Protéines animales – Image Malidate Van – Pexels.com
L’essor des protéines végétales a sans doute de bons côtés. Nous sommes de cet avis parce que nous aimons l’innovation alimentaire, parce que nous nous soucions de notre planète et parce que nous soupçonnons qu’un nombre notable de vaches et de porcs trouvent peut-être assez désagréable le fait d’être mangés. Mais nous ne pouvons nier que le corps humain réagit mieux aux protéines animales qu’aux protéines végétales lorsqu’il s’agit de construction musculaire. Note EM: C’est du moins ce qu’avance la méta-analyse de ces chercheurs de Singapour. Je reviendrai sur cette affirmation en fin d’article.
La méta-analyse comparant protéines animales et protéines végétales
Des chercheurs de l’Université nationale de Singapour ont rassemblé 16 études précédemment publiées qui comparaient l’effet d’une supplémentation en protéines animales sur la force et la masse musculaire à l’effet d’une supplémentation en protéines végétales sur la force et la masse musculaire. Dans certaines études, les sujets s’entraînaient avec des poids, dans d’autres, ils ne le faisaient pas.
Résultats de l’étude
Le tableau ci-dessous résume les résultats des études sélectionnées. À première vue, les protéines animales semblent surpasser les protéines végétales dans tous les cas, mais les différences entre les effets sur la force musculaire n’étaient pas statistiquement significatives.
Cependant, la différence entre l’effet des protéines animales d’un côté et végétales de l’autre sur la masse musculaire était significatif comme l’ont découvert les chercheurs en divisant leurs données par âge. Il n’y avait pas de différence entre l’effet des deux types de protéines sur la masse musculaire chez les plus de cinquante ans, mais il y en avait une chez les moins de cinquante ans. Note EM: A ce sujet, nous pourrions supposer que la rétention des acides aminés par les intestins, généralement plus forte avec le vieillissement de l’organisme, puisse expliquer ce phénomène.
Conclusion de la méta-analyse
« En résumé, cette revue systématique et cette méta-analyse ont permis de constater que les protéines animales ont tendance à avoir un effet plus favorable sur la masse musculaire maigre par rapport aux protéines végétales, et que le bénéfice semble plus prononcé chez les jeunes adultes », résument les chercheurs. « En revanche, la source de protéines n’est pas susceptible d’avoir un impact sur la force musculaire ».
Note EM: Même si cette méta-analyse semble indiquer une tendance favorable aux protéines animales, il en reste néanmoins vrai qu’une alimentation variée vous apporte certainement plus de protéines végétales dans une journée que vous pourriez le croire. N’oubliez pas qu’une étude scientifique ou une méta-analyse ne sont jamais que des éléments d’analyse à la base d’une argumentation scientifiquement fondée mais qu’elles sont très souvent décalés par rapport à la réalité et les multiples facettes qu’elle nous impose. En outre, les méta-analyses ne peuvent que se faire le reflet d’études elles-mêmes basées sur un panel hétérogène de sujets, présentant leurs spécificités pour chacun d’entre-eux. A mon sens, la plupart des méta-analyses nous fournissent peut-être un niveau d’analyse plus poussée mais elles n’en restent pas moins limitées et discutables selon certains aspects. Nous le constatons d’ailleurs très bien en cette période où la science se retrouve trop souvent instrumentalisée à des fins particulièrement nocives à notre santé, voire même lorsqu’elle n’est pas tout simplement niée.
Source de l’article: Meta-study: animal proteins are better muscle builders than vegetable proteins
Source Ergo-log: Nutrients 2021, 13, 661.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Méta-analyse: les protéines animales seraient plus favorables à la croissance musculaire que les protéines végétales
21 - 07
2021
Protéines animales – Image Malidate Van – Pexels.com
L’essor des protéines végétales a sans doute de bons côtés. Nous sommes de cet avis parce que nous aimons l’innovation alimentaire, parce que nous nous soucions de notre planète et parce que nous soupçonnons qu’un nombre notable de vaches et de porcs trouvent peut-être assez désagréable le fait d’être mangés. Mais nous ne pouvons nier que le corps humain réagit mieux aux protéines animales qu’aux protéines végétales lorsqu’il s’agit de construction musculaire. Note EM: C’est du moins ce qu’avance la méta-analyse de ces chercheurs de Singapour. Je reviendrai sur cette affirmation en fin d’article.
La méta-analyse comparant protéines animales et protéines végétales
Des chercheurs de l’Université nationale de Singapour ont rassemblé 16 études précédemment publiées qui comparaient l’effet d’une supplémentation en protéines animales sur la force et la masse musculaire à l’effet d’une supplémentation en protéines végétales sur la force et la masse musculaire. Dans certaines études, les sujets s’entraînaient avec des poids, dans d’autres, ils ne le faisaient pas.
Résultats de l’étude
Le tableau ci-dessous résume les résultats des études sélectionnées. À première vue, les protéines animales semblent surpasser les protéines végétales dans tous les cas, mais les différences entre les effets sur la force musculaire n’étaient pas statistiquement significatives.
Cependant, la différence entre l’effet des protéines animales d’un côté et végétales de l’autre sur la masse musculaire était significatif comme l’ont découvert les chercheurs en divisant leurs données par âge. Il n’y avait pas de différence entre l’effet des deux types de protéines sur la masse musculaire chez les plus de cinquante ans, mais il y en avait une chez les moins de cinquante ans. Note EM: A ce sujet, nous pourrions supposer que la rétention des acides aminés par les intestins, généralement plus forte avec le vieillissement de l’organisme, puisse expliquer ce phénomène.
Conclusion de la méta-analyse
« En résumé, cette revue systématique et cette méta-analyse ont permis de constater que les protéines animales ont tendance à avoir un effet plus favorable sur la masse musculaire maigre par rapport aux protéines végétales, et que le bénéfice semble plus prononcé chez les jeunes adultes », résument les chercheurs. « En revanche, la source de protéines n’est pas susceptible d’avoir un impact sur la force musculaire ».
Note EM: Même si cette méta-analyse semble indiquer une tendance favorable aux protéines animales, il en reste néanmoins vrai qu’une alimentation variée vous apporte certainement plus de protéines végétales dans une journée que vous pourriez le croire. N’oubliez pas qu’une étude scientifique ou une méta-analyse ne sont jamais que des éléments d’analyse à la base d’une argumentation scientifiquement fondée mais qu’elles sont très souvent décalés par rapport à la réalité et les multiples facettes qu’elle nous impose. En outre, les méta-analyses ne peuvent que se faire le reflet d’études elles-mêmes basées sur un panel hétérogène de sujets, présentant leurs spécificités pour chacun d’entre-eux. A mon sens, la plupart des méta-analyses nous fournissent peut-être un niveau d’analyse plus poussée mais elles n’en restent pas moins limitées et discutables selon certains aspects. Nous le constatons d’ailleurs très bien en cette période où la science se retrouve trop souvent instrumentalisée à des fins particulièrement nocives à notre santé, voire même lorsqu’elle n’est pas tout simplement niée.
Source de l’article: Meta-study: animal proteins are better muscle builders than vegetable proteins
Source Ergo-log: Nutrients 2021, 13, 661.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet