Si vous voulez que votre cerveau fonctionne aussi bien que possible jusqu’à un âge avancé, essayez de faire beaucoup d’exercice. Même si vous détestez l’activité physique et que vous n’êtes heureux que derrière un écran d’ordinateur ou en lisant un livre, un mode de vie sédentaire serait désastreux pour votre cerveau. Des chercheurs italiens de l’université de Milan en sont arrivés à cette conclusion dans une étude sur des animaux, publiée dans Frontiers in Neurology.
L’étude sur l’animal et l’activité physique
Les chercheurs ont placé un groupe de jeunes souris C57BL/6 pendant 14 jours dans une espèce de fauteuil roulant pour rongeurs. Les souris pouvaient faire tout ce qu’elles faisaient normalement, sauf utiliser leurs pattes arrières. Au terme de ces deux semaines, les Italiens ont étudié la zone subventriculaire du cerveau des souris. La zone sous-ventriculaire est une partie du cerveau où les cellules souches se développent pour devenir des cellules cérébrales à part entière, capables de prendre la relève des cellules cérébrales endommagées et âgées. Les chercheurs italiens ont également étudié la zone sous-ventriculaire de souris qui avaient le contrôle total de leurs pattes arrières [Contrôle: CTR].
Résultats de l’étude sur la santé cérébrale et le sport
Dans les tissus étudiés des souris physiquement inactives, les cellules souches étaient moins actives que celles des animaux du groupe témoin.
Dans les cellules souches des souris inactives, le gène Cdk5rap1 était moins actif. Ce gène est impliqué dans le maintien de la santé des mitochondries, les « centrales électriques de la cellule ».
« La découverte que l’expression de Cdk5rap1 (qui agit comme méthylthiotransférase dans l’ARN des mitochondries) était modifiée après une privation de motricité est très intrigante dans ce contexte, et ouvre un nouveau lien entre le métabolisme de la neurogenèse et la régulation cellulaire », écrivent les chercheurs italiens.
Dans les cellules souches des souris inactives, les chercheurs ont trouvé moins de cellules qui produisaient la protéine bêta-tubuline-3. Comme seuls les neurones et les cellules du testicule produisent cette protéine, cela signifie que moins de cellules souches se sont transformées en nouveaux neurones chez les souris inactives.
Les chercheurs ont également trouvé moins de cellules souches avec O4, un marqueur des oligodendrocytes. Les oligodendrocytes sont des cellules qui fournissent des nutriments aux neurones. La sédentarité inhibe également la production de ce type de cellules cérébrales.
Conclusion sur le sport et la santé du cerveau
« Notre étude soutient l’idée que les personnes qui ne peuvent pas faire d’exercices de résistance perdent non seulement leur masse musculaire, mais que la chimie de leur corps est altérée au niveau cellulaire et que même leur système nerveux est affecté », déclare le premier auteur, Raffaella Adami, dans un communiqué de presse.
Source de l’article: Physical activity enables the brain to repair itself and rejuvenate itself
Source Ergo-log: Front. Neurosci., 23 May 2018 | https://doi.org/10.3389/fnins.2018.00336.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet
L’activité physique permettrait au cerveau de se réparer et de se préserver
26 - 01
2023
L’étude sur l’animal et l’activité physique
Les chercheurs ont placé un groupe de jeunes souris C57BL/6 pendant 14 jours dans une espèce de fauteuil roulant pour rongeurs. Les souris pouvaient faire tout ce qu’elles faisaient normalement, sauf utiliser leurs pattes arrières. Au terme de ces deux semaines, les Italiens ont étudié la zone subventriculaire du cerveau des souris. La zone sous-ventriculaire est une partie du cerveau où les cellules souches se développent pour devenir des cellules cérébrales à part entière, capables de prendre la relève des cellules cérébrales endommagées et âgées. Les chercheurs italiens ont également étudié la zone sous-ventriculaire de souris qui avaient le contrôle total de leurs pattes arrières [Contrôle: CTR].
Résultats de l’étude sur la santé cérébrale et le sport
Dans les tissus étudiés des souris physiquement inactives, les cellules souches étaient moins actives que celles des animaux du groupe témoin.
Dans les cellules souches des souris inactives, le gène Cdk5rap1 était moins actif. Ce gène est impliqué dans le maintien de la santé des mitochondries, les « centrales électriques de la cellule ».
« La découverte que l’expression de Cdk5rap1 (qui agit comme méthylthiotransférase dans l’ARN des mitochondries) était modifiée après une privation de motricité est très intrigante dans ce contexte, et ouvre un nouveau lien entre le métabolisme de la neurogenèse et la régulation cellulaire », écrivent les chercheurs italiens.
Dans les cellules souches des souris inactives, les chercheurs ont trouvé moins de cellules qui produisaient la protéine bêta-tubuline-3. Comme seuls les neurones et les cellules du testicule produisent cette protéine, cela signifie que moins de cellules souches se sont transformées en nouveaux neurones chez les souris inactives.
Les chercheurs ont également trouvé moins de cellules souches avec O4, un marqueur des oligodendrocytes. Les oligodendrocytes sont des cellules qui fournissent des nutriments aux neurones. La sédentarité inhibe également la production de ce type de cellules cérébrales.
Conclusion sur le sport et la santé du cerveau
« Notre étude soutient l’idée que les personnes qui ne peuvent pas faire d’exercices de résistance perdent non seulement leur masse musculaire, mais que la chimie de leur corps est altérée au niveau cellulaire et que même leur système nerveux est affecté », déclare le premier auteur, Raffaella Adami, dans un communiqué de presse.
Source de l’article: Physical activity enables the brain to repair itself and rejuvenate itself
Source Ergo-log: Front. Neurosci., 23 May 2018 | https://doi.org/10.3389/fnins.2018.00336.
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme,
Eric Mallet