La glucosamine serait plus qu’un complément qui protège vos articulations de l’usure. De plus en plus d’indices suggèrent que la glucosamine serait un supplément anti-âge présentant un effet bénéfique sur la santé au sens large du terme. L’indice le plus récent nous est donné par une étude épidémiologique publiée dans le BMJ par des chercheurs de l’Université de Tulane à la Nouvelle-Orléans. Cette recherche suggère que la glucosamine pourrait réduire le risque de maladies cardiovasculaires mortelles.
L’étude sur la glucosamine
En 2012, des scientifiques australiens ont publié une étude dans PLoS One à partir d’une méta-analyse où ils ont décrit l’utilisation de la glucosamine chez 266 848 personnes de plus de 45 ans. [PLoS One. 2012; 7 (7): e41540.] Cette étude a montré que la glucosamine était particulièrement en vogue chez les personnes ayant des articulations endommagées. A priori, cela n’est guère surprenant. La recherche a également montré que les utilisateurs de glucosamine étaient moins susceptibles de souffrir de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer. Et c’est un fait remarquable. La glucosamine protège-t-elle donc contre ces maladies ?
En se limitant aux maladies cardiovasculaires, les chercheurs de la Nouvelle-Orléans ont tenté de répondre à cette question. Pour cela, ils ont utilisé les données de près d’un demi-million de Britanniques qui avaient été recueillies dans l’étude de la Biobanque. La collecte de données a débuté au cours de la période 2006-2010 et les chercheurs ont pu suivre les participants à l’étude jusqu’en 2016. Au début de la recherche, les sujets de l’étude étaient exempts de maladies cardiovasculaires.
Les résultats de l’étude sur la glucosamine et les maladies cardiovasculaires
Les participants à l’étude qui utilisaient de la glucosamine étaient environ 15% moins susceptibles de contracter une maladie cardiovasculaire et 20% moins susceptibles de mourir d’une maladie cardiovasculaire que ceux qui n’en consommaient pas.



Il était assez frappant de constater que l’effet protecteur de la glucosamine était plus important chez les fumeurs que chez les non-fumeurs mais était absent chez les personnes qui utilisaient des anti-inflammatoires tels que l’aspirine. Étant donné que le tabagisme entraîne l’inflammation et que des médicaments tels que l’aspirine l’inhibe, les chercheurs américains pensent que la glucosamine protègerait des maladies cardiovasculaires en réduisant l’inflammation.
Les chercheurs soupçonnent l’existence d’un lien entre l’effet anti-inflammatoire de la glucosamine et les résultats des recherches de Michael Ristow en 2014. Ristow avait découvert que la glucosamine imite les effets d’un régime alimentaire pauvre en glucides, prolongeant ainsi la durée de vie des animaux de laboratoire.
Conclusion
« L’utilisation habituelle d’un supplément de glucosamine pour soulager la douleur liée à l’arthrose pourrait également être liée à la réduction des risques d’événements cardiovasculaires« , résument les chercheurs. « D’autres essais cliniques sont nécessaires pour vérifier cette hypothèse. »
Source de l’article: Glucosamine protects against deadly heart attacks
Source Ergo-log: BMJ. 2019 May 14;365:l1628.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
La glucosamine protègerait de l’infarctus, mais sous quelles conditions ?
19 - 06
2019
L’étude sur la glucosamine
En 2012, des scientifiques australiens ont publié une étude dans PLoS One à partir d’une méta-analyse où ils ont décrit l’utilisation de la glucosamine chez 266 848 personnes de plus de 45 ans. [PLoS One. 2012; 7 (7): e41540.] Cette étude a montré que la glucosamine était particulièrement en vogue chez les personnes ayant des articulations endommagées. A priori, cela n’est guère surprenant. La recherche a également montré que les utilisateurs de glucosamine étaient moins susceptibles de souffrir de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer. Et c’est un fait remarquable. La glucosamine protège-t-elle donc contre ces maladies ?
En se limitant aux maladies cardiovasculaires, les chercheurs de la Nouvelle-Orléans ont tenté de répondre à cette question. Pour cela, ils ont utilisé les données de près d’un demi-million de Britanniques qui avaient été recueillies dans l’étude de la Biobanque. La collecte de données a débuté au cours de la période 2006-2010 et les chercheurs ont pu suivre les participants à l’étude jusqu’en 2016. Au début de la recherche, les sujets de l’étude étaient exempts de maladies cardiovasculaires.
Les résultats de l’étude sur la glucosamine et les maladies cardiovasculaires
Les participants à l’étude qui utilisaient de la glucosamine étaient environ 15% moins susceptibles de contracter une maladie cardiovasculaire et 20% moins susceptibles de mourir d’une maladie cardiovasculaire que ceux qui n’en consommaient pas.
Il était assez frappant de constater que l’effet protecteur de la glucosamine était plus important chez les fumeurs que chez les non-fumeurs mais était absent chez les personnes qui utilisaient des anti-inflammatoires tels que l’aspirine. Étant donné que le tabagisme entraîne l’inflammation et que des médicaments tels que l’aspirine l’inhibe, les chercheurs américains pensent que la glucosamine protègerait des maladies cardiovasculaires en réduisant l’inflammation.
Les chercheurs soupçonnent l’existence d’un lien entre l’effet anti-inflammatoire de la glucosamine et les résultats des recherches de Michael Ristow en 2014. Ristow avait découvert que la glucosamine imite les effets d’un régime alimentaire pauvre en glucides, prolongeant ainsi la durée de vie des animaux de laboratoire.
Conclusion
« L’utilisation habituelle d’un supplément de glucosamine pour soulager la douleur liée à l’arthrose pourrait également être liée à la réduction des risques d’événements cardiovasculaires« , résument les chercheurs. « D’autres essais cliniques sont nécessaires pour vérifier cette hypothèse. »
Source de l’article: Glucosamine protects against deadly heart attacks
Source Ergo-log: BMJ. 2019 May 14;365:l1628.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet