03 - 07
2019
Cet article d’Ergo-log évoque un constat métabolique particulièrement intéressant. En effet, tout le monde s’est un jour demandé s’il était préférable de prendre un shake de protéines avant l’entraînement ou d’y ajouter des glucides ou pas. Mais dans tous les cas, cette étude reste très relative même si les résultats qu’elle présente sont assez parlant. En outre, j’apprécie aussi que l’on utilise de la caséine, une protéine qui vaut son pesant de cacahuètes. En effet, les protéines à libération lente semblent bien plus cohérentes sur le plan métabolique que toutes les « whey » qui vous laissent sans acides aminés dans le sang une heure après l’avoir bu. Rappelez-vous que la récupération post-entraînement demande entre 3 et même parfois 5 jours après une séance d’exercices. C’est une réalité scientifiquement démontrée malgré tout le tapage que l’on a pu faire sur le lactosérum. Cependant, je ne vais pas remettre en cause les qualités de cette protéine, ce n’est pas la question. De là, je vous laisse avec l’article traduit d’Ergo-log.
Si vous voulez perdre du poids avec l’exercice, prenez des protéines plutôt que des glucides, et de préférence des protéines à absorption lente, comme la caséine, juste avant de commencer votre entraînement. La supplémentation en protéines augmenterait non seulement votre dépense calorique totale mais aussi l’oxydation des graisses. Des scientifiques sportifs américains de l’Université de Lindenwood ont fait ce constat l’année dernière.
Une étude comparative effectuée avec de la maltodextrine, de la Whey et de la caséine
En 4 occasions différentes, les chercheurs ont fait courir 11 sujets de sexe masculin pendant 30 minutes sur un tapis de course à une intensité de 50 à 60 % de leur fréquence cardiaque maximale. Si vous êtes en forme, vous pouvez maintenir cet effort pendant longtemps. Vous pouvez aussi tenir une conversation. Une demi-heure à l’avance, les sujets ont reçu un milk-shake avec 25 grammes de maltodextrine [MAL], une autre fois un shake avec 25 grammes de lactosérum [WPI], une autre fois un shake avec 25 grammes de caséine [CAS] et une autre fois juste de l’eau [CON]. Les chercheurs ont effectué leurs tests le matin. Avant que les sujets ne reçoivent leur shake de protéine, ils n’avaient rien mangé.
Les résultats de l’étude
Lorsque les chercheurs ont déterminé la quantité d’énergie consommée par les sujets de l’étude pendant l’exercice, ils n’ont constaté aucune différence entre les groupes. Il y avait des différences (mais pas très convaincantes) entre l’origine de l’énergie. Après avoir pris du lactosérum, les sujets ont brûlé un peu moins de graisses pendant la séance d’entraînement.
Les effets des suppléments 15 minutes après la séance ont été plus frappants. Ensuite, la dépense énergétique était plus élevée si les sujets avaient consommé des protéines. La supplémentation en protéines avait en même temps augmenté l’oxydation des graisses.
Conclusion protéines contre maltodextrine
Les chercheurs ont fait leur étude en gardant à l’esprit la popularité croissante des méthodes de jeûne chez les athlètes et les personnes qui veulent perdre du poids. Ils mentionnent dans leur article que si vous voulez perdre du poids, l’exercice après la supplémentation en protéines pourrait mieux fonctionner que l’exercice après une période de jeûne. Cela semble convaincant, mais vous devez garder à l’esprit que la plupart des athlètes qui combinent le jeûne et l’exercice planifient leurs repas après l’exercice. Les chercheurs n’ont pas étudié l’effet d’un tel repas post-entraînement.
Source de l’article: Protein shake before exercise increases fat oxidation
Source Ergo-log: J Int Soc Sports Nutr. 2018 Nov 29;15(1):56.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
1 commentaire
Moi qui croyait que l’organisme consommait en priorité les sucres présent dans le sang… On voit ici que la maltodextrine avec son gros IG en plein pic de glycémie/insuline au départ de l’activité brûle plus de graisses (à court terme certes) que d’être à jeun en pleine negoglucogénèse…
D’un autre côté ça va dans le sens du peu d’impact des timings à court terme sur la « body composition » : pour perdre du gras, l’important est vraiment de gérer les macros sur la journée.