Les sportifs qui souhaitent faire le plein de glucides avant ou après une séance d’entraînement, mais qui craignent d’augmenter leurs réserves de graisse, pourraient essayer de manger de la mangue. Des nutritionnistes de l’université d’État de l’Oklahoma ont découvert que la mangue retardait l’accumulation des couches de graisse corporelle.
La mangue et les glucides
Dans le monde de la nutrition, seuls les fondamentalistes considèrent encore les fruits comme un amas de sucres simples. Quiconque a suivi l’actualité scientifique des dernières décennies sait que les fruits contiennent non seulement des minéraux et des vitamines, mais aussi des composés phytochimiques qui améliorent la capacité de l’organisme à traiter les glucides. Au début de ce siècle, des chercheurs nigérians ont découvert que ces substances naturelles se trouvaient également dans les plants de mangue, ce qui pourrait expliquer pourquoi les guérisseurs traditionnels du Nigeria utilisent des extraits de feuilles de manguiers contre le diabète-2.
L’étude sur la mangue
Image Ron Lach Pexels.com
Les chercheurs ont réalisé une expérience au cours de laquelle ils ont fait grossir des souris pendant huit semaines avec un régime riche en graisses. Certaines souris ont reçu des aliments contenant 1 ou 10 % de mangue lyophilisée. D’autres souris ont reçu du fénofibrate ou de la rosiglitazone mélangés à leur nourriture.
Le fénofibrate réduit le cholestérol et les triglycérides. La rosiglitazone rend les cellules plus sensibles à l’insuline par l’intermédiaire des cellules PPAR-alpha. Les scientifiques utilisent ces deux substances pour lutter contre les effets négatifs de la surcharge pondérale sur la santé. Ces ajouts n’ont pas modifié l’équilibre entre les graisses, les glucides et les sucres dans l’alimentation des animaux.
Les résultats…
Le régime riche en graisses a inhibé la croissance de la masse corporelle maigre et stimulé la croissance des couches de graisse. Mais lorsque la mangue a été ajoutée au régime riche en graisses, les souris de ce groupe ont développé la même composition corporelle que les souris du groupe de contrôle – qui avaient reçu une alimentation normale [AIN-93M] – et elles n’ont pas pris de graisse.
Les animaux qui ont reçu une nourriture composée de seulement 1 % de mangue lyophilisée ont particulièrement bien réagi : la mangue a réduit la concentration de glucose. Cela peut s’expliquer par le fait que les composants de la mangue stimulent la production d’adiponectine, qui augmente l’absorption du glucose par les cellules musculaires.
Conclusion
« Une faible dose de mangue lyophilisée était plus efficace pour réduire la concentration de glucose dans le sang que le médicament hypoglycémiant, la rosiglitazone (50 mg/kg de régime), chez les souris consommant un régime riche en graisses », concluent les chercheurs. « De plus, la mangue lyophilisée, comme la rosiglitazone, modifie favorablement la composition corporelle en réduisant le pourcentage de graisse corporelle ».
Sponsor de l’étude
La recherche a été partiellement financée par l’American National Mango Board, qui a également publié les résultats sur son site web.
Epilogue
n 2019, les chercheurs de l’État d’Oklahoma ont publié une étude humaine dans laquelle ils ont donné à des sujets d’expérience un petit-déjeuner « américain typique ». ans un cas, le petit-déjeuner contenait également 50 grammes de poudre de mangue lyophilisée, dans l’autre non. L’ajout de la poudre de mangue a inhibé l’augmentation du taux de glucose dans le sang des sujets après le petit-déjeuner.
es chercheurs ont également examiné si la poudre de mangue avait des effets positifs sur le statut antioxydant des sujets et sur leur taux de cholestérol, mais ils n’ont pratiquement rien trouvé de significatif.
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Source de l’article: Mango: load up with carbs and reduce fat at the same time
Source Ergo-log: Br J Nutr. 2011 Nov;106(10):1495-505.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
La mangue ou comment faire le plein de glucides tout en réduisant les graisses…
19 - 08
2024
Les sportifs qui souhaitent faire le plein de glucides avant ou après une séance d’entraînement, mais qui craignent d’augmenter leurs réserves de graisse, pourraient essayer de manger de la mangue. Des nutritionnistes de l’université d’État de l’Oklahoma ont découvert que la mangue retardait l’accumulation des couches de graisse corporelle.
La mangue et les glucides
Dans le monde de la nutrition, seuls les fondamentalistes considèrent encore les fruits comme un amas de sucres simples. Quiconque a suivi l’actualité scientifique des dernières décennies sait que les fruits contiennent non seulement des minéraux et des vitamines, mais aussi des composés phytochimiques qui améliorent la capacité de l’organisme à traiter les glucides. Au début de ce siècle, des chercheurs nigérians ont découvert que ces substances naturelles se trouvaient également dans les plants de mangue, ce qui pourrait expliquer pourquoi les guérisseurs traditionnels du Nigeria utilisent des extraits de feuilles de manguiers contre le diabète-2.
L’étude sur la mangue
Image Ron Lach Pexels.com
Les chercheurs ont réalisé une expérience au cours de laquelle ils ont fait grossir des souris pendant huit semaines avec un régime riche en graisses. Certaines souris ont reçu des aliments contenant 1 ou 10 % de mangue lyophilisée. D’autres souris ont reçu du fénofibrate ou de la rosiglitazone mélangés à leur nourriture.
Le fénofibrate réduit le cholestérol et les triglycérides. La rosiglitazone rend les cellules plus sensibles à l’insuline par l’intermédiaire des cellules PPAR-alpha. Les scientifiques utilisent ces deux substances pour lutter contre les effets négatifs de la surcharge pondérale sur la santé. Ces ajouts n’ont pas modifié l’équilibre entre les graisses, les glucides et les sucres dans l’alimentation des animaux.
Les résultats…
Le régime riche en graisses a inhibé la croissance de la masse corporelle maigre et stimulé la croissance des couches de graisse. Mais lorsque la mangue a été ajoutée au régime riche en graisses, les souris de ce groupe ont développé la même composition corporelle que les souris du groupe de contrôle – qui avaient reçu une alimentation normale [AIN-93M] – et elles n’ont pas pris de graisse.
Les animaux qui ont reçu une nourriture composée de seulement 1 % de mangue lyophilisée ont particulièrement bien réagi : la mangue a réduit la concentration de glucose. Cela peut s’expliquer par le fait que les composants de la mangue stimulent la production d’adiponectine, qui augmente l’absorption du glucose par les cellules musculaires.
Conclusion
« Une faible dose de mangue lyophilisée était plus efficace pour réduire la concentration de glucose dans le sang que le médicament hypoglycémiant, la rosiglitazone (50 mg/kg de régime), chez les souris consommant un régime riche en graisses », concluent les chercheurs. « De plus, la mangue lyophilisée, comme la rosiglitazone, modifie favorablement la composition corporelle en réduisant le pourcentage de graisse corporelle ».
Sponsor de l’étude
La recherche a été partiellement financée par l’American National Mango Board, qui a également publié les résultats sur son site web.
Epilogue
En 2019, les chercheurs de l’État d’Oklahoma ont publié une étude humaine dans laquelle ils ont donné à des sujets d’expérience un petit-déjeuner « américain typique ». Dans un cas, le petit-déjeuner contenait également 50 grammes de poudre de mangue lyophilisée, dans l’autre non. L’ajout de la poudre de mangue a inhibé l’augmentation du taux de glucose dans le sang des sujets après le petit-déjeuner.
Les chercheurs ont également examiné si la poudre de mangue avait des effets positifs sur le statut antioxydant des sujets et sur leur taux de cholestérol, mais ils n’ont pratiquement rien trouvé de significatif.
Note EM: Merci de prendre un instant pour vous abonner à la newsletter du blog. C’est totalement gratuit et vous serez informé de la mise en ligne des nouveaux articles.
Source de l’article: Mango: load up with carbs and reduce fat at the same time
Source Ergo-log: Br J Nutr. 2011 Nov;106(10):1495-505.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet