21 - 02
2013
Comme vous le savez certainement, le scandale européen des lasagnes à la viande de cheval n’est pas loin de tourner à l’hystérie collective. Finalement, on se demande bien pourquoi ? Dans toute cette histoire, des emplois sont en jeu, sans parler de l’exagération médiatique grandement responsable de cette psychose sans fondement. On vit finalement dans un monde où les média ont toujours trop à dire, surtout à se focaliser stupidement sur un fait, au détriment du bon sens et de la tempérance.
Mais pourquoi sans fondement ?
A vrai dire, pour une simple question alimentaire. Il s’avère que la viande de cheval pourrait très bien se révéler supérieure à la viande de bœuf sur de nombreux critères nutritionnels. On peut raisonnablement se sentir trompé sur la marchandise, mais de là à crier au scandale alors qu’il s’agit de viande de cheval, c’est aller un peu loin. A l’origine, l’affaire remonte maintenant à quelques semaines alors que des plats préparés avaient révélés contenir de la viande de cheval en lieu et place du bœuf attendu.
A partir du moment où l’on peut admettre que la viande de cheval est parfaitement mangeable, tout en respectant l’opinion de ceux qui pensent le contraire pour telle ou telle raison, on pourrait très bien se pencher sur la question de la valeur réelle de cette viande, en jetant un œil averti sur la littérature scientifique concernant cet animal de course et de compagnie. Figurez-vous que la publication de Mars du très respectable International Journal of Food Sciences and Nutrition devrait publier l’article de Christian del Bo, chercheur italien du Dipartimento di Scienze per gli Alimenti, la Nutrizione e l’Ambiente de l’Université de Milan.
Une étude intéressante sur les avantages d’une consommation de viande de cheval
L’étude relaté dans cet article se base sur la consommation durant 90 jours de viande de cheval (2 fois 175 grammes par semaine) par des volontaires âgés de 26 à 52 ans, sachant que les participants n’avaient pas consommé de viande de cheval au cours des trois derniers mois précédant l’étude scientifique. Les résultats ne laissent pas de place au doute: la viande de cheval, aussi rouge que culturellement dépréciée pourrait mener à:
- Une réduction significative du taux de cholestérol de – 6,2% et du LDL de 9,2%
- Une augmentation de la consommation des Oméga 3 de 7,8%, de 11% du DHA (docosahexeanoic acid) et du taux de globules rouges sanguin
Ceci est d’autant plus intéressant que le rapport entre Oméga 6 et 3 est particulièrement avantageux pour la viande de cheval, comme en témoigne le tableau ci-dessous:
Avec un ratio de 0,6, cela veut dire que l’on retrouve 1 gramme d’Oméga 6 pour 1,7 gramme d’Oméga 3. En gros, la viande de cheval serait aussi saine que le saumon sur le plan des acides gras poly et mono-insaturés et de loin supérieur au bœuf d’élevage contenant 2 grammes d’Oméga 6 pour 1 gramme d’Oméga 3.
La viande de cheval est riche en acides gras essentiels et en protéines
Résumons en ajoutant que 100 grammes de viande de cheval contient 21 grammes de protéines parfaitement assimilables, 5 grammes de graisse (dont 2 grammes de graisse mono-insaturée et 1 gramme de graisse saturée) et zéro gramme de glucides. Dans tous les cas, et à moins que votre viande de cheval ne provienne de sources douteuses, la seule raison pour laquelle vous ne mangeriez pas de viande de cheval s’arrêterait sans doute à une question de préférence pour la viande de bœuf ou celle de porc, pourtant plus susceptible de problèmes sanitaires.
Toute cette histoire nous rappelle que d’avant de crier au loup et d’avaler les bavardages de journalistes psychorigides en manque d’inspiration, il convient surtout de ne pas rester à cheval sur les principes, serait-ce pour sa propre santé !
D’ici là, n’oubliez pas de développer votre culture physique…
Eric Mallet
Source de l’article: http://suppversity.blogspot.fr/2013/02/the-european-horse-meat-scandal-looking.html
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