La plupart des fabricants d’aliments ou de compléments alimentaires pour sportifs ne font rien de spécial avec l’acide aminé glycine. Pour eux, la glycine est au mieux un agent de remplissage trop onéreux. Mais cette image n’est pas justifiée, selon une étude animale que des physiologistes de l’Université de Melbourne ont publiée dans Clinical Nutrition. Selon leur étude, la glycine présenterait un effet anti-catabolique.
La Glycine soutient plusieurs fonctions essentielles de l’organisme
Le tableau ci-dessous résume ce que nous savons sur la façon dont le corps humain métabolise la glycine. La glycine sert de matière première pour les sels biliaires, les purines, le glutathion et même le glucose. Elle peut aussi être créée à partir d’autres acides aminés.
Effet sans doute moins connu, la glycine inhibe les processus inflammatoires [Curr Opin Clin Nutr Metab Care. 2003 Mar;6(2):229-40.] et protège le tissu musculaire lorsque la circulation sanguine faiblit. En raison de ces effets, le chercheur australien, Daniel Ham s’est demandé si la glycine pouvait aider à combattre la cachexie : les processus cataboliques qui surviennent dans les formes avancées de cancer. Si c’était le cas, la glycine pourrait être considérée comme un anti-catabolique.
L’étude sur la glycine et des cellules cancéreuses
Daniel Ham a injecté des cellules tumorales agressives à des souris. Puis il leur a administré des injections quotidiennes de glycine. La glycine est facilement absorbée par voie orale, de sorte qu’il est possible de la mélanger à de la nourriture. Mais Ham a utilisé des injections pour contourner le problème de la baisse d’appétit due au cancer. La dose quotidienne était de 1 gramme de glycine par kg de poids corporel. Pour un homme adulte, le dosage s’élèverait entre 7 à 10 grammes de glycine par jour.
Les résultats de l’étude sur l’effet anti-catabolique supposé de la glycine
L’administration de glycine a protégé la masse musculaire de la dégradation tout en empêchant une diminution de la force musculaire. C’est ce que Daniel Ham a observé après trois semaines.
La supplémentation en glycine a inhibé l’activité des gènes cataboliques tels que l’Atrogin-1 dans les muscles. Daniel Ham a répété ses expériences avec les acides aminés L-Alanine et L-Citrulline. Ceux-ci n’offraient aucune protection aux muscles. La glycine a également inhibé la croissance des tumeurs mais aucun des autres acides aminés n’a eu cet effet. La citrulline a en fait accéléré la croissance de la tumeur.
Conclusion de l’étude sur le potentiel anti-catabolique de la glycine
« Quel que soit le mécanisme spécifique qui a lieu ici, la glycine représente un traitement potentiel de la cachexie cancéreuse, soit isolément, soit en combinaison avec d’autres nutriments « . C’est ce que concluent les chercheurs. « La glycine offre une protection contre la réduction de la taille et de la fonction des muscles squelettiques induite par le cancer. Elle réduit le fardeau oxydatif et inflammatoire, réduit l’expression des gènes associés à la dégradation des protéines musculaires dans la cachexie du cancer« .
Il est possible que la glycine ait des effets anti-cataboliques similaires chez les athlètes. Les formules de pré-entraînement contenant – par exemple – de la glycine et des BCAA pourraient s’avérer intéressants pour la progression des culturistes.
Source de l’article: The anticatabolic effect of glycine
Source Ergo-log: Clin Nutr. 2014 Jun;33(3):448-58.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
L’effet anti-catabolique de la glycine
19 - 07
2019
La plupart des fabricants d’aliments ou de compléments alimentaires pour sportifs ne font rien de spécial avec l’acide aminé glycine. Pour eux, la glycine est au mieux un agent de remplissage trop onéreux. Mais cette image n’est pas justifiée, selon une étude animale que des physiologistes de l’Université de Melbourne ont publiée dans Clinical Nutrition. Selon leur étude, la glycine présenterait un effet anti-catabolique.
La Glycine soutient plusieurs fonctions essentielles de l’organisme
Le tableau ci-dessous résume ce que nous savons sur la façon dont le corps humain métabolise la glycine. La glycine sert de matière première pour les sels biliaires, les purines, le glutathion et même le glucose. Elle peut aussi être créée à partir d’autres acides aminés.
Effet sans doute moins connu, la glycine inhibe les processus inflammatoires [Curr Opin Clin Nutr Metab Care. 2003 Mar;6(2):229-40.] et protège le tissu musculaire lorsque la circulation sanguine faiblit. En raison de ces effets, le chercheur australien, Daniel Ham s’est demandé si la glycine pouvait aider à combattre la cachexie : les processus cataboliques qui surviennent dans les formes avancées de cancer. Si c’était le cas, la glycine pourrait être considérée comme un anti-catabolique.
L’étude sur la glycine et des cellules cancéreuses
Daniel Ham a injecté des cellules tumorales agressives à des souris. Puis il leur a administré des injections quotidiennes de glycine. La glycine est facilement absorbée par voie orale, de sorte qu’il est possible de la mélanger à de la nourriture. Mais Ham a utilisé des injections pour contourner le problème de la baisse d’appétit due au cancer. La dose quotidienne était de 1 gramme de glycine par kg de poids corporel. Pour un homme adulte, le dosage s’élèverait entre 7 à 10 grammes de glycine par jour.
Les résultats de l’étude sur l’effet anti-catabolique supposé de la glycine
L’administration de glycine a protégé la masse musculaire de la dégradation tout en empêchant une diminution de la force musculaire. C’est ce que Daniel Ham a observé après trois semaines.
La supplémentation en glycine a inhibé l’activité des gènes cataboliques tels que l’Atrogin-1 dans les muscles. Daniel Ham a répété ses expériences avec les acides aminés L-Alanine et L-Citrulline. Ceux-ci n’offraient aucune protection aux muscles. La glycine a également inhibé la croissance des tumeurs mais aucun des autres acides aminés n’a eu cet effet. La citrulline a en fait accéléré la croissance de la tumeur.
Conclusion de l’étude sur le potentiel anti-catabolique de la glycine
« Quel que soit le mécanisme spécifique qui a lieu ici, la glycine représente un traitement potentiel de la cachexie cancéreuse, soit isolément, soit en combinaison avec d’autres nutriments « . C’est ce que concluent les chercheurs. « La glycine offre une protection contre la réduction de la taille et de la fonction des muscles squelettiques induite par le cancer. Elle réduit le fardeau oxydatif et inflammatoire, réduit l’expression des gènes associés à la dégradation des protéines musculaires dans la cachexie du cancer« .
Il est possible que la glycine ait des effets anti-cataboliques similaires chez les athlètes. Les formules de pré-entraînement contenant – par exemple – de la glycine et des BCAA pourraient s’avérer intéressants pour la progression des culturistes.
Source de l’article: The anticatabolic effect of glycine
Source Ergo-log: Clin Nutr. 2014 Jun;33(3):448-58.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet