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2024
L’augmentation de l’apport en protéines pourrait accroître l’impact anabolique de l’hormone de croissance synthétique. Nous formulons les choses avec prudence, car l’étude sur laquelle nous nous basons a été réalisée sur des personnes malades et mal nourries, et non sur des athlètes en pleine forme.
L’étude sur l’apport en protéines
Au cours d’une étude, des chercheurs, affiliés au Harbor-UCLA Medical Center, ont injecté de l’hormone de croissance à 6 patients adultes souffrant de problèmes rénaux, tous les jours pendant 21 jours. Pendant cette période et au cours des 14 jours suivants, les chercheurs ont mesuré la quantité de protéines consommée par les patients et la quantité d’IGF-1 dans leur sang. Le foie produit d’autant plus d’IGF-1 que la concentration d’hormone de croissance dans le sang est élevée. Les effets de la somatropine sur la construction musculaire sont principalement le fait de l’IGF-1.
Résultats de l’étude
Le tableau ci-dessous montre que l’administration d’hormone de croissance a augmenté la concentration d’IGF-1 dans le sang chez la plupart des sujets de l’étude, mais que 2 patients n’ont pas répondu à la Hgh. Il s’agit de Pt 3 et Pt 4. Les patients qui ont le mieux répondu sont Pt 1, Pt 2 et Pt 5.
Vous pouvez voir ci-dessous la quantité d’azote (c’est-à-dire de protéines alimentaires) consommée quotidiennement par les sujets et la quantité d’azote qu’ils peuvent retenir (c’est-à-dire s’ils sont dans un état anabolique ou catabolique). Tous les patients étaient sous-alimentés, ce qui est typique de leur maladie. 1 gramme d’azote correspond approximativement à 6,25 grammes de protéines.
Ce tableau suggère que l’apport en protéines est un facteur important dans l’activité anabolisante de l’hormone de croissance. Les sujets qui n’ont pas répondu au traitement hormonal, Pt 3 et Pt 4, avaient l’apport protéique le plus faible. Les sujets qui ont le mieux répondu au traitement par l’hormone de croissance, Pt 1, Pt 2 et Pt 5, avaient l’apport protéique le plus élevé.
Conclusion des chercheurs
Les chercheurs ne prétendent cependant pas que les patients souffrant de troubles rénaux devraient « utiliser » l’hormone de croissance. Rien ne prouve que le traitement améliore la santé de ce groupe ou lui permette de vivre plus longtemps.
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Source de l’article: Protein intake key factor in growth hormone’s anabolic effect
Source Ergo-log: Nephrology Dialysis Transplantation, Volume 26, Issue 12, December 2011, Pages 4095–4103
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
2 Commentaires
Excellent article qui met en lumière l’importance de l’apport en protéines pour maximiser l’effet anabolisant de l’hormone de croissance. Ce lien entre nutrition et hormones est souvent sous-estimé, alors qu’il joue un rôle crucial dans la construction musculaire et la récupération. J’apprécie également les références scientifiques qui rendent le sujet encore plus crédible. Pour les sportifs cherchant à optimiser leurs performances, cela souligne l’intérêt de bien calibrer son alimentation en protéines tout en respectant ses besoins individuels. Merci pour cette analyse claire et détaillée, très utile pour ceux qui veulent allier science et pratique !
Bonjour Martin,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Il est très juste en effet, de souligner le rapport entre l’alimentation et la synthèse hormonale. De nombreuses études nous indiquent que c’est effectivement le cas, tant pour les protéines que pour les glucides.
Sportivement,
Eric Mallet