Image Robin Stickel – Pexels.com
Au plus vous consommez d’aliments transformés qui ont été préparés par l’industrie alimentaire – et non par vous-même – au plus vous risquez de développer un cancer. Du moins, c’est ce que concluent des épidémiologistes français dans une étude statistique publiée dans le BMJ.
L’étude sur les aliments transformés
Des chercheurs français de la Sorbonne Université ont suivi 104 980 adultes de 2009 à 2017. Les chercheurs connaissaient le régime alimentaire des participants à l’étude. Ils savaient donc combien d’aliments ultra-transformés ils consommaient. Il s’agit d’aliments prêts à consommer qui ont été assemblés dans des usines de l’alimentaire et qui ne contiennent pratiquement pas de substances saines. Dans un certain nombre de pays européens, comme l’Angleterre, l’Irlande et l’Allemagne, la moitié de l’alimentation est constituée de ces aliments ultra-transformés. Aux États-Unis, 58 % de l’alimentation est constituée d’aliments ultra-transformés.
Le tableau ci-dessous montre quels aliments transformés étaient présents dans l’alimentation des participants à l’étude française – et en quelles quantités.
Résultats de l’étude statistique
Plus les participants à l’étude statistique recevaient une grande partie de leur énergie quotidienne par le biais d’aliments ultra-transformés, plus ils avaient de chances de développer un cancer. Si la proportion d’aliments ultra-transformés dans l’alimentation augmentait de 10 %, le risque de développer un cancer augmentait quant à lui de 12 %.
La corrélation entre les aliments industriels et le cancer était toujours présente lorsque les chercheurs ont corrigé le statut tabagique, le niveau d’éducation, l’activité physique, la taille, l’indice de masse corporelle, la consommation d’alcool, les antécédents familiaux de cancers, la consommation de graisses, de sodium, de glucides et le modèle alimentaire occidental (dérivé par analyse factorielle) ».
Donc – bien que les aliments ultra-transformés contiennent beaucoup de sel, de sucre et de mauvaises graisses, leur composition nutritionnelle malsaine n’explique pas entièrement comment les aliments industriels induisent le cancer. Quelque chose d’autre est en jeu ici. Si nous, les compilateurs ignorants de ce site web, sommes autorisés à faire une supposition, nous soupçonnons qu’au cours du processus de production de nombreux aliments industriels, des produits finaux de glycation avancée [AGE] malsains sont formés. Note EM: Il s’agit en effet d’un élément qui peut difficilement être négligé, étant donné les dégâts métaboliques sérieux occasionnés par les AGE, et accumulés avec le temps. Cependant, de multiples facteurs métaboliques, physiologiques ou environnementaux encore incertains ou inconnus devront aussi être considérés à l’avenir sur le plan clinique.
Conclusion sur les aliments transformés et le risque de cancer
« À notre connaissance, cette étude est la première à examiner et à mettre en évidence une augmentation du risque de cancer global – et plus spécifiquement du cancer du sein – associée à la consommation d’aliments ultra-transformés », écrivent les chercheurs.
« Ces résultats devraient être confirmés par d’autres études observationnelles à grande échelle, basées sur la population, dans des populations et des contextes différents. D’autres études sont également nécessaires pour mieux comprendre l’effet relatif de la composition nutritionnelle, des additifs alimentaires, des matériaux de contact et des contaminants néoformés dans cette relation. »
« L’augmentation rapide de la consommation d’aliments ultra-transformés peut entraîner une charge croissante de cancer et d’autres maladies non transmissibles. Ainsi, des actions politiques visant la reformulation des produits, la taxation et les restrictions de commercialisation des produits ultra-transformés et la promotion des aliments frais ou peu transformés peuvent contribuer à la prévention primaire du cancer. Plusieurs pays ont déjà introduit cet aspect dans leurs recommandations nutritionnelles officielles au nom du principe de précaution. »
Note EM: Inscrivez-vous à la newsletter afin d’être tenu au courant de la sortie des nouveaux articles.
Source de l’article: The more junk from the food industry you eat, the greater your chance of cancer
Source Ergo-log: BMJ 2018;360:k322.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Plus vous mangez d’aliments transformés, plus votre risque de cancer augmente
13 - 11
2021
Image Robin Stickel – Pexels.com
Au plus vous consommez d’aliments transformés qui ont été préparés par l’industrie alimentaire – et non par vous-même – au plus vous risquez de développer un cancer. Du moins, c’est ce que concluent des épidémiologistes français dans une étude statistique publiée dans le BMJ.
L’étude sur les aliments transformés
Des chercheurs français de la Sorbonne Université ont suivi 104 980 adultes de 2009 à 2017. Les chercheurs connaissaient le régime alimentaire des participants à l’étude. Ils savaient donc combien d’aliments ultra-transformés ils consommaient. Il s’agit d’aliments prêts à consommer qui ont été assemblés dans des usines de l’alimentaire et qui ne contiennent pratiquement pas de substances saines. Dans un certain nombre de pays européens, comme l’Angleterre, l’Irlande et l’Allemagne, la moitié de l’alimentation est constituée de ces aliments ultra-transformés. Aux États-Unis, 58 % de l’alimentation est constituée d’aliments ultra-transformés.
Le tableau ci-dessous montre quels aliments transformés étaient présents dans l’alimentation des participants à l’étude française – et en quelles quantités.
Résultats de l’étude statistique
Plus les participants à l’étude statistique recevaient une grande partie de leur énergie quotidienne par le biais d’aliments ultra-transformés, plus ils avaient de chances de développer un cancer. Si la proportion d’aliments ultra-transformés dans l’alimentation augmentait de 10 %, le risque de développer un cancer augmentait quant à lui de 12 %.
La corrélation entre les aliments industriels et le cancer était toujours présente lorsque les chercheurs ont corrigé le statut tabagique, le niveau d’éducation, l’activité physique, la taille, l’indice de masse corporelle, la consommation d’alcool, les antécédents familiaux de cancers, la consommation de graisses, de sodium, de glucides et le modèle alimentaire occidental (dérivé par analyse factorielle) ».
Donc – bien que les aliments ultra-transformés contiennent beaucoup de sel, de sucre et de mauvaises graisses, leur composition nutritionnelle malsaine n’explique pas entièrement comment les aliments industriels induisent le cancer. Quelque chose d’autre est en jeu ici. Si nous, les compilateurs ignorants de ce site web, sommes autorisés à faire une supposition, nous soupçonnons qu’au cours du processus de production de nombreux aliments industriels, des produits finaux de glycation avancée [AGE] malsains sont formés. Note EM: Il s’agit en effet d’un élément qui peut difficilement être négligé, étant donné les dégâts métaboliques sérieux occasionnés par les AGE, et accumulés avec le temps. Cependant, de multiples facteurs métaboliques, physiologiques ou environnementaux encore incertains ou inconnus devront aussi être considérés à l’avenir sur le plan clinique.
Conclusion sur les aliments transformés et le risque de cancer
« À notre connaissance, cette étude est la première à examiner et à mettre en évidence une augmentation du risque de cancer global – et plus spécifiquement du cancer du sein – associée à la consommation d’aliments ultra-transformés », écrivent les chercheurs.
« Ces résultats devraient être confirmés par d’autres études observationnelles à grande échelle, basées sur la population, dans des populations et des contextes différents. D’autres études sont également nécessaires pour mieux comprendre l’effet relatif de la composition nutritionnelle, des additifs alimentaires, des matériaux de contact et des contaminants néoformés dans cette relation. »
« L’augmentation rapide de la consommation d’aliments ultra-transformés peut entraîner une charge croissante de cancer et d’autres maladies non transmissibles. Ainsi, des actions politiques visant la reformulation des produits, la taxation et les restrictions de commercialisation des produits ultra-transformés et la promotion des aliments frais ou peu transformés peuvent contribuer à la prévention primaire du cancer. Plusieurs pays ont déjà introduit cet aspect dans leurs recommandations nutritionnelles officielles au nom du principe de précaution. »
Note EM: Inscrivez-vous à la newsletter afin d’être tenu au courant de la sortie des nouveaux articles.
Source de l’article: The more junk from the food industry you eat, the greater your chance of cancer
Source Ergo-log: BMJ 2018;360:k322.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet