
Image Rich Ortiz Pexels.com
Chaque séance d’exercice physique assez intense fonctionnerait comme une courte séance de chimiothérapie, écrivions-nous récemment. L’exercice physique transformerait le corps en un environnement hostile pour les cellules cancéreuses et tumeurs. Une étude animale publiée en 2016 dans Cell Metabolism par des chercheurs danois nous explique comment le sport s’opposerait aux tumeurs cancéreuses.
L’étude sur l’effet de l’exercice sur les tumeurs cancéreuses
Les chercheurs, qui travaillent à l’université de Copenhague, ont donné à un groupe de souris un accès illimité à un tapis roulant sur lequel les animaux se sont exercés en effectuant environ 4 à 7 kilomètres chaque jour. L’équivalent humain de cette durée d’exercice serait environ d’une heure de cardiotraining. Après que les souris aient couru tous les jours pendant quatre semaines, elles ont reçu une injection contenant des cellules cancéreuses agressives, celles du mélanome B16F10. Deux semaines plus tard, les Danois ont examiné les souris. Les souris du groupe de contrôle n’avaient pas couru.

Résultats de l’étude sur le volume des tumeurs
Les souris qui avaient couru [EX] présentaient un volume de tumeurs beaucoup plus faible que les souris du groupe de contrôle [CON]. Ces souris présentaient également moins de métastases cancéreuses dans leurs poumons.

Les cellules des tumeurs des souris qui avaient couru ont produit plus d’interleukine-1-bêta, d’interleukine-6, d’interleukine-10 et de TNF-alpha que les cellules des tumeurs des animaux inactifs. Ces facteurs inflammatoires seraient considérés comme « néfastes » pour les cellules saines, mais « favorables » dans les cellules cancéreuses. Ils activent les cellules immunitaires. Et ces cellules immunitaires, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, ont également été trouvées en forte concentration dans les tumeurs des souris actives.

L’exercice physique a surtout entraîné une augmentation du nombre de cellules tueuses naturelles [NK cells], comme le montre le tableau de droite. Les cellules tueuses naturelles sont les troupes de choc du système immunitaire. Elles sont les premières à s’attaquer aux cellules défectueuses ou aux agents pathogènes qui circulent dans le corps.
« Le potentiel des cellules NK à infiltrer les tumeurs est toujours en cours d’étude » ont écrit les Danois. « Les cellules NK font partie de la réponse immunitaire innée précoce et peuvent activer d’autres cellules immunitaires par la sécrétion d’interféron-gamma. Ainsi, une action clé des cellules NK est de fournir l' »étincelle » initiale qui active d’autres types de cellules du système immunitaire« .
L’interleukine-6 en particulier pourrait être importante, soupçonnent les Danois. L’interleukine-6 est libérée si les muscles sont soumis à un exercice intensif, et les cellules Natural Killer possèdent des récepteurs pour l’interleukine-6. Lorsque les chercheurs ont répété leurs essais et injecté aux souris actives un anticorps qui désactive l’interleukine-6 [Anti-IL6], l’effet inhibiteur de l’exercice sur le cancer avait disparu.

Mais ce n’était pas toute l’histoire. L’administration d’interleukine-6 synthétique seule n’avait pas d’effet inhibiteur sur le cancer. C’est ce qu’ont découvert les chercheurs danois lors d’une autre série de tests. Quelque chose d’autre était nécessaire pour activer les cellules tueuses naturelles : l’hormone adrénaline et sa relative, la noradrénaline. Si ces hormones étaient bloquées en donnant aux souris du propranolol, un bêta-bloquant, l’effet anticancéreux de l’exercice physique avait complètement disparu. C’est donc la combinaison de l’interleukine-6 et de l’adrénaline qui activerait les cellules tueuses naturelles pour attaquer les tumeurs.

Conclusion de la recherche danoise sur le rapport entre le cancer et l’exercice
L’exercice physique protègerait contre le cancer. Cela est certainement vrai pour les formes d’exercice plus intenses, lorsque les muscles produisent de nombreux facteurs inflammatoires et que les surrénales sécrètent de grandes quantités d’adrénaline. Bien que cette étude animale ne montre pas que l’exercice physique stoppe réellement le cancer, les Danois suggèrent que la pratique sportive peut renforcer l’effet des thérapies conventionnelles contre la maladie.
Source de l’article: This is how physical exercise clears up tumours
Source Ergo-log: Cell Metab. 2016 Mar 8;23(3):554-62.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Voici comment l’exercice physique éliminerait les tumeurs
22 - 02
2021
Image Rich Ortiz Pexels.com
Chaque séance d’exercice physique assez intense fonctionnerait comme une courte séance de chimiothérapie, écrivions-nous récemment. L’exercice physique transformerait le corps en un environnement hostile pour les cellules cancéreuses et tumeurs. Une étude animale publiée en 2016 dans Cell Metabolism par des chercheurs danois nous explique comment le sport s’opposerait aux tumeurs cancéreuses.
L’étude sur l’effet de l’exercice sur les tumeurs cancéreuses
Les chercheurs, qui travaillent à l’université de Copenhague, ont donné à un groupe de souris un accès illimité à un tapis roulant sur lequel les animaux se sont exercés en effectuant environ 4 à 7 kilomètres chaque jour. L’équivalent humain de cette durée d’exercice serait environ d’une heure de cardiotraining. Après que les souris aient couru tous les jours pendant quatre semaines, elles ont reçu une injection contenant des cellules cancéreuses agressives, celles du mélanome B16F10. Deux semaines plus tard, les Danois ont examiné les souris. Les souris du groupe de contrôle n’avaient pas couru.
Résultats de l’étude sur le volume des tumeurs
Les souris qui avaient couru [EX] présentaient un volume de tumeurs beaucoup plus faible que les souris du groupe de contrôle [CON]. Ces souris présentaient également moins de métastases cancéreuses dans leurs poumons.
Les cellules des tumeurs des souris qui avaient couru ont produit plus d’interleukine-1-bêta, d’interleukine-6, d’interleukine-10 et de TNF-alpha que les cellules des tumeurs des animaux inactifs. Ces facteurs inflammatoires seraient considérés comme « néfastes » pour les cellules saines, mais « favorables » dans les cellules cancéreuses. Ils activent les cellules immunitaires. Et ces cellules immunitaires, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, ont également été trouvées en forte concentration dans les tumeurs des souris actives.
« Le potentiel des cellules NK à infiltrer les tumeurs est toujours en cours d’étude » ont écrit les Danois. « Les cellules NK font partie de la réponse immunitaire innée précoce et peuvent activer d’autres cellules immunitaires par la sécrétion d’interféron-gamma. Ainsi, une action clé des cellules NK est de fournir l' »étincelle » initiale qui active d’autres types de cellules du système immunitaire« .
L’interleukine-6 en particulier pourrait être importante, soupçonnent les Danois. L’interleukine-6 est libérée si les muscles sont soumis à un exercice intensif, et les cellules Natural Killer possèdent des récepteurs pour l’interleukine-6. Lorsque les chercheurs ont répété leurs essais et injecté aux souris actives un anticorps qui désactive l’interleukine-6 [Anti-IL6], l’effet inhibiteur de l’exercice sur le cancer avait disparu.
Mais ce n’était pas toute l’histoire. L’administration d’interleukine-6 synthétique seule n’avait pas d’effet inhibiteur sur le cancer. C’est ce qu’ont découvert les chercheurs danois lors d’une autre série de tests. Quelque chose d’autre était nécessaire pour activer les cellules tueuses naturelles : l’hormone adrénaline et sa relative, la noradrénaline. Si ces hormones étaient bloquées en donnant aux souris du propranolol, un bêta-bloquant, l’effet anticancéreux de l’exercice physique avait complètement disparu. C’est donc la combinaison de l’interleukine-6 et de l’adrénaline qui activerait les cellules tueuses naturelles pour attaquer les tumeurs.
Conclusion de la recherche danoise sur le rapport entre le cancer et l’exercice
L’exercice physique protègerait contre le cancer. Cela est certainement vrai pour les formes d’exercice plus intenses, lorsque les muscles produisent de nombreux facteurs inflammatoires et que les surrénales sécrètent de grandes quantités d’adrénaline. Bien que cette étude animale ne montre pas que l’exercice physique stoppe réellement le cancer, les Danois suggèrent que la pratique sportive peut renforcer l’effet des thérapies conventionnelles contre la maladie.
Source de l’article: This is how physical exercise clears up tumours
Source Ergo-log: Cell Metab. 2016 Mar 8;23(3):554-62.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet