09 - 12
2020
L’ajout d’une quantité modeste d’oignons ou d’oignon rouge à votre alimentation limiterait l’accumulation des graisses si vous avalez plus de calories que vous n’en avez besoin. La quercétine et ses molécules analogues présents dans l’oignon garantiraient qu’une partie importante de cette énergie supplémentaire soit utilisée par vos muscles, au lieu de se retrouver dans vos tissus adipeux. Du moins, c’est ce que suggère une étude animale que les scientifiques nutritionnistes américains de l’université de Purdue ont publiée dans Genes & Nutrition en 2015.
L’étude sur l’oignon rouge et la quercétine
Les chercheurs américains ont divisé 40 souris C57BL/6J en 4 groupes. Pendant les 9 semaines de l’expérience, les chercheurs américains ont nourri les souris du premier groupe avec de la nourriture standard (LF). Les trois autres groupes ont reçu des aliments auxquels les chercheurs avaient ajouté des graisses supplémentaires. Les animaux ont alors pris du poids [HF].
Le premier groupe d’animaux testés HF n’a rien reçu d’autre. Les deuxième et troisième groupes ont reçu de la nourriture HF à laquelle les chercheurs avaient ajouté de la quercétine [HF + Q] ou un extrait d’oignon rouge [HF + RO]. Cet extrait était principalement composé d’analogues de la quercétine. Si les souris du groupe HF + Q avaient été des humains adultes, elles auraient reçu environ 10 milligrammes de quercétine par jour. Les souris du groupe HF + RO ont reçu une quantité similaire d’analogues de cet antioxydant.
La quercétine dans les oignons
La quercétine et ses analogues moléculaires sont présents dans de très nombreux aliments. Si votre alimentation est saine, vous en assimilez quelques dizaines de milligrammes par jour. À cet égard, la dose étudiée dans cette étude animale était assez modeste.
Les oignons sont une bonne source de quercétine et de molécules analogues. Un oignon standard moyen de 80 grammes contient un total d’environ 36 milligrammes de quercétine. En outre, les analogues présents dans les oignons, le glucoside 3,4′-O-quercétine et le glucoside 4′-O-quercétine, sont relativement bien absorbés.
Lorsque vous faites frire des oignons, la quantité totale de quercétine dans les oignons ne diminue pas. Selon certaines études, elle augmenterait même un peu (Journal of Food Composition and Analysis. 2015;18(6):571-81). La variété d’oignon ayant la plus forte concentration d’analogues de la quercétine est l’oignon rouge. Les chercheurs ont donc utilisé un extrait d’oignon rouge au cours de leur étude sur l’animal.
Les résultats de l’étude sur la quercétine
Les souris auxquelles on a donné de la quercétine ou de l’oignon rouge dans leur nourriture sont devenues moins grasses que les souris qui ont été engraissées sans additifs. L’antioxydant, sous forme libre ou sous forme de ses analogues dans les oignons, a inhibé la croissance de la masse grasse.
La supplémentation a amélioré la sensibilité à l’insuline, ont encore découvert les chercheurs. Vous pouvez voir ci-dessous comment cela est possible. La quercétine et l’oignon rouge augmentent la quantité de mitochondries dans les cellules musculaires. Cela signifie que les cellules musculaires peuvent convertir plus de nutriments en énergie. {Note EM: Ce raccourci de pensée des rédacteurs d’Ergo-log mérite d’être expliqué. Koves et ses collègues ont démontré en 2008 qu’une saturation mitochondriale associée à une oxydation incomplète des acides gras contribuait à une réduction de la sensibilité des cellules musculaires à l’insuline: Koves TR, Ussher JR, Noland RC, Slentz D, Mosedale M, Ilkayeva O, Bain J, Stevens R, Dyck JRB, Newgard CB et al (2008) Mitochondrial overload and incomplete fatty acid oxidation contribute to skeletal muscle insulin resistance. Cell Metab 7:45–56. L’augmentation du nombre de mitochondries permettrait alors d’éviter cet écueil ou du moins, d’en réduire l’incidence}.
Les chercheurs ont également déterminé l’effet de la quercétine et de l’oignon rouge sur un certain nombre de gènes impliqués dans les processus par lesquels les mitochondries tirent leur énergie des nutriments. Ils ont découvert que le mécanisme d’action de la forme libre de la quercétine s’écartait ici et là du mode d’action des analogues de la quercétine dans l’oignon rouge.
Conclusion sur la quercétine et l’oignon rouge
« Une faible dose de quercétine, seule ou sous forme de composant dans l’oignon rouge, augmente la dépense énergétique et entraîne une amélioration de la composition corporelle et de la sensibilité à l’insuline« , résument les chercheurs.
« Les avantages d’une supplémentation en aglycone de quercétine purifiée ou en oignon rouge peuvent être partiellement dus à l’augmentation du nombre de mitochondries des muscles squelettiques qui améliorent le métabolisme des graisses d’une manière qui limite la surcharge en lipides mitochondriaux, et ces changements peuvent se produire par une régulation différentielle de l’expression des gènes codés par l’ADNmt ». « La capacité de la quercétine ou de l’oignon rouge non seulement à prévenir l’obésité ou l’insulinorésistance mais aussi à inverser ces dérèglements métaboliques devrait être étudiée plus en détail dans de futures études ».
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Source de l’article: Supplementing with quercetin or red onion forces the body into giving muscle preferential treatment over fat
Source Ergo-log: Genes Nutr. 2015 Jan;10(1):451.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
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