Les athlètes qui ne sont plus dans la fleur de leur jeunesse pourraient profiter des extraits de feuilles d’un arbre centenaire, le Ginkgo biloba. Du moins, si vous extrapolez les résultats d’une étude animale publiée récemment dans la revue prestigieuse PLoS One, pour y inclure les humains. Ces extraits végétaux auraient un effet anabolisant chez les rats âgés: ils inverseraient le processus de vieillissement catabolique des tissus musculaires.
Le Ginkgo biloba influencerait positivement la longévité
Le Ginkgo biloba serait un complément de longévité particulièrement intéressant. Dans les études animales et épidémiologiques, des extraits de Ginkgo biloba prolongent la durée de vie. Des études sur les vers ont montré que les extraits de ginkgo pouvaient protéger le tissu musculaire de la dégénérescence qui se produit avec le vieillissement. Les chercheurs, qui travaillent dans des instituts de recherche en France, comme l’INSERM et le CNRS se sont montrés particulièrement intéressés par ce dernier aspect. Ils se demandaient si le Ginkgo biloba pouvait agir contre la sarcopénie.
La sarcopénie est le terme scientifique pour désigner l’affaiblissement musculaire qui se produit à la suite du vieillissement. Les muscles perdent leur force et leur capacité à fonctionner avec l’âge. Mais nous ne savons pas exactement comment cela se passe. Dans sa globalité, le vieillissement s’apparente probablement à une cascade de processus cataboliques et de dysfonctionnement cellulaires.
Une étude sur des rats met en évidence un effet anabolisant du Ginkgo biloba
Les chercheurs ont réalisé une étude en utilisant des rats âgés de 22 mois. Ils ont reçu 75mg par kilo de poids corporel d’extrait de Ginkgo biloba dans leur eau potable chaque jour pendant 2 mois. L’extrait utilisé était l’Egb 761 du fournisseur français Ipsen. Un groupe témoin de rats âgés n’a pas pris de Ginkgo. Un deuxième groupe témoin était constitué de jeunes rats âgés de 4 mois. Ils n’ont pas eu de Ginkgo biloba non plus.
Après 60 jours, les chercheurs ont mesuré l’effet que l’extrait de Ginkgo biloba avait eu sur le muscle soléaire du mollet. Bien sûr, chez Ergo Log, nous ne sommes que des journalistes simplement stupides, sans réelle compréhension de ces questions, mais nous pensons que c’était un choix de muscle étrange. Le soléaire n’est pas sensible aux processus de vieillissement. Un autre muscle du mollet, le jumeau réagit plus au vieillissement. En conséquence, il est tout à fait possible que cette étude sous-estime l’effet anabolisant du Ginkgo biloba. Peu importe…
À la fin de la prise du Ginkgo biloba, lorsque les chercheurs ont examiné les rats âgés, ils remarquèrent que les extraits végétaux protégeaient les rats contre le gain de poids. Les rats de laboratoire âgés sans prise de Ginkgo biloba avaient engraissé. De plus, les rats qui avaient consommé du Ginkgo gardaient plus de tissus musculaires.

Les effets du Ginkgo biloba n’étaient pas importants au point que les tissus musculaires des rats âgés puissent retrouver l’état des jeunes rats.

Les rats qui avaient reçu un supplément de Ginkgo biloba avaient également développés plus de puissance musculaire. Les chercheurs ont découvert cela quand ils ont mesuré les fibres musculaires du soléaire des rats en contraction, et de mesurer la quantité d’énergie que les fibres pourraient générer.

La supplémentation en Ginkgo biloba eu un effet intéressant sur la concentration de l’enzyme créatine kinase dans le sang des rats (un marqueur des lésions musculaires). Au plus on retrouve de créatine kinase dans le sang, au pire sera l’état des muscles. Les jeunes animaux présentaient 370 U/L dans le sang. Chez les rats âgés qui n’ont rien pris, ce chiffre était de 737 U/L. Chez les rats âgés qui ont avait eu du Ginkgo, la créatine kinase avait chuté à 371 U/L.
La raison pour laquelle la recherche française fut publiée dans une revue scientifique aussi prestigieuse que PLoS One, c’est que les chercheurs avaient utilisés la technologie génomique pour mesurer l’activité de dizaines de milliers de gènes dans l’ADN des cellules musculaires. C’est ainsi qu’ils ont découvert que le supplément de Ginkgo biloba avait eu un effet sur 1015 de ces gènes.
Le Ginkgo biloba aurait modifié un nombre important de gènes, dont celui de la follistatine
Les gènes les plus importants étaient liés à la production de tissu musculaire, comme les gènes de la follistatine, une protéine apparentée à la follistatine, un récepteur de type I de l’activine, une chaîne lourde de myosine embryonnaire et le récepteurs 3 de la ryanodine. Tous étaient devenus plus actifs. D’autres gènes ont également réagi au Ginkgo: Certains ont permis aux cellules musculaires de brûler plus d’acides gras, d’autres ont réduit la quantité de radicaux libres produits par les mitochondries des cellules musculaires produites, alors que d’autres ont fait en sorte que les cellules musculaires utilisent moins de glucose comme source d’énergie.
Le Ginkgo biloba a également permis que le gène de la Ténascine C travaille deux fois plus que la normale. La Ténascine C est une molécule présente dans les articulations des muscles, c’est une composante du collagène de type I et II. Donc, le Ginkgo biloba augmenterait non seulement la masse musculaire et la force mais il permettrait aussi de renforcer les articulations musculaires.
Les feuilles de ce végétal étonnant pourraient-elles freiner la sarcopénie chez l’homme ?
Les chercheurs pensent que le Ginkgo biloba pourrait protéger les personnes âgées contre la sarcopénie. S’ils ont raison, cela permettrait aux partisans d’une longévité augmentée de maintenir la fonction musculaire d’une nouvelle manière. Jusqu’à présent, ils ne pouvaient tabler que sur la restriction calorique et l’entraînement de la force.
Source Ergo-Log: Ginkgo has anabolic effect on ageing muscles
Source: PLoS One. 2009 Nov 24;4(11):e7998.
Note EM: Je connaissais l’intérêt de ce végétal comme antioxydant et pour son action sur la circulation du sang à l’intérieur des petits vaisseaux, ce qui en fait une aide excellente contre les varices. C’est un vieux truc de musclé, une prise de Ginkgo à faible dose (400/600mg) par jour sur plusieurs semaines permet d’optimiser la congestion mais les effets ne se font généralement sentir qu’au bout de trois à quatre semaines, sinon plus (il faut être patient). Cependant, je ne pensais que le Ginkgo pouvait agir aussi loin sur l’organisme. Paracelse aurait aimé lire cette étude, j’en suis certain. Le vieil alchimiste était un farouche défenseur de la théorie des ressemblances qui dit que dans la Nature, la ressemblance physique est en relation avec la ressemblance des propriétés. Au moins, sur le Ginkgo, Paracelse aurait eu raison: Peut-être pourrons-nous bientôt vieillir aussi longuement que le Gingko biloba lui-même.
A bientôt pour d’autres articles qui nous permettront de développer notre culture physique…
Eric Mallet
Le Ginkgo Biloba fait preuve d’effets anabolisants sur les muscles âgés
17 - 12
2012
Le Ginkgo biloba influencerait positivement la longévité
Le Ginkgo biloba serait un complément de longévité particulièrement intéressant. Dans les études animales et épidémiologiques, des extraits de Ginkgo biloba prolongent la durée de vie. Des études sur les vers ont montré que les extraits de ginkgo pouvaient protéger le tissu musculaire de la dégénérescence qui se produit avec le vieillissement. Les chercheurs, qui travaillent dans des instituts de recherche en France, comme l’INSERM et le CNRS se sont montrés particulièrement intéressés par ce dernier aspect. Ils se demandaient si le Ginkgo biloba pouvait agir contre la sarcopénie.
La sarcopénie est le terme scientifique pour désigner l’affaiblissement musculaire qui se produit à la suite du vieillissement. Les muscles perdent leur force et leur capacité à fonctionner avec l’âge. Mais nous ne savons pas exactement comment cela se passe. Dans sa globalité, le vieillissement s’apparente probablement à une cascade de processus cataboliques et de dysfonctionnement cellulaires.
Une étude sur des rats met en évidence un effet anabolisant du Ginkgo biloba
Les chercheurs ont réalisé une étude en utilisant des rats âgés de 22 mois. Ils ont reçu 75mg par kilo de poids corporel d’extrait de Ginkgo biloba dans leur eau potable chaque jour pendant 2 mois. L’extrait utilisé était l’Egb 761 du fournisseur français Ipsen. Un groupe témoin de rats âgés n’a pas pris de Ginkgo. Un deuxième groupe témoin était constitué de jeunes rats âgés de 4 mois. Ils n’ont pas eu de Ginkgo biloba non plus.
Après 60 jours, les chercheurs ont mesuré l’effet que l’extrait de Ginkgo biloba avait eu sur le muscle soléaire du mollet. Bien sûr, chez Ergo Log, nous ne sommes que des journalistes simplement stupides, sans réelle compréhension de ces questions, mais nous pensons que c’était un choix de muscle étrange. Le soléaire n’est pas sensible aux processus de vieillissement. Un autre muscle du mollet, le jumeau réagit plus au vieillissement. En conséquence, il est tout à fait possible que cette étude sous-estime l’effet anabolisant du Ginkgo biloba. Peu importe…
À la fin de la prise du Ginkgo biloba, lorsque les chercheurs ont examiné les rats âgés, ils remarquèrent que les extraits végétaux protégeaient les rats contre le gain de poids. Les rats de laboratoire âgés sans prise de Ginkgo biloba avaient engraissé. De plus, les rats qui avaient consommé du Ginkgo gardaient plus de tissus musculaires.
Les effets du Ginkgo biloba n’étaient pas importants au point que les tissus musculaires des rats âgés puissent retrouver l’état des jeunes rats.
Les rats qui avaient reçu un supplément de Ginkgo biloba avaient également développés plus de puissance musculaire. Les chercheurs ont découvert cela quand ils ont mesuré les fibres musculaires du soléaire des rats en contraction, et de mesurer la quantité d’énergie que les fibres pourraient générer.
La supplémentation en Ginkgo biloba eu un effet intéressant sur la concentration de l’enzyme créatine kinase dans le sang des rats (un marqueur des lésions musculaires). Au plus on retrouve de créatine kinase dans le sang, au pire sera l’état des muscles. Les jeunes animaux présentaient 370 U/L dans le sang. Chez les rats âgés qui n’ont rien pris, ce chiffre était de 737 U/L. Chez les rats âgés qui ont avait eu du Ginkgo, la créatine kinase avait chuté à 371 U/L.
La raison pour laquelle la recherche française fut publiée dans une revue scientifique aussi prestigieuse que PLoS One, c’est que les chercheurs avaient utilisés la technologie génomique pour mesurer l’activité de dizaines de milliers de gènes dans l’ADN des cellules musculaires. C’est ainsi qu’ils ont découvert que le supplément de Ginkgo biloba avait eu un effet sur 1015 de ces gènes.
Le Ginkgo biloba aurait modifié un nombre important de gènes, dont celui de la follistatine
Les gènes les plus importants étaient liés à la production de tissu musculaire, comme les gènes de la follistatine, une protéine apparentée à la follistatine, un récepteur de type I de l’activine, une chaîne lourde de myosine embryonnaire et le récepteurs 3 de la ryanodine. Tous étaient devenus plus actifs. D’autres gènes ont également réagi au Ginkgo: Certains ont permis aux cellules musculaires de brûler plus d’acides gras, d’autres ont réduit la quantité de radicaux libres produits par les mitochondries des cellules musculaires produites, alors que d’autres ont fait en sorte que les cellules musculaires utilisent moins de glucose comme source d’énergie.
Le Ginkgo biloba a également permis que le gène de la Ténascine C travaille deux fois plus que la normale. La Ténascine C est une molécule présente dans les articulations des muscles, c’est une composante du collagène de type I et II. Donc, le Ginkgo biloba augmenterait non seulement la masse musculaire et la force mais il permettrait aussi de renforcer les articulations musculaires.
Les feuilles de ce végétal étonnant pourraient-elles freiner la sarcopénie chez l’homme ?
Les chercheurs pensent que le Ginkgo biloba pourrait protéger les personnes âgées contre la sarcopénie. S’ils ont raison, cela permettrait aux partisans d’une longévité augmentée de maintenir la fonction musculaire d’une nouvelle manière. Jusqu’à présent, ils ne pouvaient tabler que sur la restriction calorique et l’entraînement de la force.
Source Ergo-Log: Ginkgo has anabolic effect on ageing muscles
Source: PLoS One. 2009 Nov 24;4(11):e7998.
Note EM: Je connaissais l’intérêt de ce végétal comme antioxydant et pour son action sur la circulation du sang à l’intérieur des petits vaisseaux, ce qui en fait une aide excellente contre les varices. C’est un vieux truc de musclé, une prise de Ginkgo à faible dose (400/600mg) par jour sur plusieurs semaines permet d’optimiser la congestion mais les effets ne se font généralement sentir qu’au bout de trois à quatre semaines, sinon plus (il faut être patient). Cependant, je ne pensais que le Ginkgo pouvait agir aussi loin sur l’organisme. Paracelse aurait aimé lire cette étude, j’en suis certain. Le vieil alchimiste était un farouche défenseur de la théorie des ressemblances qui dit que dans la Nature, la ressemblance physique est en relation avec la ressemblance des propriétés. Au moins, sur le Ginkgo, Paracelse aurait eu raison: Peut-être pourrons-nous bientôt vieillir aussi longuement que le Gingko biloba lui-même.
A bientôt pour d’autres articles qui nous permettront de développer notre culture physique…
Eric Mallet