Poulet ou bœuf, viande rouge et longévité, quelle viande pourrait-on favoriser ?

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La viande rouge est une source de protéine animale discutable pour la longévité

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Dans la mesure où la recherche épidémiologique peut apporter des preuves tangibles, la preuve irréfutable que la consommation de viande rouge pourrait raccourcir la vie a été fournie par des chercheurs de Harvard dirigés par Walter Willett et Frank Hu. Leur étude statistique, publiée dans les Archives of Internal Medicine, indique à ceux qui souhaitent suivre un régime riche en protéines quelles sont les alternatives saines à la viande. Note EM: Méfiez-vous des études qui vous disent qu’elles sont irréfutables, généralement, nous en obtenons des surprises et des contradictions assez fréquemment…

La viande rouge

Les chercheurs savent depuis des années qu’une consommation élevée de viande rouge – nom qui recouvre la viande musculaire d’origine mammalienne – augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires et réduirait l’espérance de vie. Le fer organique contenu dans la viande rouge serait un peu trop présent pour de nombreux adultes, et des substances telles que les amines hétérocycliques, qui sont créées lorsque la viande est frite, sont plutôt mauvaises pour la santé.

Le poulet serait une meilleur viande et source de protéines pour la longévite humaine

Image Karolina Grabowska pexels.com

Mais vit-on plus longtemps si l’on remplace la viande rouge par d’autres aliments plus sains et riches en protéines ? Jusqu’à récemment, aucune étude ne l’avait démontré.

L’étude statistique sur la viande rouge et les viandes transformées

Les chercheurs de Harvard ont utilisé les données de la Healthy Professionals Follow-up Study et de la Nurses Health Study. La première étude a suivi 40000 hommes entre 1986 et 2008. La seconde étude statistique a suivi 24000 femmes entre 1980 et 2008. Lorsque les Harvardiens ont rassemblé toutes les données, ils ont constaté qu’à chaque fois que de la viande rouge était consommée dans une journée, le risque de mortalité augmentait de 16 %. La viande transformée [Processed red meat] en particulier, comme le salami, le bacon, les hot dogs, augmentait le risque de mortalité.

Les résultats

En 2005, soit 11 ans plus tard, les chercheurs ont déterminé quels participants étaient encore en vie. Ils ont ainsi pu conclure qu’un degré élevé de satisfaction dans la vie réduisait le risque de mortalité chez les hommes [immédiatement ci-dessous] et les femmes [tableau inférieur]. L’effet était particulièrement marqué chez les femmes.

Viande rouge contre viande transformée et effets toxiques sur la santé

Viande rouge et risque de décès

Dans les tableaux ci-dessus, le graphique supérieur montre le risque de décès chez les hommes. Le graphique inférieur montre le risque pour les femmes. Les relations que les chercheurs de Harvard ont trouvées étaient statistiquement significatives, même si les risques qu’ils ont découverts n’étaient pas importants. L’abus d’alcool, le tabagisme et le surpoids sont tous des activités plus risquées. Mais d’un autre côté, si tous les participants aux études ne mangeaient pas plus de 42 grammes de viande rouge par jour, 9,3 % des hommes et 7,6 % des femmes décédés seraient encore en vie en 2008.

Les chercheurs ont pu calculer l’effet de la substitution de la viande rouge par des noix, du poulet, du poisson, des produits laitiers à faible teneur en matières grasses et d’autres aliments. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les noix sont les substituts de viande les plus sains. Mais les noix ne sont pas une bonne source de protéines. En deuxième position, on trouve le poulet. Et le poulet est une bonne source de protéines.

Viandes, légumes, produits laitiers, noix et risques de mortalité

Source de l’article: Eat chicken instead of beef, and live longer

Source Ergo-log: Arch Intern Med. 2012 Apr 9;172(7):555-63.

Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,

Eric Mallet

A propos de l'auteur

Passionné et pratiquant de la musculation depuis près de 28 ans, je me suis toujours intéressé au développement des ergogènes et de la nutrition sportive. Diplômé des universités Lille 3 et Paris 7, je travaille actuellement sur la rédaction de plusieurs ouvrages dont la sublimation par la culture physique et la musculation sur le plan psychanalytique. Consultant dans le domaine des compléments alimentaires, j'accompagne les entreprises dans le développement de leur stratégie de vente et de communication en matière de nutrition sportive. Espace Corps Esprit Forme est à considérer comme un blog de vulgarisation scientifique, destiné à aider les athlètes tout en leurs donnant des informations scientifiques utiles à leur pratique des sports de force.

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