’épuisement. Il a également mesuré leur force musculaire [Grip Power].
Un régime alimentaire riche en protéines préserve la force lorsque le corps vieillit
Le tableau A ci-dessous montre que les souris avaient plus de force au plus il y avait de protéines dans leur régime alimentaire. Un régime alimentaire riche en protéines protège la force musculaire au cours du vieillissement. Mais un régime constitué de 30 ou 50% de protéines pour l’énergie a entraîné une diminution de la distance parcourue par les souris de 50 semaines d’âge. Ceci est illustré dans le tableau B. Sur le long terme, un régime extrêmement riche en protéines réduit la capacité d’endurance.
Les souris ont de meilleures performances avec un régime où 20% de l’énergie est dérivée des protéines. 20% de protéines représente plus que ce que les athlètes d’endurance consomment. La plupart des athlètes ne dérivent pas plus de 12% de leur énergie provenant des protéines.
Un régime alimentaire comprenant 50% de protéine réduirait l’endurance
Le tableau ci-dessous montre comment un régime alimentaire composé de 50% de l’énergie provenant des protéines [HP] réduit la capacité d’endurance en comparaison à un régime alimentaire composé de 20% de protéines. Un régime riche en protéines réduit le nombre de mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule. Un régime riche en protéines réduit également l’activité des enzymes mitochondriales, qui convertissent les nutriments en énergie.
Un régime riche en protéines active la protéine signal anabolisante S6K1 mais désactive l’AMPK. En conséquence, le régime alimentaire riche en protéines diminue également l’activité du gène de PCG1a. Le PGC1a conduit les mitochondries à faire plus de cellules. La molécule anabolisante clé des cellules musculaires est appelée mTOR. Lorsque Mitsuishi a donné a ses souris une substance qui désactive cette molécule, l’effet négatif de l’alimentation riche en protéines sur la capacité d’endurance a disparu dans une large mesure.
Une forte masse musculaire réduirait les capacités d’endurance, mais sans certitudes
Il semblerait que si vous augmentez la masse musculaire et la force en suivant un régime alimentaire très riche en protéines, vous réduisiez votre capacité d’endurance en même temps mais il n’est pas certain à 100% que ce soit le cas. Les souris de Mitsuishi ne s’entraînent pas. Il se pourrait que les effets négatifs d’un régime à haute teneur en protéines soient atténués par des séances d’entraînement fréquentes.
Source de l’article: endurance athletes perform best on diet where 20% energy comes from protein
Source Ergo-log: Am J Physiol Endocrinol Metab. 2013 Oct 1;305(7):E776-84.
Note EM: L’endurance, c’est pas vraiment mon truc même si j’ai commencé le sport par la natation. Soit dit en passant, la remarque affirmant que les protéines contribuent à faire reculer la perte musculaire avec l’âge intéressera les athlètes de résistance autant que pour l’endurance, même si c’est une chose que l’on savait déjà.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Les athlètes d’endurance ont de meilleures performances avec un régime contenant 20% de protéines
10 - 05
2014
Habituellement, vous ne pouvez pas simplement extrapoler les résultats d’études sur les animaux et les appliquer à l’homme, c’est pareil pour la recherche effectuée par Masanori Mitsuishi sur l’effet des protéines alimentaires sur les performances d’endurance. Néanmoins, nous pensons que c’est une étude intéressante pour ces athlètes. Selon Mitsuishi, un régime contenant trop de protéines conduit à une baisse à long terme de la performance chez les athlètes d’endurance.
Les régimes riches en protéines restent populaires dans le monde du sport. C’est logique: les muscles sont primordiaux à l’activité sportive et une alimentation riche en protéines facilite la récupération musculaire.
Donc, Mitsuishi donna à des souris âgées de 8 semaines une alimentation qui contenait 10 20, 30 ou 50% de protéines.
Lorsque les souris eurent atteint 20 semaines [l’équivalent de 18 ans chez l’homme] et à 50 semaines [40 ans en termes humains] Mitsuishi les a fait courir à la limite de l’épuisement. Il a également mesuré leur force musculaire [Grip Power].
Un régime alimentaire riche en protéines préserve la force lorsque le corps vieillit
Le tableau A ci-dessous montre que les souris avaient plus de force au plus il y avait de protéines dans leur régime alimentaire. Un régime alimentaire riche en protéines protège la force musculaire au cours du vieillissement. Mais un régime constitué de 30 ou 50% de protéines pour l’énergie a entraîné une diminution de la distance parcourue par les souris de 50 semaines d’âge. Ceci est illustré dans le tableau B. Sur le long terme, un régime extrêmement riche en protéines réduit la capacité d’endurance.
Les souris ont de meilleures performances avec un régime où 20% de l’énergie est dérivée des protéines. 20% de protéines représente plus que ce que les athlètes d’endurance consomment. La plupart des athlètes ne dérivent pas plus de 12% de leur énergie provenant des protéines.
Un régime alimentaire comprenant 50% de protéine réduirait l’endurance
Le tableau ci-dessous montre comment un régime alimentaire composé de 50% de l’énergie provenant des protéines [HP] réduit la capacité d’endurance en comparaison à un régime alimentaire composé de 20% de protéines. Un régime riche en protéines réduit le nombre de mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule. Un régime riche en protéines réduit également l’activité des enzymes mitochondriales, qui convertissent les nutriments en énergie.
Un régime riche en protéines active la protéine signal anabolisante S6K1 mais désactive l’AMPK. En conséquence, le régime alimentaire riche en protéines diminue également l’activité du gène de PCG1a. Le PGC1a conduit les mitochondries à faire plus de cellules. La molécule anabolisante clé des cellules musculaires est appelée mTOR. Lorsque Mitsuishi a donné a ses souris une substance qui désactive cette molécule, l’effet négatif de l’alimentation riche en protéines sur la capacité d’endurance a disparu dans une large mesure.
Une forte masse musculaire réduirait les capacités d’endurance, mais sans certitudes
Il semblerait que si vous augmentez la masse musculaire et la force en suivant un régime alimentaire très riche en protéines, vous réduisiez votre capacité d’endurance en même temps mais il n’est pas certain à 100% que ce soit le cas. Les souris de Mitsuishi ne s’entraînent pas. Il se pourrait que les effets négatifs d’un régime à haute teneur en protéines soient atténués par des séances d’entraînement fréquentes.
Source de l’article: endurance athletes perform best on diet where 20% energy comes from protein
Source Ergo-log: Am J Physiol Endocrinol Metab. 2013 Oct 1;305(7):E776-84.
Note EM: L’endurance, c’est pas vraiment mon truc même si j’ai commencé le sport par la natation. Soit dit en passant, la remarque affirmant que les protéines contribuent à faire reculer la perte musculaire avec l’âge intéressera les athlètes de résistance autant que pour l’endurance, même si c’est une chose que l’on savait déjà.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet