Les performances des athlètes d’endurance diminueraient s’ils avaient manqué de trois heures de sommeil la nuit précédente. Le manque de sommeil réduirait leur absorption d’oxygène et perturberait leur rythme cardiaque. C’est ce qu’avait découvert des scientifiques français spécialisés dans le sport au début des années 90.
En 1991, les chercheurs avaient publié les résultats d’une expérience qu’ils ont réalisée avec 7 cyclistes masculins âgés de 25 ans. Les cyclistes ont dû pédaler un certain nombre de fois, en commençant à chaque fois par un échauffement de 10 minutes, puis 20 minutes à 75 % de leur VO2max et enfin ,en pédalant jusqu’à l’épuisement avec une intensité qui augmentait rapidement.
A une occasion, les cyclistes avaient dormi normalement la nuit précédente [spontaneous sleep, control night], à une autre occasion, les chercheurs avaient privé leurs sujets de trois heures de sommeil [partial sleep deprivation, deprived night], et à une autre occasion encore, les chercheurs ont donné aux cyclistes du triazolam, un somnifère. Les chercheurs espéraient que cela améliorerait la qualité du sommeil des sujets, mais cela a échoué. Nous omettons ici les résultats du somnifère.
Un manque de sommeil entraîne un manque d’oxygène et de performances physiques
Le manque de sommeil a réduit l’absorption d’oxygène des athlètes, du moins lorsqu’ils faisaient du vélo à intensité maximale.

Le rythme respiratoire des athlètes a augmenté en raison du manque de sommeil, mais cela ne les a pas aidés à absorber de l’oxygène. En raison du manque de sommeil, le rythme cardiaque des athlètes a augmenté. Plus l’intensité de l’effort est grande, plus l’augmentation du rythme cardiaque est importante.


Le manque de sommeil a également entraîné une augmentation plus importante de lactates pendant les exercices d’intensité maximale.

Les chercheurs n’ont pas vraiment d’explication pour leurs observations, mais ils savent, grâce à d’autres études, que la privation de sommeil augmente la concentration d’hormones de stress telles que l’adrénaline et la noradrénaline. Les chercheurs pensent que ces hormones sont responsables d’une augmentation du rythme cardiaque et d’une diminution de l’absorption d’oxygène.
Source de l’article: Less sleep, less oxygen
Source Ergo-log: Eur J Appl Physiol Occup Physiol. 1991; 63(2): 77-82.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
Moins de sommeil, moins d’oxygène…
05 - 01
2021
En 1991, les chercheurs avaient publié les résultats d’une expérience qu’ils ont réalisée avec 7 cyclistes masculins âgés de 25 ans. Les cyclistes ont dû pédaler un certain nombre de fois, en commençant à chaque fois par un échauffement de 10 minutes, puis 20 minutes à 75 % de leur VO2max et enfin ,en pédalant jusqu’à l’épuisement avec une intensité qui augmentait rapidement.
A une occasion, les cyclistes avaient dormi normalement la nuit précédente [spontaneous sleep, control night], à une autre occasion, les chercheurs avaient privé leurs sujets de trois heures de sommeil [partial sleep deprivation, deprived night], et à une autre occasion encore, les chercheurs ont donné aux cyclistes du triazolam, un somnifère. Les chercheurs espéraient que cela améliorerait la qualité du sommeil des sujets, mais cela a échoué. Nous omettons ici les résultats du somnifère.
Un manque de sommeil entraîne un manque d’oxygène et de performances physiques
Le manque de sommeil a réduit l’absorption d’oxygène des athlètes, du moins lorsqu’ils faisaient du vélo à intensité maximale.
Le rythme respiratoire des athlètes a augmenté en raison du manque de sommeil, mais cela ne les a pas aidés à absorber de l’oxygène. En raison du manque de sommeil, le rythme cardiaque des athlètes a augmenté. Plus l’intensité de l’effort est grande, plus l’augmentation du rythme cardiaque est importante.
Le manque de sommeil a également entraîné une augmentation plus importante de lactates pendant les exercices d’intensité maximale.
Les chercheurs n’ont pas vraiment d’explication pour leurs observations, mais ils savent, grâce à d’autres études, que la privation de sommeil augmente la concentration d’hormones de stress telles que l’adrénaline et la noradrénaline. Les chercheurs pensent que ces hormones sont responsables d’une augmentation du rythme cardiaque et d’une diminution de l’absorption d’oxygène.
Source de l’article: Less sleep, less oxygen
Source Ergo-log: Eur J Appl Physiol Occup Physiol. 1991; 63(2): 77-82.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet