Nicotinamide Riboside NR et Nicotinamide Mononucléotide NMN, mon expérience personnelle

6 Commentaires

Nicotinamide riboside de Life ExtensionJe vous en ai déjà parlé dans plusieurs articles sur Espace Corps Esprit Forme ainsi que sur la page Facebook du groupe. Le nicotinamide riboside (NR) et sa forme mononucléotide (donc sans le ribose et avec un seul nucléotide) sont deux molécules qui font partie de mes centres d’intérêt depuis quelques années. Personnellement, j’ai testé la forme riboside pendant plus de 2 ans (depuis fin 2015) alors que des chercheurs comme David Sinclair en parlait déjà depuis un bon moment aux USA.

Globalement, j’ai fait partie des premiers testeurs du nicotinamide mononucléotide et du NR en France, sans savoir non plus si d’autres personnes les avaient déjà pris avant moi. Toujours est-il que je les ai testé dès leur mise sur le marché (sauf pour le NR de Life Extension qui était déjà distribué depuis un moment). Le nicotinamide riboside et mononucléotide font d’ailleurs partie des molécules les plus prometteuses de ces dernières années, notamment dans le cadre du maintien de la fonctionnalité musculaire et de la longévité (voir bibliographie). A toute fin utile, rappelons qu’il s’agit de dérivés de la vitamine B3.

Le Nicotinamide Riboside augmente la libération d’énergie, même chez les athlètes les plus entraînés

Nicotinamide riboside brevet Niagen par HPNComme je vous en avais déjà parlé dans d’autres articles, je ne vais pas m’étendre sur 10 pages mais je vais simplement rappeler l’essentiel. Le nicotinamide riboside et la forme mononucléotide sont deux cofacteurs enzymatiques qui interviennent avant le NAD/H, l’enzyme indispensable à la métabolisation de l’énergie depuis les substrats énergétiques. Comme vous le savez, le NAD+ est une coenzyme fréquemment retrouvée au niveau cellulaire, surtout au niveau du cycle de Krebs par exemple. Ayant toujours pratiqué un sport depuis 40 ans (j’avais commencé la gymnastique à 6 ans), je me suis demandé si le NR aurait quand même pu avoir une incidence sur mon niveau d’énergie.

Si le nicotinamide riboside améliore le rendement énergétique comme on pourrait s’y attendre, cette molécule pourrait s’avérer intéressante pour les athlètes. Mais puisque je dépense plus d’énergie qu’un sédentaire, je n’en attendais pas grand chose réellement. Premier complément testé, le NAD+ Cell regenerator de Life Extension ne contient jamais que 100 mg de nicotinamide riboside, ce qui est assez modeste, relativement aux dosages conseillés aujourd’hui par le détenteur du brevet Niagen de Chromadex (300 mg/jour).

Un peu plus d’énergie au quotidien, moins de fatigue et une congestion musculaire plus intense à l’entraînement

Les premiers effets ressentis par le NR concerne surtout la disponibilité de l’énergie en journée, une sensation d’énergie naturelle augmentée, avec un net recul de la fatigue. C’est déjà quelque chose de très appréciable mais cela n’a rien à voir non plus avec la prise de stimulants. Au bout d’une dizaine de jours, l’effet auquel je ne m’attendais pas du tout concernant le NR a commencé à se faire sentir. La sensation d’épuisement des fibres musculaires et la congestion ressentis avaient augmentés au point que j’avais la sensation très forte d’être revenu à mes premiers entraînements de musculation 20 ans en arrière. L’effet était particulièrement surprenant mais très présent, tout en perdurant les semaines qui suivirent.

Disons que lorsque vous avez dépassé les 25 ans de fonte et que vous ne ressentez pas toujours les mêmes sensations physiques sur la masse musculaire entraînée, ce genre de bonus s’avère vraiment réjouissant sur le plan athlétique. La sensation de densité et d’effet de muscles pleins et plus fonctionnels avait également augmentée. Cependant, si vous n’avez pas dépassé les 35 ans, le nicotinamide riboside se révèlera totalement inefficace, une étude grecque du genre j’enfonce des portes ouvertes l’a mis en évidence récemment. Cela tendrait à prouver que le NR renforce le rendement énergétique musculaire qui aurait tendance à baisser avec l’âge. Cependant, je ne pourrais pas l’affirmer avec certitude sans renvoyer aux études cliniques qui ont été réalisées à ce sujet (Bogan 2008, Chi 2013, Fletcher 2017, Martens 2018).

Autre chose importante à retenir sur ces deux coenzymes, c’est qu’une famille de protéines appelées sirtuines (il y en a sept) dépend de la disponibilité du NAD+. Les sirtuines participent à la réparation des dommages cellulaires, c’est précisément cet effet qui avait été constaté par l’équipe de David Sinclair. L’effet serait d’ailleurs renforcé par la prise associée de resvératrol ou de trans-ptérostilbène, c’est d’ailleurs ces molécules qui avaient mis David Sinclair sur la voie du nicotinamide riboside.

Alors, que faut-il attendre du nicotinamide riboside et du mononucléotide ?

NMN précurseur du NADHTout d’abord, c’est de vous dire que si vous avez plus de 40 ans, il s’agit très certainement du complément alimentaire le plus utile que vous pourriez donner à votre corps, que vous soyez sédentaire ou sportif. Et si même à cet âge avancé, vous avez encore un peu de jugeote, vous vous direz aussi que ces deux molécules devraient bien s’entendre avec le Coenzyme Q10, le PQQ et le resvératrol (évidemment). Concernant le nicotinamide mononucléotide, je l’ai également testé mais selon mon expérience, il n’offre pas la même efficacité au niveau anaérobique alactique que la forme riboside alors qu’il est plus près du NAD+ que ne l’est la forme avec le ribose. Donc, si vous faites un sport de force, essayez plutôt le NR que le NMN. Si c’est l’énergie et du bien-être que vous ciblez, le nicotinamide mononucléotide sera sans doute plus approprié. C’est du moins ce qui ressort de mon expérience personnelle.

Le NMN est plus cher que le NR pour l’instant…

Cependant, ce dernier est plus difficilement accessible que la forme riboside et pour l’instant non breveté. Cela veut dire que vous n’aurez aucune certitude sur la qualité du produit si vous prenez du nicotinamide mononucléotide, à moins que l’on puisse vous montrer un test émanant d’un laboratoire indépendant. Mais même ainsi, vous pourriez toujours douter de la qualité du supplément. Selon les chiffres et les études, le nicotinamide mononucléotide serait quatre fois plus efficace à restaurer les niveaux de NAD+ que le riboside. Cependant, il reste horriblement cher (environ 1000 $/gramme) car difficile à produire en quantité. Certains laboratoires le proposent déjà; c’est qu’ils ont dus bénéficier d’un tarif avantageux sur la quantité achetée. C’est notamment le cas du nicotinamide mononucléotide de Rev Genetics que j’ai testé pendant 9 mois mais le dosage reste modeste (50 mg/jour et 75 mg les 3 derniers mois). La sensation d’énergie est là mais curieusement, elle se fait plutôt sentir sur l’endurance.

D’autre part, le MNM Pure de Alive by Nature me semble être fiable. Le dosage journalier de 125 mg/jour est sensiblement plus significatif. Là aussi, l’endurance augmente avec une capacité à courir plus longtemps, un peu comme si vous retrouviez vos capacités de course que vous aviez étant un peu plus jeune. Les effets étaient cependant très lents à se faire sentir. Mais à part cette augmentation significative de l’endurance et de l’énergie au quotidien, il n’y avait rien de plus à signaler. In fine, par rapport à mon expérience, j’aurais tendance à croire que le NR serait plus efficace sur la libération d’énergie en anaérobie alactique (ATP/phosphocréatine puis glycolyse) alors que le nicotinamide mononucléotide favoriserait en quelque sorte la phosphorylation oxydative. Cependant, il n’y a pas encore d’études scientifiques assez précises pour le déterminer.

La question de l’énergie cellulaire n’est pas le seul facteur à prendre en compte lorsqu’il s’agit de longévité

NMN par Alive by NatureEnsuite, il faut aussi se dire que même si le NR et le nicotinamide mononucléotide peuvent influencer positivement la longévité en stimulant la libération d’énergie cellulaire, il ne s’agit pas du seul facteur déterminant de la longévité organique – loin de là ! – à être pris en compte quand il s’agit de faire reculer le vieillissement. A cette fin, je vous inviterais plutôt à lire le principal ouvrage de vulgarisation d’Aubrey de Grey « Ending Aging« . Celui-ci isole sept causes principales du vieillissement parmi lesquelles il cite les mutations nucléaires et épigénétiques, les mutations mitochondriales, les déchets intracellulaires, les déchets extracellulaires, la perte de cellules, la sénescence cellulaire et les connecteurs extracellulaires (protéines de liaison). Ce dernier insiste en disant que l’énergie produite par les mitochondries génère un grand nombre de déchets et que ces déchets sont une des principales causes de la dégénérescence de l’organisme que l’on nomme vieillissement.

Toujours est-il que le principal facteur déterminant le fait qu’une cellule soit en vie, c’est bien qu’elle produise de l’énergie. Autrement dit, c’est reculer pour mieux sauter mais il s’agit déjà d’un progrès significatif en termes de longévité en bonne santé. C’est déjà certainement mieux que ce que les promesses très limitées du resvératrol sur la longévité à court terme pouvaient nous laisser espérer. Disons que la complexité du métabolisme ne nous permet pas de réduire la question du vieillissement à quelques molécules, malheureusement… La réalité est beaucoup, mais vraiment beaucoup plus complexe.

Les informations cliniques concernant le nicotinamide mononucléotide et riboside commencent à s’accumuler sur la question de la longévité humaine

De là vous comprenez le paradoxe mais aussi que le nicotinamide, riboside ou mononucléotide, s’il vous aide à générer un peu plus d’énergie cellulaire, avec un meilleur rendement, n’est pas une garantie suffisante à une longévité très largement augmentée, du moins comme celle qui est visée par les chercheurs. A ce niveau, c’est plutôt au niveau génétique que viendront les solutions et c’est exactement ce qui est en train d’être prouvé aujourd’hui, notamment avec l’aide du CRISPR, un des plus beau outils que la médecine moderne a pu inventer depuis bien longtemps. Le CRISPR donne aujourd’hui beaucoup d’espoir à de nombreux patients souffrant  de maladies incurables encore aujourd’hui mais qui pourraient bientôt trouver une solution dans un avenir assez proche. Toujours est-il que la littérature sur le nicotinamide mononucléotide et la forme riboside commence à s’accumuler.

Pour illustrer mes propos, j’ai donc sélectionné un article qui résume parfaitement l’intérêt et les effets du nicotinamide mononucléotide. Cette expérience publiée dans Cell Metabolism a été réalisée sur des souris avec l’administration de nicotinamide mononucléotide pendant 12 mois afin de déterminer les effets de cette molécule co-enzymatique. Les chercheurs en ont conclu qu’il s’agissait effectivement d’une molécule pouvant retarder les effets négatifs causés par le vieillissement organique. A toute fin utile, et pour les râleurs habituels, je tenais à préciser que nous partageons entre 95 à 98% de notre génome avec la souris, ce qui fait de cet animal un sujet significatif sur le plan des effets, même s’il n’est pas possible de les extrapoler totalement sur l’être humain.

Expérience sur la longévité avec du nicotinamide mononucléotide

Mills et al., 2016, Cell Metabolism 24, 795-806 December 13,2016, Copyright Elsevier Inc.

Comme on peut le voir sur l’image, l’étude a était effectuée sur une durée de 12 mois avec l’administration de nicotinamide mononucléotide à des souris de type « normal » afin de démontrer que le NMN réduit le déclin physiologique associé à l’âge sans signe évident de toxicité. Ces résultats mettent en valeur le potentiel significatif du nicotinamide mononucléotide en tant qu’agent anti-âge potentiel chez l’être humain. Retenez cependant que les dosages utilisés dans cette expérience sont particulièrement élevés. Comparativement, ils représenteraient 0,8 ou 2,4 grammes de nicotinamide mononucléotide pour un individu de 80 kilos. Si vous voulez reproduire personnellement cette expérience, vous devriez alors être particulièrement riche. Toujours est-il que les effets du nicotinamide mononucléotide sont sensibles à des doses bien moindres chez l’être humain, selon la recherche scientifique et mon expérience personnelle.

Pour vous résumer brièvement l’ensemble des résultats constatés par les chercheurs:

  • Le nicotinamide mononucléotide supprime la prise de poids liée à l’âge et améliore le métabolisme énergétique
  • Le nicotinamide mononucléotide améliore la sensibilité à l’insuline, la fonction visuelle et d’autres aspects physiologiques sans toxicité
  • Le nicotinamide mononucléotide prévient les modifications dans l’expression génique associées à l’âge d’une manière spécifique aux tissus concernés
  • Le nicotinamide mononucléotide est considéré comme une intervention « anti-âge » efficace qui pourrait être transposée aux êtres humains

Nicotinamide mononucléotide dans les alimentsLe résumé de l’étude est traduit ici: « La disponibilité en NAD+ diminue avec l’âge et dans certaines conditions de maladie. Le nicotinamide mononucléotide (NMN), intermédiaire clé du NAD+, a montré qu’il permettait d’améliorer la biosynthèse du NAD+ et d’améliorer diverses pathologies avec les modèles de maladie de la souris. Avec cette expérience, nous avons mené une étude de 12 mois d’administration du nicotinamide mononucléotide à des souris de type sauvage (Souris C57BL/6N) au cours de leur vieillissement normal. Oralement administré, le NMN a été rapidement utilisé pour synthétiser du NAD+ dans les tissus. De manière remarquable, le NMN a efficacement atténué le déclin physiologique associé à l’âge des souris sans toxicité évidente ou effets nocifs.

Le nicotinamide mononucléotide a supprimé le gain de poids associé à l’âge, le métabolisme énergétique a été amélioré, la fréquence de l’activité physique a augmenté, avec une amélioration de la sensibilité à l’insuline et du profil lipidique plasmatique, une amélioration de la vue et d’autres pathophysiologies. Cohérent avec ces phénotypes, le NMN a prévenu les changements d’expression génique des maladies associées à l’âge dans le métabolisme clé de ces organes. Il a également amélioré le métabolisme oxydatif mitochondrial ainsi que le déséquilibre des protéines mitonucléaires dans le muscle squelettique. Ces effets du NMN mettent en évidence le potentiel préventif et thérapeutique des intermédiaires du NAD+ comme interventions anti-âge efficaces chez l’homme. Pour ma part, la prochaine étape sera celle d’une supplémentation en nicotinamide mononucléotide à 300 mg pendant au moins un mois, avec 10 mg de PQQ et 60 mg de Co Q10. Je vous en tiendrais informé.

Le nicotinamide mononucléotide et riboside semblent inaugurer une révolution de la micronutrition vers la longévité augmentée

NMN nicotinamide mononucléotide Pro HealthJe vous invite à lire cette étude – en anglais – car elle résume très bien un ensemble de faits caractéristiques liés à l’administration de nicotinamide mononucléotide à long terme. Je vous laisse cependant le petit tableau qui résume la quantité de nicotinamide mononucléotide disponible dans certains aliments comme l’édamame, le brocoli, les graines et la peau des concombres, la tomate, l’avocat, le bœuf ou la crevette. Le brocoli en contient la plus grosse quantité, environ 1,5 mg pour 100 grammes. Vous imaginez la quantité monstrueuse de brocoli que vous devriez avaler pour obtenir ne serait-ce que 150 mg de NMN. J’imagine que vous devriez avoir un estomac bien solide pour avaler 10 kilos de ce légume néanmoins exceptionnel mais pour d’autres raisons. Vous comprenez où je voulais en venir. Sans complément alimentaire, il n’est pas possible d’obtenir suffisamment de ce coenzyme ou d’autres nutriments avec la nourriture comme certaines personnes (souvent bien mais parfois mal intentionnées) voudraient vous le faire croire. Les clichés en ce sens sont de plus en plus ridicules et nombreux. De toute évidence, cette règle est d’ailleurs surtout valable pour les micronutriments, vitamines, minéraux, oligoéléments et antioxydants.

Le NMN et le NR commencent à se populariser, les prix baissent déjà légèrement

Nicotinamide mononucléotide NutricsLa supplémentation en NMN commence à se développer rapidement en ce début d’année 2020. D’autre part, je viens juste de commander une boite de NMN de 30 capsules dosées à 500mg/capsule sur un site anglais. C’est la première fois que je prendrai un dosage plus élevé que les 75 mg pris auparavant. A ce dosage, une amélioration très sensible en termes d’énergie se faisait sentir, même à 50mg. Une fois commandé, j’ai reçu mon sachet de NMN avec un certificat de pureté délivré par un laboratoire. C’est bien la première fois que je reçois ce type de document de la part d’un revendeur de compléments alimentaires. Disons qu’il n’y a pas de raison particulière de douter de la bonne foi du site ni du laboratoire mais objectivement, cela n’enlève rien au doute, étant donné le coût encore très élevé du NMN.

A vrai dire, après un mois de NMN à ce dosage, je n’ai pas ressenti d’effets particuliers sauf à mieux respirer et à ressentir un peu plus de bien-être. Mon endurance n’avait pas augmentée en proportion plus élevée qu’en prenant 75mg du nicotinamide mononucléotide. L’énergie et le bien-être ont cependant été améliorés mais il s’agit pour moi d’une évaluation subjective. Quant au dosage réellement nécessaire, il n’existe aucune certitude à ce sujet et en l’état actuel de la science. Un certain nombre de vidéos de testeurs américains se sont personnellement basés sur une élévation graduelle de NMN, passant de 125, 250 à 500 mg puis 1000 mg de NMN. Certains testeurs recommandent aussi de prendre, en plus du trans-resvératrol, de la bétaïne, afin de fournir des groupes méthyles à l’organisme. Ces allégations reposent cependant sur des considérations personnelles et ne sont pas vérifiables.

Un supplément de NMN à dose élevée pourrait-il soutenir les niveaux de NAD+ au niveau cellulaire ?

A voir si une supplémentation sur plusieurs mois ne pourrait pas apporter un avantage supplémentaire en termes de santé et de bien-être mais cela reste une supposition. Disons que nous pourrions avancer une hypothèse assez solide en disant que de supplémenter ce cofacteur à 500 ou 1000 mg serait plus utile à des sédentaires qu’à des athlètes. Étant donné que j’ai toujours eu une excellente condition physique, une telle quantité serait sans doute inutile pour moi et pour les athlètes qui s’entraînent régulièrement et depuis longtemps. En revanche, j’avais eu des résultats sensibles sur la qualité du recrutement des fibres musculaires avec seulement 100 mg de nicotinamide riboside. Je persiste à croire que la forme riboside du nicotinamide serait plus adaptée aux culturistes de plus de 40 ans alors que le mononucléotide pourrait apporter un gain en endurance et en récupération aux pratiquants des sports d’endurance. En estimant la condition physique souvent remarquable de certains culturistes qui persistent à pratiquer leur sport après 60 ans et au-delà, il serait probablement raisonnable d’estimer que les effets « longévité » du NR ou du NMN ne seraient vraiment sensibles qu’après cet âge, voire peut-être après. Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’estimations élaborées à partir de ma propre condition physique et sportive et qu’il faudra attendre que la recherche scientifique avance pour bénéficier de plus d’informations tangibles à ce sujet.

Note: Comme je l’ai déjà précisé, je ne fais aucune publicité particulière pour un revendeur ou une marque, celles-ci n’apparaissant dans mes articles qu’à titre indicatif. Si vous souhaitez prendre un supplément, il vous appartient donc de faire votre propre recherche. Cela étant, prenez un instant pour vous abonner à la newsletter. Vous serez automatiquement informé de la sortie des nouveaux articles.

Eric Mallet

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

  • Bonkowski MS, Sinclair DA., Slowing ageing by design: the rise of NAD+ and sirtuin-activating compounds, Nat Rev Mol Cell Biol. 2016 Nov;17(11):679-690.
  • Bieganowski P, Brenner C., Discoveries of nicotinamide riboside as a nutrient and conserved NRK genes establish a Preiss-Handler independent route to NAD+ in fungi and humans, Cell. 2004 May 14; 117(4):495-502.
  • Bogan KL, Brenner C., Nicotinic acid, nicotinamide, and nicotinamide riboside: a molecular evaluation of NAD+ precursor vitamins in human nutrition, Annu Rev Nutr. 2008; 28:115-30.
  • Chi Y, Sauve AA., Nicotinamide riboside, a trace nutrient in foods, is a vitamin B3 with effects on energy metabolism and neuroprotection, Curr Opin Clin Nutr Metab Care. 2013 Nov;16(6):657-61.
  • Fabienne Guillaumond, Franck Delaunay et Michèle Teboul, A l’heure de SIRT1, Med Sci (Paris), Volume 25, Number 2, Février 2009
  • Fletcher RS et al., Nicotinamide riboside kinases display redundancy in mediating nicotinamide mononucleotide and nicotinamide riboside metabolism in skeletal muscle cells, Mol Metab. 2017 May 29;6(8):819-832
  • Fricker RA, Green EL, Jenkins SI, Griffin SM., The Influence of Nicotinamide on Health and Disease in the Central Nervous System, Int J Tryptophan Res. 2018; 11:1178646918776658.
  • Kathrin F. Mills et al., Long-Term Administration of Nicotinamide Mononucleotide Mitigates Age-Associated Physiological Decline in Mice, Cell Metabolism, Volume 24, Issue 6, 13 December 2016, Pages 795-806
  • Klimova N, Long A, Kristian T., Nicotinamide mononucleotide alters mitochondrial dynamics by SIRT3-dependent mechanism in male mice, J Neurosci Res. 2019 Feb 23.
  • Klimova N, Kristian T., Multi-targeted Effect of Nicotinamide Mononucleotide on Brain Bioenergetic Metabolism, Neurochem Res. 2019 Jan 19.
  • Knutson MD, Leeuwenburgh C., Resveratrol and novel potent activators of SIRT1: effects on aging and age-related diseases, Nutr Rev. 2008 Oct; 66(10):591-6.
  • Jun Yoshino et al., Nicotinamide Mononucleotide, a Key NAD+ Intermediate, Treats the Pathophysiology of Diet- and Age-Induced Diabetes in Mice, Cell Metabolism, Volume 14, Issue 4, 5 October 2011, Pages 528-536
  • Li X, Kazgan N., Mammalian sirtuins and energy metabolism, Int J Biol Sci. 2011; 7(5):575-87.
  • Longo VD et al., Interventions to Slow Aging in Humans: Are We Ready?, Aging Cell. 2015 Aug;14(4):497-510.
  • Martens CR et al., Chronic nicotinamide riboside supplementation is well-tolerated and elevates NAD+ in healthy middle-aged and older adults, Nat Commun. 2018 Mar 29; 9(1):1286.
  • Oakey LA, Fletcher RS, Elhassan YS, Cartwright DM, Doig CL, Garten A, Thakker A, Maddocks ODK, Zhang T, Tennant DA, et al.,  Metabolic tracing reveals novel adaptations to skeletal muscle cell energy production pathways in response to NAD+ depletion, Wellcome Open Res. 2018; 3:147.
  • Poddar SK, Sifat AE, Haque S, Nahid NA, Chowdhury S, Mehedi I., Nicotinamide Mononucleotide: Exploration of Diverse Therapeutic Applications of a Potential Molecule, Biomolecules. 2019 Jan 21; 9(1).
  • Ratajczak J. et al., NRK1 controls nicotinamide mononucleotide and nicotinamide riboside metabolism in mammalian cells, Nat Commun. 2016 Oct 11;7:13103.
  • Sack MN, Finkel T., Mitochondrial metabolism, sirtuins, and aging, Cold Spring Harb Perspect Biol. 2012 Dec 1; 4(12).
  • Sharples AP, Hughes DC, Deane CS, Saini A, Selman C, Stewart CE. Longevity and skeletal muscle mass: the role of IGF signalling, the sirtuins, dietary restriction and protein intake, Aging Cell. 2015 Aug; 14(4):511-23.
  • Verdin E. et al., Sirtuin regulation of mitochondria: energy production, apoptosis, and signaling, Trends Biochem Sci. 2010 Dec;35(12):669-75.
  • Yoshino J, Baur JA, Imai SI., NAD+ Intermediates: The Biology and Therapeutic Potential of NMN and NR., Cell Metab. 2018 Mar 6; 27(3):513-528.

A propos de l'auteur

Passionné et pratiquant de la musculation depuis près de 28 ans, je me suis toujours intéressé au développement des ergogènes et de la nutrition sportive. Diplômé des universités Lille 3 et Paris 7, je travaille actuellement sur la rédaction de plusieurs ouvrages dont la sublimation par la culture physique et la musculation sur le plan psychanalytique. Consultant dans le domaine des compléments alimentaires, j'accompagne les entreprises dans le développement de leur stratégie de vente et de communication en matière de nutrition sportive. Espace Corps Esprit Forme est à considérer comme un blog de vulgarisation scientifique, destiné à aider les athlètes tout en leurs donnant des informations scientifiques utiles à leur pratique des sports de force.

6 Commentaires

  1. Daniel -  22 mai 2021 - 16 h 00 min

    Bonjour,j’ai lu de nombreux articles sur le livre de David Sinclair ( et d’interviews sur You TUBE))et notamment sur la forme exceptionnelle de son père de 80 ans qui prend du NMN 500 mg/jour ( avec un peu de resveratol)et du metformin ( ce dernier produit ne m’intéresse pas du tout sauf si j’avais du diabète) .

    https://lifespanbook.com/workouts/

    D’après votre expérience quel dosage conseilleriez-vous en compléments ? Et quelle marque de produit ? Je fais de la randonnée, du velo elliptique,des poids,avec mon équipement chez moi : poulie, banc, haltères, sans forcer …J’ai 64 ans et suis plutôt en forme.

    Je prends de la citrulline depuis deux semaines sans , pour l’instant, avoir constaté d’effets particuliers.

    que pensez-vous du resveratol en association ?
    Ou d’autres compléments que vous avez testés ?
    En vous remerciant pour les articles intéressants sur votre site.

    Daniel

    • Eric -  8 septembre 2021 - 17 h 54 min

      Bonjour David,

      Oui, c’est un des rares sites sérieux sur le sujet. J’ai aussi remarqué que leurs prix avaient baissé,ce qui n’est pas plus mal. Cependant, j’émettrais une réserve sur la commande de NMN aux USA car les temps de transport sont trop long. En effet, comme le rappelle très bien David Sinclair, les molécules à base de phosphate sont sensibles à la chaleur. Mieux vaut dans ce cas privilégier les sites britanniques comme Nutrival ou Nadiol par exemple.

      Sportivement,
      Eric Mallet

      https://www.espacecorps-espritforme.fr/
    • Eric -  17 novembre 2022 - 10 h 19 min

      Bonjour David,

      Moi ce qui m’inquiète c’est ce genre d’article Allo Docteur et autres Santé Magazine qui généralisent tout et n’importe quoi, n’importe comment. Les cofacteurs enzymatiques sont indispensables à la vie cellulaire. Une baisse de ces cofacteurs est associé au vieillissement cellulaire et organique, c’est un fait démontré par des dizaines d’études. Cet article de vulgarisation assez primaire généralise un fait en essayant d’en faire une généralité, ce qui est particulièrement malhonnête. Les risques de cancers sont des probabilités. Rien n’indique que le NR ou le NMN n’augmentent ce risque de manière générale. Je pourrais d’ailleurs dire la même chose pour le glucose, ce qui serait tout aussi malhonnête. Ces deux molécules restent à mon sens, et pour des milliers de consommateurs à travers le monde, une des plus grandes avancées majeures de la recherche en tant qu’élément fondamental de lutte contre le vieillissement.

      Sportivement,
      Eric Mallet

      https://www.espacecorps-espritforme.fr/

Faire une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.