Une douzaine d’études ont maintenant démontré que le triméthylglycine – ou bétaïne – stimule la croissance musculaire. Des chercheurs italiens ont réalisé des expériences in vitro avec des cellules musculaires et ont peut-être compris la manière avec laquelle le triméthylglycine réalise cet effet. Les Italiens pensent que le triméthylglycine permet aux cellules musculaires de créer plus de récepteurs de l’IGF-1.
La bétaïne (ou triméthylglycine) stimulerait-il la congestion et l’hypertrophie musculaire ?
C’est un peu le rêve premier de tous les producteurs de matières premières. Vous produisez ce qui semble être une substance quotidienne à peu de frais, et tout à coup vous lisez dans un journal que la substance en question présente toutes sortes d’effets biomédicaux intéressants. Il congestionnerait les muscles comme par magie, favoriserait la fonte des réserves de graisse et bingo… Les signes du dollar apparaissent !
Concernant les études où cela arrive avec des éléments nutritifs, nous sommes toujours un peu sceptique. La chance qu’un fabricant tente de jeter de la poudre aux yeux des consommateurs est bien sûr assez élevée. Et cela s’applique en particulier sur la recherche concernant le triméthylglycine. En réalité, le triméthylglycine est un déchet de l’industrie sucrière. Pour dire vrai, c’est une pratique que connaît très bien cette industrie et la pression des médias sur les consommateurs est telle qu’ils commencent vraiment à réaliser que le sucre, dans les quantités que nous consommons actuellement, est toxique. Cela s’ajoute au fait que c’est la même industrie sucrière qui a parrainé presque toutes les études qui montrent que le triméthylglycine possède ces avantages pour les athlètes…
Les bodybuilders pourrait-il profiter de la bétaïne pour gagner du muscle et perdre de la graisse ?
L’étude que Pamela Senesi et son superviseur Ileana Terruzzi ont publiés dans le Journal of Translational Medicine est une des rares recherches scientifiques qui n’a pas été financée par l’industrie sucrière. Et même si Pamela Senesi travaillait sur des cellules musculaires C2C12 dans des tubes à essai, et pas avec des animaux de laboratoire ou des humains, son étude laisse croire plus probablement que les athlètes de force pourrait bien bénéficier du triméthylglycine. Pourtant, les Italiens n’ont pas mis de cellules musculaires déjà pleinement développées dans le liquide pour observer comment elles se développent en fibres musculaires [myotubes]. Ils ont remarqué que les fibres musculaires développaient plus de protéines contractiles [chaînes lourdes de myosine MyHC] à une concentration de 10 millimoles de triméthylglycine et que leur longueur a également augmentée.
Le triméthylglycine accroît la fabrication de la protéine récepteur de l’IGF 1
Image www.institutcochin.fr
Lorsque les chercheurs ont ensuite examiné de plus près ce que le triméthylglycine avait fait pendant une période de quatre jours – le temps qu’il faut pour les myoblastes de se développer en fibres musculaires adultes matures – à une concentration de 10 mmol dans les cellules musculaires, ils ont remarqué que la bétaïne avait provoqué une augmentation de la production de la protéine récepteur de l’IGF-1 [IGF-1 R].
L’étude ne révèle pas comment la bétaïne a augmenté la production des récepteurs de l’IGF-1. La recherche ne dit pas non plus si une concentration de 10 millimoles peut être obtenue dans les tissus musculaires humains ni la quantité de triméthylglycine à prendre pour obtenir ce résultat.
«Nos travaux in vitro fournissent la première preuve d’une action positive possible de la bétaïne sur la différenciation des myoblastes squelettiques musculaires, en particulier sur la progression du processus de différenciation des myotubes et sur la morphologie« , concluent les chercheurs. « Cet effet est au moins partiellement médiée par l’activation de la signalisation de l’IGF-1. Nos résultats in vitro sont conformes aux données in vivo obtenues dans l’élevage de cellules. [Nutr Res Rev 2005; juin. 18 (1) :31-48] [J Sci Alimentation Agric 2012 Aug 15;… 92 (10) :2122-7] Chez l’homme, cela pourrait constituer la preuve d’une utilisation de la bétaïne comme complément alimentaire chez les humains ».
Article Ergo Log: Trimethylglycine stimulates muscle growth via IGF 1
Source de l’article: J Transl Med. 2013 Jul 19;11(1):174. [Epub ahead of print].
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet
Le triméthylglycine stimule la croissance musculaire via l’expression de l’IGF 1
05 - 03
2014
Une douzaine d’études ont maintenant démontré que le triméthylglycine – ou bétaïne – stimule la croissance musculaire. Des chercheurs italiens ont réalisé des expériences in vitro avec des cellules musculaires et ont peut-être compris la manière avec laquelle le triméthylglycine réalise cet effet. Les Italiens pensent que le triméthylglycine permet aux cellules musculaires de créer plus de récepteurs de l’IGF-1.
La bétaïne (ou triméthylglycine) stimulerait-il la congestion et l’hypertrophie musculaire ?
C’est un peu le rêve premier de tous les producteurs de matières premières. Vous produisez ce qui semble être une substance quotidienne à peu de frais, et tout à coup vous lisez dans un journal que la substance en question présente toutes sortes d’effets biomédicaux intéressants. Il congestionnerait les muscles comme par magie, favoriserait la fonte des réserves de graisse et bingo… Les signes du dollar apparaissent !
Concernant les études où cela arrive avec des éléments nutritifs, nous sommes toujours un peu sceptique. La chance qu’un fabricant tente de jeter de la poudre aux yeux des consommateurs est bien sûr assez élevée. Et cela s’applique en particulier sur la recherche concernant le triméthylglycine. En réalité, le triméthylglycine est un déchet de l’industrie sucrière. Pour dire vrai, c’est une pratique que connaît très bien cette industrie et la pression des médias sur les consommateurs est telle qu’ils commencent vraiment à réaliser que le sucre, dans les quantités que nous consommons actuellement, est toxique. Cela s’ajoute au fait que c’est la même industrie sucrière qui a parrainé presque toutes les études qui montrent que le triméthylglycine possède ces avantages pour les athlètes…
Les bodybuilders pourrait-il profiter de la bétaïne pour gagner du muscle et perdre de la graisse ?
L’étude que Pamela Senesi et son superviseur Ileana Terruzzi ont publiés dans le Journal of Translational Medicine est une des rares recherches scientifiques qui n’a pas été financée par l’industrie sucrière. Et même si Pamela Senesi travaillait sur des cellules musculaires C2C12 dans des tubes à essai, et pas avec des animaux de laboratoire ou des humains, son étude laisse croire plus probablement que les athlètes de force pourrait bien bénéficier du triméthylglycine. Pourtant, les Italiens n’ont pas mis de cellules musculaires déjà pleinement développées dans le liquide pour observer comment elles se développent en fibres musculaires [myotubes]. Ils ont remarqué que les fibres musculaires développaient plus de protéines contractiles [chaînes lourdes de myosine MyHC] à une concentration de 10 millimoles de triméthylglycine et que leur longueur a également augmentée.
Le triméthylglycine accroît la fabrication de la protéine récepteur de l’IGF 1
Image www.institutcochin.fr
Lorsque les chercheurs ont ensuite examiné de plus près ce que le triméthylglycine avait fait pendant une période de quatre jours – le temps qu’il faut pour les myoblastes de se développer en fibres musculaires adultes matures – à une concentration de 10 mmol dans les cellules musculaires, ils ont remarqué que la bétaïne avait provoqué une augmentation de la production de la protéine récepteur de l’IGF-1 [IGF-1 R].
L’étude ne révèle pas comment la bétaïne a augmenté la production des récepteurs de l’IGF-1. La recherche ne dit pas non plus si une concentration de 10 millimoles peut être obtenue dans les tissus musculaires humains ni la quantité de triméthylglycine à prendre pour obtenir ce résultat.
«Nos travaux in vitro fournissent la première preuve d’une action positive possible de la bétaïne sur la différenciation des myoblastes squelettiques musculaires, en particulier sur la progression du processus de différenciation des myotubes et sur la morphologie« , concluent les chercheurs. « Cet effet est au moins partiellement médiée par l’activation de la signalisation de l’IGF-1. Nos résultats in vitro sont conformes aux données in vivo obtenues dans l’élevage de cellules. [Nutr Res Rev 2005; juin. 18 (1) :31-48] [J Sci Alimentation Agric 2012 Aug 15;… 92 (10) :2122-7] Chez l’homme, cela pourrait constituer la preuve d’une utilisation de la bétaïne comme complément alimentaire chez les humains ».
Article Ergo Log: Trimethylglycine stimulates muscle growth via IGF 1
Source de l’article: J Transl Med. 2013 Jul 19;11(1):174. [Epub ahead of print].
Traduction pour Espace Corps Esprit Forme
Eric Mallet